Rixen fut de nouveau frappé de plein fouet, et cette fois son armure ne le protégea pas. Du sang gicla de sa poitrine. Il était a l'étroit dans cette chambre, et, privé de son bras gauche, il ne pouvait plus faire grand-chose pour se défendre.
Le demi-elfe jeta un coup d’œil derrière lui et vit le guérisseur secouer l'elfe noire pour la réveiller. Tant mieux.
Il se rendit soudain compte qu'un brigand venait de lui planter une dague dans le ventre. Faute de pouvoir sentir la douleur, Rixen ne s'en était pas rendu compte.
"Maudite magie!" pensa le demi-elfe noir avant de retirer la lame. Il n'avait plus de forces, après avoir passé la journée entière à fuir et à se battre.
Il regarda ce qu'il restait des brigands et poussa un soupir. Bien que ses coéquipières combattaient comme des furies, son compte à lui allait bientôt être bon, s'il restait là avec un bras immobile et le torse ouvert. Il n'avait plus le choix.
Il sauta en arrière, par dessus l'elfe noire, qui commençait a se réveiller, et se concentra. Le demi-elfe leva sa main droite, la paume tournée vers le haut, et obligea sa main gauche à tenir le poignet de son bras valide. Cela fait, il fit appel à la magie noire, et attendit que les malfrats s'engouffrent par l'entrée de la chambre qu'il avait laissée libre en battant en retraite. Puis il tendit son bras droit vers les bandits bien alignés, et qui commençaient déjà à ricaner, serra les dents.
Et Rixen libéra sa magie.
L'éclair ainsi formé jaillit de sa main, carbonisa le premier brigand et traversa les autres, jusqu'au mur du couloir, où il explosa en une formidable détonation.
Le demi-elfe ne put retenir une grimace en regardant sa main droite. La paume ressemblait dorénavant à du poulet rôti, et les doigts étaient couverts de cloques. Il avait néanmoins carbonisé au moins une douzaine de bandits, et ses coéquipières, en espérant qu'il ne les avait pas touchées, pourraient facilement achever les quelques survivants.
Rixen tenta de revenir dans le couloir, mais, au milieu de la chambre au sol couvert de sang, ses jambes le lâchèrent et il tomba à genoux. Il sentit la douleur revenir doucement, et elle était déjà si atroce... Il rassembla ses forces et rampa jusqu'à un mur, contre lequel il s'adossa.
Le demi-elfe noir ferma les yeux, et se maudit d'avoir utilisé toute sa magie d'un seul coup: cela l'avait privé de son état... particulier, et par conséquent de son insensibilité à la douleur. Et quand cette dernière reviendrait pleinement... Il serra les dents et se prépara à la tempête.

Nokuto eut l'heureux réflex de saisir prestement l'extrémité de sa tresse de Marakas dès qu'elle aperçut la fille de tout-à-l'heure jaillir de la taverne, arbalète armée. Ce geste lui sauva la vie.
La carreau fila droit vers elle, comme au ralenti. La fille avait parfaitement ajusté son tir mortel. Nokuto n'entendit pas le cri de l'inconnu qui était sortit à sa suite. Toute son attention était centrée sur le jet tueur qui filait droit vers sa tête. La griffe de métal au bout de sa natte dévia brusquement la trajectoire du carreau tandis qu'elle se jetait sur le côté. Une roulade amortie dans la poussière, et elle se releva. Il s'en était fallut de peu.
Il lui restait à présent deux solutions : se battre au corps à corps avec cette fille surdouée ou s'enfuir.
Elle choisit la deuxième option. Nokuto fit volte-face et s'élança, saisissant au passage le carreau tombé au sol. Elle couru le plus vite possible, criant à la fois pour l'homme qui l'avait aidé et aussi pour la fille :
-Désolée !
Le corps à corps ne basculait en général en sa faveur seulement quand elle avait eu le temps de planifier son attaque surprise. Pas prise au dépourvu, comme ça, sans avoir eu le loisir d'étudier son adversaire de près. Oui, l'inconnu l'aurait peut-être aidée, mais elle avait appris à ne compter que sur elle-même. C'était ainsi qu'on lui avait enseigné. Qu'y pouvait-elle ? Même si elle avait fui l'ordre des Marakas (non mais, servir ces petits gosses de riches obsédés, c'est vraiment pourri comme job !), il lui restait des séquelles de son apprentissage. Elle avait amélioré certaines techniques, et surtout elle avait éradiqué de son esprit tout le code d'honneur débile d'une Marakas parfaite. Elle, elle ne se battait au péril de sa vie que pour la sienne ! Pas pour d'autres. C'était ainsi.

C'est pas possible, trop c'est trop! pensa Isia amère pendant qu'elle envoyait nonchalament des gardes contre les mur. Elle était venue se reposer et voilà que l'auberge était envahie par des gardes. Il y avait du sang de partour c'était une véritable boucherie. On ne voyait plus où on posait les pieds tellement le sol était rouge et couvert de bouts de... Isia eut pour la première fois de son existence le haut de coeur devant les corps couvert de rouge sur le sol.
Elle vit le demi elfe assis contre un mur, défait. Il avait lancé une immense décharge tout à l'heure décimant bon nombre de garde. Et voilà, il avait pompé toute son énergie.
Isia aurait tant fait pour être ailleur, que le monde ne soit pas si cruel, qu'elle ne soit pas une meurtrière, un monste...
Pouruoi n'avait-elle jamais eut le droit à un peu de tendresse? Pourquoi?
Et pourquoi était-elle presque lassé et indiférente d'assassiner des êtres vivants?
Comment peut-on vivre normalement en tuant des gens,comment cela peut-il devenir la "routine"?
Isia aurait pû s'enfuire, laisser derrière elle ce massacre.
Mais non, elle ne pouvait pas agire en tant que lâche.
Un grand cri qui était depuis longtemps enfermé dans ses cordes vocales sortit tel une tornade.
Puis, un grand blanc.
Etait-elle morte?
Pourant pourquoi avait-elle encore peur et mal, pourquoi voyait-elle encore du sang?

Il secoua la tête comme pour se réveiller et se remit les idées en place. Il venait de tuer un groupe d'au moins 10 brigands en s'abandonnant a son mauvais côté. Il regarda la lame a son poing, visible uniquement grâce au reflet que la lumière produisait sur elle et la remercia en silence. Cette arme l'avait aidée à tuer bien de personne, bien trop pour certain. Mais Nazer l'affectionnait, elle était discrète pratiquement invisible et surtout elle avait la capacité de trancher au travers des armures et dans certains cas de la peau ne touchant que les organes interne en ne laissant pas la moindre trace. Il la fit disparaitre et regarda autour de lui, il n'y avait que des cadavres. Il s'approcha du bar ou il y avait une bourse qu'il prit, après tout elle ne servirait pas à grand monde. Il passa de l'autre côté du bar et se servit un verre de Rhum qu'il sirota en attendant que quelqu'un d'autre vienne. La nuit n'était pas prête de se finir.

Églantine estimait son adversaire, et se doutait qu'elle n'allait pas se laisser vaincre facilement. Mais bien que se préparant à beaucoup de situations possibles elle ne s'attendait pas à ce que la marakas contre son attaque de cette manière. Au moins ce tir lui avait permis de jauger de ses capacités, et elle était désormais prévenue de la vitesse de son opposante.
A peine eut elle le temps de charger un nouveau carreau qu'elle vit son adversaire fuir. C'est dommage, le peu qu'elle avait vu d'elle était prometteur, et le combat promettait d’être intéressant. Mais la réalité en était ainsi et Églantine ne comptais guère lui courir longtemps après. 
Elle prit le temps de replacer son arbalète dans son dos et dévisagea une personne qui venait visiblement de sortir à l'instant. Un homme portant une capuche, cela ne présageait rien de bon, d'autant qu'il avait réagit durant le combat et que son regard était porté dans sa direction.
Hésitant à le laisser sur place et partir ou bien s'adresser à lui, ce fut cette seconde option que la jeune femme choisit. Elle en saurait peut être plus sur ce qui se trame dans cette auberge, et au final elle pourrait toujours fuir si la situation ne lui convenait pas.
Elle s'approcha de l'homme et lui dit simplement et sans intonation particulière: "Je n'ai pas aimé qu'elle me provoque ..."

Nokuto savait qu'elle avait été lâche. Mais elle s'en fichait. Hein ? Bien sûr qu'elle s'en fichait. Ça avait été une question de survie. C'est tout.
Quand elle estima qu'elle s'était assez éloignée de l'auberge sanglante, elle escalada une haute tour, tant pour achever de l'épuiser mais aussi pour arrêter ses états d'âme. Si elle se mettait à réfléchir ainsi, c'en était fini de sa carrière de tueuse à gage. La pitié, le code d'honneur, l'amitié, toutes ces choses n'avait pas lieu d'être. Dans un monde si insensible, sans pitié, l'amour et la confiance n'existaient pas. Des illusions.
Arrivée tout en haut du gratte-ciel, la Marakas s'assit contre la pointe de métal et observa s'évanouir les derniers rayons du soleil. La nuit engloba tout l'astre d'une brume étoilée, et les deux lunes illuminèrent de leur lumière pure les rues sales d'Eiseylmos. L'agitation de la journée se changea en ombre meurtrière, les marchands voleurs laissant place aux assassins. D'habitude, Nokuto se mêlait à eux pour accomplir son travail, un travail comme un autre. Mais cette nuit-là, elle décida de vivre ces instants de tueries silencieuses de l’extérieur, du haut de son perchoir. Seule.
Là-bas, elle repéra la taverne qui avait été le lieu des combats sales et sanglants de sa soirée. Des flammes l'agitait ici et là, mais elle eu la vague impression que l'agitation s'était calmée. L'inconnu qui l'avait aidé et la fille à l'arbalète y était-ils toujours ? Peut-être. La Marakas se força à se détendre et observa le carreau qu'elle avait glissé dans sa sacoche. Il était très beau et fuselé. Elle l'avait contré de justesse ! La fille était douée. Et l'inconnu... Il l'avait bien aidée. Elle espéra qu'il s'en était sortit sans trop de blessures. Peut-être que la fille à l'arbalète l'avait attaqué après qu'elle se soit enfuie !
Mais pourquoi pensait-elle à eux ? Elle soupira, sortit une corde de son sac, l'attacha à la pointe de la tour et autour de sa taille, puis s'adossa au métal froid. Elle dormirai ici ce soir.

La marakas avait décidé de fuir, bizarrement ça n'a même pas surpris Angy, elle semblait plus taillé aux attaques surprises qu'autre chose, elle avait magnifiquement réagit dans une rapidité quasiment inégalable, il trouvait ça intéressant. Il eu à peine le temps de réfléchir que la fille à l’arbalète s'adressa à lui :
-Je n'ai pas aimé qu'elle me provoque...
-Quoi? C'est tout? Tu aurais fait quoi si elle n'avait pas réagit suffisamment rapidement et que tu l'aurais tuée? Il est si facile de tuer les gens pour pas grand chose, je pensais que les gens auraient un peu plus de respect pour la vie d'autrui depuis Anathos mais je me suis trompé.

Sans même attendre une réaction de la fille, Angy regarda la nuit tomber, il était évident qu'il n'allait pas se reposer dans cette auberge cette nuit, pas après ces tueries. Du monde allait rappliquer pour s'occuper des cadavres et l'ange noir savait qu'il valait mieux s'en aller au plus vite.

-Haaaa, va encore falloir dormir à la belle étoile ce soir , soupira-t-il, et que je lave ma cape.
Il regardait les tâches de sang sur le tissu, certes sa cape était sombre mais ces tâches se voyaient quand même de près. Il partit alors en direction de la sortie de la ville sans même se soucier des gens dans la taverne ni de ce qu'allait faire la fille à l’arbalète, le moindre coin où il pouvait se réfugier seul avec une source ou un vieux puit ferait l'affaire, il pensait qu'une fois de plus il allait dormir dans un arbre. Il pensa à la fille aux ailes, était elle née avec ou elle les a eu plus tard d'une façon ou d'une autre? Angy ne cessait de penser à eux, à ce qu'il a subit et à ce qu'ils doivent faire à l'heure actuelle à part le fait qu'ils le cherchent depuis des années et qu'il a toujours réussi à leur échapper. Angy aimerait tant enfin se poser quelque part mais il ne le pouvait pas... pas tant qu'ils étaient là.

Toran soupira pour la énième fois, à peine avait-il fini de soigner sa patiente que le demi elfe noir s'était violemment écrasé contre le mur de la chambre à l'agonie. L'elfe transporta son semi homologue sur le deuxième lit et commença par lui injecter un puissant anti douleur avant de regarder l’étendu des dégâts. Diverses entailles plus ou moins profondes notamment à l'épaule gauche, sur le torse et dans le ventre, plus une main droite brûlée au second degrés. Sérieusement à ce rythme le guérisseur aura vidé ses réserve en moins de deux à commencer par les bandages. Toran se remis au travail et commença par enlever la cote de maille et le haut de son patient pour pouvoir lui nettoyer ses blessures correctement, points de sutures sur les entailles et baumes sur la brûlure. Seulement comme il s'en doutait, il manquait de bandages. L'elfe en improvisa en déchirant des bande de draps et fini de soigner son patient.

Pendant ce temps du côté du couloir, Zahila était en pleine folie meurtrière. Une grande partie des gardes avait été décimé et les survivants commençaient à reculer. La fille ailée poussa un hurlement alors qu'un mercenaire s’apprêtait à l'abattre par derrière, néanmoins il n’eut pas le temps d'abaisser son arme que l'assassine le déchiqueta de sa main gauche. L'aura autour de son tatouage s'intensifia:
«Libère moi humaine, et il ne restera rien de ces misérables qui t'ont défié.»
- Même pas en rêve Agdhal… quoique… Un rictus malfaisant déforma les traits de Zahila fraisant frémir ceux qui la voyait. Trois gardes sautèrent sur Zahila qui semblait en transe ne réagissant pas et marmonnant des paroles incompréhensibles. Soudain, l'aura noire se détacha d'elle, grandit de manière exponentielle et prit l'apparence d'un immense cobra qui dévora les trois gardes puis siffla en direction des autres prêt à faire de même avec eux. Les mercenaires restants hurlèrent de terreurs et fuirent sans demander leurs restes. Le serpent disparu comme il était venu et Zahila s'effondra sur ses genoux épuisée mais encore consciente, le corps parsemé de diverses entailles.

Elle n'avait dormi qu'une heure. Pas possible... Mais qu'es-ce qui lui arrivait ce soir ? Elle n'arrêtait pas de penser. Elle ne devrait pas penser. Une tueuse ne pense pas, elle tue.
D'ailleurs, c'était ce qu'elle allait faire. Ça lui changerai les idées. Oui, c'était une bonne idée.
Elle descendit en se laissant à moitié glisser, à moitié en se rattrapant à ce qu'elle pouvait pour ralentir sa chute. L'adrénaline lui lava l'esprit. Elle atterrit souplement au sol, rabattit sa cagoule noire, ajusta sa sacoche sur sa combinaison sombre. L'Ombre Noire se mit en quête d'un client.
Nokuto arpentait les ruelles sombre d'Eiseylmos. Ça puait, surtout dans les coins les plus reculés, où pourrissait les corps de personnes assassinées dont personne ne se souciait. Répugnant. Quand on tue, il y a un minimum de propreté à respecter. Il faut être soignée.
Soudain, la Marakas s'arrêta devant une affiche neuve, qui avait dû être placardée dans la journée.
Mmh. Il faudrait qu'elle se renseigne sur le montant de la récompense. Ça risquait d'être intéressant, pour qu'une affiche soit placardée même à Eiseylmos. Mais ce soir, elle allait tuer. Rien d'autre.
Elle reprit donc son chemin, se rapprochant de la rue principale, si on pouvait appeler ça comme ça. Elle espérait ne pas recroiser la fille à l'arbalète ou qui que ce soit d'autre présent à la taverne.

Rixen reprit lentement conscience. Il avait mal partout, et se sentait très faible. Il remarqua qu'il était étendu sur un lit, et que ses blessures avaient été nettoyées et bandées... sans doute par l'elfe guérisseur qui se trouvait à quelques pas de lui.
Le demi-elfe noir se redressa lentement sur son lit, testant l'état de ses muscles, et adressa à l'elfe un sourire de reconnaissance:
-Merci, guérisseur.
Il se leva et regarda sa tunique et sa cotte de mailles. Elles étaient déchirées en plusieurs endroits, et il n'avait pas assez d'argent pour les réparer. Avec un soupir, il se rhabilla et ramassa ses sabres, qui trainaient sur le sol de la pièce.
Rixen sentait que il allait s’écrouler d'un moment à l'autre. Ce qu'il lui fallait, c'était de trouver un endroit sûr et de dormir un bon coup.
Le demi-elfe noir allait sortir dans le couloir, où ses alliées avaient fini de massacrer les bandits, lorsqu'il se rappela la cible de ces derniers. Il se retourna donc vers l'elfe noire, allongée sur l'autre lit de la pièce. Elle avait l'air de se réveiller, aussi le demi-elfe ne s’approcha pas d'elle. Il avait néanmoins l'impression de l'avoir vu quelque part, mais où?
Cela lui importait bien plus qu'à n'importe qui. Il ne s'était encore jamais attaché a quiconque pendant sa vie, donc l'impression de revoir un visage familier lui était peu connue.
Le demi-elfe s'adossa en silence à un mur de la pièce, termina d’arnacher son équipement, et regarda en silence l'elfe noire, attendant qu'elle se réveille.

- Mademoiselle, vous m'entendez ?

Depuis un moment déjà, Taeryn entendait cette phrase en écho, comme si elle venait de loin. Dans le brouillard, elle percevait les traits d'un elfe - surement celui qui s’était occupé d'elle, car elle ne sentait plus les morceaux de verre lui entaillant le corps. Combien de temps cela faisait-il qu'elle dormait ? Elle n'en savait rien. Elle devina que les brigands ne l'avaient pas encore retrouvée,
Peu de temps après, un flash suivi d'une détonation la réveilla pour de bon, la sortant de son sommeil comateux. Elle tenta de se relever, tant bien que mal, quand elle sentit un douleur lui déchirer l’épaule et grimaça. Elle l'ignora, continuant a se relever, pendant qu'elle balayait la salle du regard. Il y avait des dégâts un peu partout, et des bris de verre disséminés dans toute la pièce ainsi qu'une étrange odeur de grillé. Son regard s’arrêta sur la porte de la chambre qui était ouverte; elle apercevait ses chers poursuivants étalés par terre, qui semblaient être morts. Elle se retourna pour demander a son guérisseur ce qui s’était passé, quand il était déjà parti soigner une autre personne; elle en déduisit qu'il y avait eu une bataille. Elle décida d'attendre patiemment que l'elfe ai termine avec son patient -qu'elle n'avait toujours pas aperçu, caché par le soigneur, et de les questionner au sujet de ce qu'il s’était passée. Encore un peu faible, elle s'allongea en attendant, feignant de dormir.

Elle perçut des bribes de conversation et entendit des bruits de pas, comprenant que le patient s’était levé et était en face d'elle. Elle fit semblant de se réveiller, sans vraiment feindre le fait qu'elle ait du mal a se lever. Debout, elle fixa celui qui l'observait si curieusement. C’était un demi-elfe noir, couvert de cicatrices. Ces cheveux n’étaient pas d'un blanc pur comme les elfes noirs, et il avait l'air en mauvais état. Malgré les cicatrices, son visage lui disait quelque chose; elle savait qu'elle le connaissait. Puis, elle se souvint de lui. Elle n’y croyait pas. Pourtant, il était la.

-" Ri.... Rixen ?"

Toran aurait reconnu cette aura démoniaque entre mille, sa collègue avait libéré le démon… «Nan mais elle veut tous nous tuer ou quoi?!» jura-t-il. Heureusement l'aura disparu aussi vite qu'elle était venu, et l'elfe se douta qu'il allait devoir s'occuper de sa camarade à présent. Il nota dans un coin de sa tête de lui passer le savon du siècle. Enfin bonne nouvelle, il avait entendu des hurlements de terreur accompagné du bruit caractéristique d'un mouvement de panique prenant la fuite. Au moins ceux-là n'était pas près de revenir.

Pendant ce temps, le demi-elfe noir s'était réveillé et se releva:
-Merci guérisseur. Dit-il avec reconnaissance. Puis il s'approcha de l'autre elfe noir en se rhabillant. Celle-ci venait aussi de se réveiller et sembla reconnaître l'autre:
- Ri...Rixen?
Toran se retourna vers eux, il n'était pas très recommander de se lever dans leur états. Seulement, il n'était guère plus prudent de rester ici après un tel carnage. L'elfe pesa le pour et le contre. Zahila n'est plus en mesure de se battre pour l'instant, il jeta un rapide coup d’œil en direction du couloir et aperçu la fille ailée… encore une marginale songea-t-il. Puis il se focalisa de nouveau sur ses patients et décida d'aller leur parler:

- Maintenant que vos poursuivants respectifs ne sont plus en état de vous poursuivre, je suppose que vous n'avez pas envie de rester ici malgré vos blessures. Personnellement moi non plus je ne compte pas m'éterniser. Néanmoins,  je connais un endroit au confort certes sommaire, mais bien caché où nous pourrions passer la nuit qu'en dites vous? Ah… et je m'appelle Toran. Dit-il avec un léger sourire la mains tendu.

Dans le couloir, Zahila se mit en position assise contre le mur. Elle pouvait entendre son collègue discuter avec ses patients. Le connaissant il devait en être arrivé à la même conclusion qu'elle et proposer d'aller là-bas, hors de question de rester ici. L'assassine avisa sa partenaire de bataille de la soirée qui semblais encore assez en forme et décida de lui proposer cette opportunité:
- J'ignore qui tu es, mais après tout ce bordel rester dans cette auberge est trop dangereux. Si tu n'a aucun endroit où te réfugier, je peux te proposer de rester dans une cachette de ma connaissance avec mon collègue et peut être les deux autres. Elle se tut le temps de se relever avec difficulté en se maintenant au mur.
- De toute façon je ne suis plus en mesure de me battre et de toute évidence nous somme dans la même galère, alors? L'assassine tendit sa main en direction de la fille et ajouta: «Je suis Zahila.»

Nazer venait de finir son verre de Rhum et était parti fouiller les cadavres des brigands qu'il avait massacrés. Il y trouva 4 couteaux de lancer et quelque pièce rien de bien intéressant pensa-t-il. Il fut soudainement interrompu par 3 gardes qui descendaient les escaliers et couraient en direction de la sortie sans même faire attention à lui. 2 d'entre eux finir avec un couteau de lancer droit dans la nuque et le troisième au sol avec les muscles des jambes tranché en deux. Il pouvait lire la terreur dans ces yeux, le garde commença à le supplier de l'épargner ce qui n'eut d'autre effet que de faire sourire Nazer avant de lui écraser la tête contre le sol avec son pied. Il regarda les escaliers, qu'est ce qui avait bien pu les faire fuir ? Rien de mieux qu'aller voir. Il monta les escaliers jusqu'à apercevoir dans un couloir une femme assise contre un mur qui s'adressait à une autre

:" - J'ignore qui tu es, mais après tout ce bordel rester dans cette auberge est trop dangereux. Si tu n'as aucun endroit où te réfugier, je peux te proposer de rester dans une cachette de ma connaissance avec mon collègue et peut être les deux autres.

Nazer sourit en d'approchant d'elles :"Est ce que moi aussi j'aurais l'honneur de vous accompagner ? Et pour me présenter je suis Nazer et je suis celui qui viens de finir le ménage au rez de chaussé."

Rixen regarda l'elfe noire murmurer son nom d'un air supris. Où pouvait-il bien l'avoir vue?
C'est alors que le guérisseur s'approcha d'eux et leur parla:
-Maintenant que vos poursuivants respectifs ne sont plus en état de vous poursuivre, je suppose que vous n'avez pas envie de rester ici malgré vos blessures. Personnellement moi non plus je ne compte pas m'éterniser. Néanmoins, je connais un endroit au confort certes sommaire, mais bien caché où nous pourrions passer la nuit qu'en dites vous? Ah… et je m'appelle Toran.
Le demi-elfe noir considéra la proposition du dénommé Toran et laissa échapper un sourire. Il serra la main que ce dernier lui tendait et répliqua:
-L'inconfort ne m'a jamais gêné, et je ne vois aucune raison de ne pas faire confiance à celui qui vient de me sauver la vie. J'accepte donc ta proposition, Toran. Mon nom à moi, c'est Rixen.
Le demi-elfe tourna à nouveau son attention envers l'elfe noire et lui demanda, tout en l'aidant a se relever:
-Étant donné que tu sembles mieux te souvenir de moi que moi de toi, pourrais-tu me rappeler ton nom et pour quelle raison on se connaît?

"Quoi? C'est tout? Tu aurais fait quoi si elle n'avait pas réagit suffisamment rapidement et que tu l'aurais tuée? Il est si facile de tuer les gens pour pas grand chose, je pensais que les gens auraient un peu plus de respect pour la vie d'autrui depuis Anathos mais je me suis trompé."

Églantine s’apprêta à lui répondre mais son interlocuteur ne lui laissa le temps pour cela et parti.  Bien qu'elle comprenne l'origine son indignation elle ignora les paroles qui lui furent adressées. A ses yeux elle avait raison et il était légitime qu'elle se défende suite à pareille agression. Ne s'attardant plus en ces lieux, elle se rendit compte que la nuit avait jeté son épais et sombre châle. Elle décida donc de passer la nuit dans la ville, mais en dehors de l'auberge, a l'écart de tous. Elle s'installa au final dans le grenier de ce qui semblait être une chapelle. Ainsi aurait elle une vue surplombant une bonne partie de la ville et ne serait dérangée. Elle s'allongea, son arbalète proche d'elle et prête a être rapidement saisie, puis repensa à cette journée, tout comme la marakas sans que les deux ne se soient consultées. Le hasard d'avoir revu Nazer, celui d'avoir été dans une auberge concentrant des personnages intéressant, ce hasard en était il un d'ailleurs ... Mais la tueuse n'avait guère propension à s’arrêter sur de telles questions existentielles ou à regarder dans le passé, elle avait du vivre ainsi et ne serait plus de ce monde si cela n'avait été le cas, et elle n'avait guère d’intérêt à changer. Elle s'endormit peu de temps plus tard. Réveillée au petit matin, elle décida de se rendre en ville pour s’approvisionner. Peut être sa route serait longue, et elle n'avait nullement envie que cela se concrétise en disette forcée. C'est ainsi qu'elle se retrouva en ville, allant d'un magasin à un autre tout en limitant ses dépenses. Et tout en réfléchissant à de quoi l'avenir proche serait fait.

Non. Mais que lui arrivait-il en ce moment ? Alors que sa sacoche était alourdie par le poids d'une bourse remplie -le salaire de cette nuit- et qu'elle s'apprêtait à quitter momentanément la ville, comment se faisait-il qu'elle recroisait la fille à l'arbalète ?! La chance était devenue son ennemie.
Nokuto soupira et se fondit dans la foule, espérant qu'elle ne l'avait pas vu. Elle se laissa emporter par le flot de marchands/pirates/clients sans jeter le moindre coup d’œil en arrière. La Marakas risquait de croiser le regard de l'autre fille, et là elle aurait du mal à intercepter le carreau tueur. Sa longue nuit l'avait un peu fourbue.
Elle s'approchait des portes. A la sortie, elle se coulerait contre les murs, échappant au passage des gardes soûls et pourrait fuir jusqu'à sa cachette qui lui servait de maison. La fille à l'arbalète ne la repérerait pas, bien sûr. Il ne manquerait plus que ça.

Defi Taverne:

Les premières lueurs de l'aube réveillèrent Angy qui avait dormi dans un vieil arbre isolé à l'extérieur de la ville, les arbres n'étaient pas très nombreux dans le coin mais proche d'un point d'eau il y en avait quelques uns. L'ange noir avait pu laver sa cape du sang qui la tâchait et l'avait laissé sécher pendant son sommeil lors d'une nuit bien calme, personne ne l'avait repéré après la baston de la taverne.

Il vérifia le contenu de sa sacoche pour compter sa monnaie, en voyant le peu qu'il y avait il regarda dans le petit étang s'il n'y avait pas quelques poissons comestibles et en pêcha un de bonne taille puis le découpa finement et le mangea cru, un feu marquerait forcément que la position est occupée par quelqu'un et il voulait éviter les curieux, il en avait l'habitude, le poisson et la viande crus étaient des repas réguliers pour lui.

Il mit sa cape et retourna en direction de la ville, il fallait trouver un moyen de se faire quelques kishus pour partir ailleurs, il n'aimait pas cet endroit, c'était encore plus risqué pour lui qu'ailleurs. Il se dirigea vers un endroit dont il avait entendu parler pour trouver un employeur potentiel. Comme prévu à l'endroit qu'il cherchait il y avait un panneau avec des affiches pour divers annonces de services, de combats de monslaves et d'avis de recherche, son regard fut bien évidemment attiré par son propre avis de recherche :
-Ils ont augmenté la somme de la récompense, il veulent vraiment me remettre la main dessus.

Il remarqua une affiche inhabituelle, apparemment le roi Larbosa veut contacter les Légendaires et n'y arrive pas, une récompense pour des informations pour les trouver est même indiquée. En pensant aux Légendaires, il pensa à Ténébris, elle aussi avait été à Barek mais avait eu une seconde chance puis-ce qu'elle a aidé les héros à vaincre Anathos, Angy aurait aimé avoir cette chance mais le petit hameau de maisons qu'il avait aidé pendant ces années de terreur ne suffiraient pas à plaider sa cause pour lui donner une chance de ne plus être un fugitif de la justice. Il pensa à son "ancien lui", sa vie d'avant et aurait aimé qu'un certain événement ne se soit jamais produit, ça lui aurait évité toutes ces années de souffrances et de fuite.

Pourquoi encore ce blanc?
Cela faisait quoi... Un quart d'heure qu'Isia était dans ce blanc . Un quart d'heure que tout le monde avait disparut, un quart d'heure qu'elle regardait le sang au sol, un quart d'heure qu'elle n'entendait plus rien, un quart d'heure qu'elle souffrait en silence.
Elle avait essayé de quitter cet endroit, de trouver une porte,une issue, de tambouriner sur un mur.
Mais la pièce n'avait pas de fond, Isia marchait depuis un quart d'heure et rien ne limitait cet espace blanc couvert de sang.
De la neige?
Non, ce n'était pas froid, ce n'était pas une texture.
Elle ne pouvait pas toucher le sol de ses doigts, ils ne trouvaient pas de surface dure.
Seuls ses pieds pouvaient le toucher sans sentir cette brume envahire son corps.
Alors elle marchait. En silence, sans s'arrêter, jamais.
Quand sortirait-elle d'ici?
Seul le temps saura lui dire.
Si elle sort de ce lieu un jour...
Si elle survie....

-"Maintenant que vos poursuivants respectifs ne sont plus en état de vous poursuivre, je suppose que vous n'avez pas envie de rester ici malgré vos blessures. Personnellement moi non plus je ne compte pas m'éterniser. Néanmoins, je connais un endroit au confort certes sommaire, mais bien caché où nous pourrions passer la nuit qu'en dites vous? Ah… et je m'appelle Toran." proposa l'elfe guérisseur a ses deux interlocuteurs. Taeryn allait lui répondre qu'elle se sentait suffisamment rétablie pour s'en aller, en espérant pouvoir discuter avec l'elfe noir tranquillement, lorsqu'il la prise de court et répondit :

-"L'inconfort ne m'a jamais gêné, et je ne vois aucune raison de ne pas faire confiance à celui qui vient de me sauver la vie. J'accepte donc ta proposition, Toran. Mon nom à moi, c'est Rixen."
A moins que l'elfe noir n'ai menti pour cacher son identité, ce qu'il dit confirme ce qu'elle pensait. Rixen est debout, devant elle, en chair et en os, alors qu'elle le croyait mort. Encore surprise, le demi-elfe l'aida a se relever, en lui demandant :

-"Étant donné que tu sembles mieux te souvenir de moi que moi de toi, pourrais-tu me rappeler ton nom et pour quelle raison on se connaît ?"

Il l'avait oubliée. Cela n’étonnait pas Taeryn; c’était normal après ce qui était arrivé. Mais, cela n'avait plus d'importance; c’était du passé, et maintenant elle doit se concentrer sur le présent.

-"Excusez-moi, il me semble que je vous ai simplement confondu avec quelqu'un d'autre. En y regardant de plus près, vous ne lui ressemblez pas du tout. Je sais que la coïncidence est troublante, mais vous n’êtes pas le Rixen que je connais, pardonnez moi pour mon erreur. Mon nom ? Il n'a pas d'importance. Dit-elle en souriant, essayant de paraitre plus détendue. Appelez-moi comme vous voulez. Puis, Taeryn se tourna vers l'elfe guérisseur, et lui dit : J'accepte également votre proposition avec plaisir, Toran. Allons-y de ce pas, je pense aussi qu'il serait une mauvais idée de s'éterniser ici."

Rien ne la retenait ici, de plus, elle n'avait rien a faire pour le moment, sa prime en poche et ses poursuivants éliminés. Et, peut-être pourra-t-elle en apprendre plus sur Rixen...

Rixen observa l'elfe noire et se détourna. Bon, et ben tant pis. Contrairement à ce que l'inconnue croyait, il se souvenait d'elle, bien qu'il ne croyait pas lui avoir déjà demandé son nom.
Il sortit dans le couloir, et remarqua que Isia n'avait pas l'air très bien. Comme si elle était... en transe. Bien qu'il avait l'impression qu'elle n'était pas forcement blessée, le demi-elfe préféra quand même se retourner et appeler Toran:
-Désolé de t'importuner encore une fois, guérisseur, mais pourrais-tu venir voir cette fille? Elle a pas l'air bien...
IL continua ensuite dans le couloir, en se dirigeant vers l'escalier. Il observait minutieusement les cadavres qui s'étalaient a ses pieds. Son effort finit par payer, lorsqu'il repéra le cadavre de l'un des deux elfes de tout à l'heure, avec un carreau dans le torse. Rixen chercha aux alentours, mais ne put trouver l'autre elfe parmi les cadavres. Il devait être en vie, ce qui posait un problème au demi-elfe noir. D’où sortaient tous ces elfes? Pourquoi voulaient-ils tous le tuer?
D'ailleurs, en y pensant... lequel de ses alliés avait une arbalète?
Il préféra retourner sur ses pas, et rejoignit les survivants du carnage, en attendant le bon moment pour les prévenir qu'il avait encore un tueur à ses trousses.
Le demi-elfe s'adossa donc contre un mur, près de l’entrée de la chambre du guérisseur, face à une fille qui, bien que blessée, avait encore l'air très dangereuse. S'il avait bien entendu ce qu'elle avait dit à Isia, son nom était Zahila.
Il s'adressa donc à cette dernière:
-Merci pour le coup de main. Toi et ton ami, vous nous avez sortis d'une situation assez difficile.
Rixen se redressa, et attendit de voir qui allait prendre les directives du petit groupe improvisé qu'ils venaient de former. Groupe qui ne durerait sans doute pas, certes, mais bon...

Pour seule réponse, Zahila n'avait eu qu'un silence de la femme, jusqu’à ce qu'un homme s'approche et déclare qu'il souhaitait se joindre à eux en se présentant. L'assassine le jaugea et sentit qu'il était de la même trempe qu'elle… bon point.
- Enchanté Nazer, vous pouvez venir avec nous. Et merci pour le ménage ça nous facilitera la tache pour sortir.
Le demi-elfe sorti de la chambre et fixa la rousse avant de déclarer:
- Désolé de t'importuner encore une fois, guérisseur, mais pourrais-tu venir voir cette fille? Elle a pas l'air bien...
Puis celui-ci s'installa en face de Zahila et débuta la conversation:
- Merci pour le coup de main. Toi et ton ami, vous nous avez sortis d'une situation assez difficile.
- Ce n'est rien, on à l'habitude.

Toran sorti à la suite de Rixen et observa la fille aillée qui ne réagissait à rien, elle semblait dans un profond état de choc et il ne pouvait pas faire grand-chose pour y remédier en ce moment. L'elfe se retourna donc et recensa ses compagnons d'infortune, ils étaient six dont trois blessés et une en incapacité de réagir, il ne restait donc que lui et le dénommé Nazer en pleine possession de leurs capacités. Toran lança un pot d'onguent à Zahila qui s'en appliqua sur ses coupures, puis ils s'arma de ses deux arcs de poing chargé et déclara:
- Le refuge est à environ 20 minutes au sud d'ici, Zahila, Rixen, vous pourrez aider la demoiselle à nous suivre, elle est en état de choc et je ne peux rien faire pour le moment, néanmoins elle peux quand même marcher. Nazer, je compte sur vous pour assurer nos arrière avec moi en cas de mauvaises rencontre.
Chacun ayant reprit ses affaire, le groupe se dirigea vers la cachette et y arriva une vingtaine de minutes plus tard. Il s'agissait d'un grand réseau de grottes et de galeries pouvant abriter une cinquantaine de personnes et ayant été aménagé pour, même si le confort y était plutôt rudimentaire.  L'entrée était dissimulé par un puissant sort qui consistait en un pan de la falaise identique autres qui ouvrait le passage avec la bonne combinaison.
Toran allongea la fille aillée sur une couchette et laissa les autres s'installer, puis rejoignit Zahila dans leur coin.
- Tu peux me dire pourquoi on s'entête à prendre des chambres à l'auberge dans cette ville, sachant que de toute façon on fini toujours ici?
- Va savoir. J'espère que Miguël ne nous en voudra pas trop de les avoir amené au refuge.
- Nan, cet endroit est un terrain neutre pour ceux comme nous. Tous ceux connaissant le refuge peuvent y aller qu'ils soient ou non de la guilde. Bon moi je vais pioncer, je suis crevé.
- Ok à demain.

Le lendemain matin, Toran se leva et remarqua une affiche posée négligemment sur le bord d'une table, une personne étant venu avant à du l'oublier en repartant. Il s'en saisit, visiblement elle avait été arraché d'un mur. L'elfe lu son contenu et prit une mine sérieuse. Il s'agissait d'un avis de recherche pour les Légendaires. Apparemment le roi Larbossa souhaitait les voir mais ceux-ci étaient introuvables. Une récompense offerte pour tout renseignement pouvant aider à les localiser. Toran reposa l'affiche et se prépara à sortir, il devait se rendre au marché, la bataille d'hier ayant vidé ses réserves de matériels de soin.

Isia sentait ses pieds marcher vers.... Vers où au fait?
De tout de manière, elle était toujours piégée dans... Le grand blanc.
Elle avait compté les heures sans pouvoir rien faire, sans rien voir d'autre que du blanc et rouge.
Comme une aveugle.
Une, deux, trois, quatre.... Cinq heures pendantt lesquelles elle attendait anxieuse, dans l'espoir de... Dans l'espoir de quoi d'ailleur?
De sortir d'ici?
Mais une fois sortie de là, que fera-t-elle?
Elle recommancera à tuer? Toujours et encore, inutilement? Laissant derrière son massacre, une famille, des amis orphelins?
Elle se répugnait elle même.
Mais si elle ne tue pas, c'est elle qui sera tuée.
Tuez, ou soyez tué. C'est la triste et idiote lois du genre humain.
Cinq heures d'attente jusqu'à...
Ces bruits de pas. Doux, lents, preques inaudibles.
Au départ, Isia ne voyait rien, puis... Un visage apparut, suivie d'un bras, d'une jambe, d'un torse, d'un cou, d'un pied...
Une fois l'apparition terminée, une femme se tenait devant Isia.
Elle était blonde, avait les yeux azures et.... Et elle avait aussi des ailes dans le dos! Des ailes pourpres, tirant sur le rouge sang!
La femme sourit tendrement à Isia et rie d'une voix douce.
Ce rire... Isia l'avait entendue tant de fois et il remuait ses plus profonds souvenirs.
La femme tendit les bras à Isia comme pour... Pour faire un câlin!
"Viens ma chérie! dit-elle d'une jolie voix mélodieuse.
-Qui es-tu? " lui lança Isia avec un mouvement de recul.
Mais en fait, elle avait déjà compris...
"Mais en fin ma chérie, tu ne te souviens pas de moi? Tu ne te souviens pas de ta maman?"
Tout le monde s'écroulait autour de la jeune femme. Sa mère! Après tant d'années. Mais... Pourquoi maintenant?
L'envie de courir dans les bras de sa mère fut tentante mais...
Elle l'avait abandoné, elle n'avait rien fait pour sauver son enfant des mercenairs, elle n'avait pas remué ciel et terre pour retrouver son enfant, elle n'était pas...
Isia respira d'un coup sec et lança:
"Tu n'es pas ma mère, je n'ai jamais eus de mère et je n'en aurais jamais. Va-t-en, PARS! SORTS DE MOI ET DISPARAITS, TU N'EXISTES PAS! TU N'EXISTES QUE DANS MES PENSEES, TU N'ES PAS REEL!"
La femme se mit à trembler, suffoquer comme si elle s'étouffait et disparut, laissant sur le sol une tace rouge. Du sang.

Isia ouvrit les yeux en sursaut, reprenant son air tant bien que mal.
Elle se trouvait sur un lit dans un endroit qu'elle ne connaissait pas.
Mais... Elle voyait de nouveau!
Elle se rendit compte qu'elle pleurait.
Elle essuia rageusement ses yeux.
Elle tenta de se lever mais ses jambes ne purent la porter. Elle vit un verre à côté d'elle et le lança folle de rage d'un coup sec au sol et enfouie sa tête dans ses mains.

Il etait la assis sur son lit les yeux grand ouvert. Toute la nuit il etait rester comme ca a observer la grotte dans l'obscurité, il ne comprenait pas que les humains aient besoin de repos.
Durant la nuit la femme ailée s'etait reveillé et avait commencer a pleurer. Lui qui d'habitude detester ca, n'y avait meme pas fait attention. Il etait trop occupé a penser a celle qui les avaient amener ici, Zahila. Elle l'intrigué fortement, deja il l'a trouvé jolie ca il ne pouvait pas le cacher mais en plus elle avait fait fuir 3 gardes. Certes ils ne n'etaient pas si fort que ca mais ils avaient le merite de ne pas etre des laches. Maintenant qu'il y repensait, la vieille lors de son combat contre les brigands au rez de chaussé, il avait senti une forte energie Demoniaque venant de l'etage.
Il sourit en remettant ca bague, si cette fille a réellement un rapport avec les demons il voulait le savoir. Apres tout lui aussi en a un.

Rixen s'étira une énième fois avant de se rallonger sur son lit. Pourquoi ne pouvait-il pas dormir, comme n'importe qui? Pourquoi devait-il toujours rester éveillé? Pourquoi ne connaissait-il pas les rêves, les cauchemars, la sensation de se réveiller?..
Il soupira et se leva de nouveau. Il ne savait pas quoi faire. D'ordinaire, il voyageait sans relâche, se reposant lorsque ses jambes ne pouvaient plus le porter. La seule façon pour lui de s'endormir était de se faire massacrer jusqu'à perdre connaissance. Comme tout à l'heure, à l'auberge.
Rixen était donc occupé à faire les cent pas dans sa chambre lorsqu'il se souvint de ce qu'il s'était emparé le matin même, bien avant de se faire poursuivre par les gardes: les affiches du panneau situé près de l'entrée de la ville, affichant toutes sortes de tâches. Sans même les lire, le demi-elfe noir les avait arrachées et fourrés dans une poche de sa cape, d'une part pour énerver les autorités, qui devraient tout ré-afficher, d'une autre part parce que cela lui faisait de la lecture gratuite, et enfin pour voir s'il n'y avait pas un ou deux boulots faciles et bien payés. Les événements qui suivirent lui avaient complètement fait oublier cela, mais dorénavant...
Rixen se mit donc à lire ce qu'il y trouvait. Plusieurs avis de recherche, surtout pour des monslaves, une quête de récupération d'un grimoire volé par des brigands, un enquête sur un vol de parchemins d'un noble local, etc.
Deux avis de recherches attirèrent néanmoins son attention. Le premier était celui des Légendaires. S'y intéressant de plus près, Rixen lut alors à voix basse:
-Une forte récompense pour toute personne qui aidera les Faucons d'Argent à CONTACTER les Légendaires, tueurs du Dieu Anathos et Sauveurs d'Alysia.
Cette bande d'enfoirés était donc recherchée? Il ricana, se souvint de sa rencontre douloureuse avec l'un d'eux, grimaça et s'intéressa a l'autre avis de recherche. Ce dernier indiquait une récompense élevée pour quiconque ramenant morte ou vive, une monslave possédant une chevelure rousse et des ailes... L'affiche avait l'air d'être assez vieille, néanmoins elle interloqua Rixen. Sans doute parce qu'il devait beaucoup à la monslave en question.
L'elfe resta un temps silencieux, puis jeta les autres affiches, et garda uniquement les deux parchemins qu'il avait jugés intéressants. Ensuite, il sortit et se dirigea à pas de loup vers la chambre d'Isia, dont il connaissait la localisation à cause du fait qu'il avait aidée le guérisseur à l'allonger là, tout simplement.
Mais plus il se rapprochait, et mieux il entendait des sanglots, venant de la pièce dans laquelle il se rendait. Sans réfléchir davantage, le demi-elfe toqua à la porte de la chambre de la fille aux ailes, jugeant indiscret de rentrer à sa façon habituelle (avec un coup de pied, quoi), s'adossa au mur en face et attendit.
Il avait toute la nuit, après tout.

Toc toc toc.
Trois coups frapés à la porte remirent les idées en place à Isia.
Elle essuia les quelques larmes qui baignaient encore son visage, s'assie sur le lit, but un coup avec un vers (c'était le seul qui avait échapé à la colère d'Isia) et se sermona en son fort intérieur.
Reprend-toi ma vieille!
Elle se leva doucement vers la porte, sans un bruit, et colla son oreille contre le bois. Rien.
Elle respira un grand coup et ouvrit la porte.
Le demi elfe était derrière.
Isia hésita à le faire rentrer puis elle se dit qu'après tout, elle n'avait rien à perdre.
"Ha, entre." fit-elle d'une voix calme, sans émotions.
Que pouvait-il bien lui vouloir?
Elle espérait ne pas avoir pleuré trop fort.
Pourquoi avait-il fallut qu'elle se mette à pleurer comme une gamine de trois ans?!
Ca devait être la première (et dernière) fois de vie qu'elle laissait couler ses larmes.
Elle lui designa une chaise puis se rendit compte qu'elle n'avait pas nettoyé les bouts de verres au sol.
Oups! pensa-t-elle.