Le soleil commençait déjà à se coucher. Voilà une journée complète s'était déroulée durant la traverser de cette forêt immense.
Depuis sa cuisante défaite, Abyss vivait caché comme un vulgaire girawa voulant fuir la mort.
Tout le monde le croyait disparu, broyé par les entrailles de ce fichu arbre de Gaméra.
Aujourd'hui, le corps de ce pauvre Vangelis était encore plus faiblard qu'à l'origine, il fut donc condamné à vivre en ermite, loin de tous s'il ne voulait pas mourir de façon grotesque définitivement. Quel suuuuper programme!

Alors qu'il s'apprêtait à faire demi-tour (pour la forme); il vit la lueur d'une taverne.
"Ben tiens! Comme si j'étais aussi désespéré!" songea-t-il en grinchant.
...Enfin il ne le pensa pas longtemps puisque ses jambes se mirent à trembler à force de marcher constamment.
" Bon et puis après tout... J'ai aussi besoin de sommeil".
Le parasite bailla à s'en décrocher la mâchoire juste avant d'entreprendre un ultime effort vers la bâtisse.

Quelle n'était pas sa surprise en y entrant de découvrir une ambiance... singulière.
Tout d'abord, il reconnu certains de ces joyeux lurons, mais son regard se tourna davantage sur... des dieux?!
Mais que faisaient-ils ici, non d'un pikimi?
Abyss s'assit discrètement (ou pas) au comptoir et écouta attentivement la discussion.
Qui sait? Y aurait-il enfin quelque chose d'intéressant à faire?
Pour l'heure, il espérait juste qu'aucun de ces alcoolos ne s'approche de lui et ne lui cherche des noises. Il n'avait pas que ça à faire.

Des lumières se croisaient et se mélangeait dans son champs de vision telle des lucioles faisant leur danse de séduction. Pourquoi est-ce que ses jolies petite lumières essayaient-elles de le séduire lui? C'était lui le Prince d'outre terre, l'exotique romantique et le mystérieux voleur d'une nuit passer... Mais ceci n'était pas la question, il était de nouveau étourdis et avait un horrible mal de tête ainsi que la vague envie de vomir de nouveau ses tripes sur le plancher. Pourquoi est-ce que le sol dansait de nouveau sous ses pieds d'ailleurs....? C'est vraie que de danser une valse bien collé avec une charmante partenaire il ne demandait rien de mieux pour ensuite peut-être aller plus loin, mais les planches de bois régulière ne semblait pas faire une très bonne victime... Il avait retenue sa leçon, les objets inanimés, ça ne causait que un réveil un peu plus mal-à-l'aise le lendemain... Mais où donc allait ses pensés, pourquoi essayaient-elles de fuir à ses yeux et de se diriger vers de mauvais souvenirs...? ...... Surtout qu'il pensait l'incident avec l'ananas déjà oublié... Ça avait été amusant à expliquer à ses gardes du corps, ça... L'ananas était laid de toute façon.

De toute façon... Que se passait-il? Le monde était pourtant si cl,air et ce il n'y a qu'un instant... Et pourquoi avait-il encore si mal non d'un saucisson? Il se redressa et soudainement, la situation se mis devant ses yeux et il analysa lentement les alentours, les pensés tournoyant et se croisant dans un kaléidoscope de différentes options. Mais peu important les couleurs et leurs teintes et agencement. Il ne devait attendre qu'une réponse après tout, autant l'attendre avec classe... Et préférablement avec une jolie compagne à ses cotés. Continuant de faire la chasse à la jolie femelle en s'appuyant sur le bar, il continua d'observer la salle. Mis à part les femelles qu'il avait déjà essayer d'aborder plus tôt dans la soirée, il n'y a avait plus grand choix de victime qu'il avait envie de voir pour l'instant... Il pouvait bien aller voir Jadina, mais cette petite peste ne l'intéressait plus depuis quelques années déjà, il s'était fait à l'idée de ne jamais pouvoir la marier... ET PUIS DE TOUTE FAÇON QUI AVAIT BESOIN D'UN MARIAGE HEIIIIN?!? Certainement pas lui, il n'avait pas besoin de ça, il n'en avais jamais eu besoin et il n' en aurait pas besoin maintenant, non il ne se sentait pas seul du tout ce n'était rien du tout, ce n'était pas quelque chose qu'il espérait ou dont il avait le moindre envie pour, ce n'était pas du tout comme ça et QUI EST-CE QUI LE JUGERAIT SI C'ÉTAIT VRAIMENT LE CAS, NON?!? On n'avait rien à lui dire, il était un prince fort et indépendant, il n'avait besoin de personne d'autre à ses cotés, de toute manière! Il était née seul et sans personne à ses côté, il vivrait seul et sans personne à ses coté et il mourrait seul et sans personne à ses cotés!... Bon voilà le retour du vertige, il due s'accrocher sur le bar à deux mains pour ne pas tomber, alors que son coeur se serrait étrangement dans sa poitrine, une douleur si familière. Il avait besoin d'une femme... Pour divertir son esprit un peu...

Il nota soudainement une silhouette au contour à coté de lui. L'être ne semblait pas être très content ni d'avoir envie de se mélanger à la foule. Il s'approcha lentement de l'homme, un sourire aux lèvres. Au défaut d'avoir une femme à ses cotés... Il pouvait bien s'amuser un peu, non? Et puis si il fermait un oeil.... Ah et peut-être un deuxième aussi... Eh oui, là la ressemblance avec une femelle était frappante!! Le sourire refit le chemin sur son visage, un sourire qu'il savait irrésistible. Oh, qui sait peut-être que maintenant était son moment de gloire! Il s'approcha encore un peu et se pencha lentement pour occuper le champs de vision de l'autre homme:
''Bonsoir. Pourrais-je vous payer un verre~?''
Et il compléta sa phrase par un clin d'oeil. C'était dans la poche.




(Xou déconseille la fréquentation d'ananas. Ce sont des fruits démoniaques)

Halan lui avait laissée tranquille, voilà une bonne chose de faite ! Shamira regarda la trajectoire du Roi… il buvait un verre, pas de problème. Soudain, il se leva et l’elfe blonde crut qu’il se dirigeait vers elle. Shamira se préparait déjà à lui crier dessus lorsqu’elle vit qu’il changea de direction et s’écrasa sur deux filles, une jolie humaine blonde et celle qu’elle avait aperçu lorsqu’elle était rentrée dans la Taverne, le palmier sur pattes. « Quelle entrée en scène charmante » pensa Shamira en regardant l’humain à la chevelure verte devenir rouge tomate et s’excuser en bafouillant. Le visage de ce dernier changea brusquement et pris plus d’assurance dès qu’il vit à qui il avait affaire. Et c’est reparti se dit Shamira en détournant le regard, elle commençait à en avoir marre d’Halan et de son petit jeu séducteur…

La Capitaine Elfique reporta son attention sur la nouvelle venue. Quoiqu’en n’y repensant, cette personne ne ressemblait à aucune race que Shamira est vue de toute sa vie. Elle la compara à un robot en pierre grise et orné de sortes de lanières rouges. Le plus étrange restait néanmoins un gigantesque et luisant troisième œil jaune qu’elle avait sur son front. Shamira vit que la « robot » observait Les Légendaires discrètement et puis se cacha encore plus dans sa longue cape. Si elle se cachait, elle devait craindre les Légendaires, où bien était-ce une ennemie… Shamira décida de ne pas s’approcher, et puis, elle préférait rester seule pour l’instant.

L’elfe entendit un cri étouffé. Elle se retourna, Halan venait de se prendre un merveilleux coup dans le ventre par la fille-singe. Cela la fit remonter dans l’estime de Shamira. Halan rampa vers un coin, plié en deux, et puis vomit. Là entouré de son vomi fétide, le charmant Roi s’endormit.

L’odeur puante des vomissements commençait à arriver vers Shamira, qui décida qu’il était temps de quitter cette Taverne. Elle se dirigea vers la porte, quand soudain, tout trembla comme dans un tremblement d’Alysia. Les battants de la porte s’ouvrirent comme par magie et l’elfe fut éjectée vers un côté de la salle en tombant sur ses fesses.

Shamira était un peu secouée, mais elle voulait faire payer celui qui avait osé faire ça. Elle était sur le point de sortir son arme, lorsqu’elle remarqua le silence absolu qui régnait dans la pièce. Elle leva les yeux, une personne ou plutôt un dieu venait d’entrer dans la Taverne, ses yeux rouges imposant un respect et un calme total. Il prit la parole :

"Mortels. Enfin euh... Tout le monde sauf le type cornu là-bas.
Je suis ici pour vous annoncer une importante nouvelle. Une prophétie a été réalisée par Aube, ma sœur, déesse immortelle de la création. Une quête incroyable dont dépendra la survie de l'univers a commencé. Anathos est le seul à avoir une idée sur ce dont je parle. Je suis ici car les héros légendaires qui pourront accomplir la prophétie et nous sauver tous nous attendaient ici. Seules ces personnes nous sauveront d'un destin funeste, et seules ces personnes sont appelées à régner. Ce n'est pas un hasard s’ils sont tous ici aujourd'hui. La destinée elle-même l'a voulu. Mais ce n'est pas à moi qu'appartient de vous dire le reste. Je ne suis pas venu seul."

Une quête ? Sauver l’Univers ? Intéressant, pensa Shamira. Et si c’était elle ? En tout cas, cela faisait longtemps qu’elle n’avait plus vécu de réelles aventures ! La suite promettait d’être intéréssante…
Une déesse s’avança :

- Humains, Elfes, Pirahnis... et les autres.... Hum. Nous cherchons quatre héros dignes de ce nom, pour accomplir la quête de la prophétie de la phalange sanglante. Il a été dit par moi-même qui connait tout ce qui sera, que ces évènements s'accompliraient très exactement 43 rotations bilatéral-planétaires de l'étoile Génova du Celsius après l'incident Jovénia. Soit 4 ans, très exactement. La destinée de ces quatre héros restera immortelle, et qu'à l'aboutissement de cette prophétie même nous autres les dieux devront plier le genou devant eux. Ils contrôleront l'univers entier. Et même celui d'à côté, mais on s'en fiche y a surement pas de forme de vie intelligente chez nos voisins... Et oui, mes amis et sujets, ces quatre héros sont ici même, dans cette taverne. Que les plus grands héros de la terre d'Alysia s'avancent, et se rangent devant moi. L'heure pour quatre d'entre vous d'accomplir leur destinée est arrivée.

Ils avaient besoin de quatre héros… Shamira était une héroïne après tout, pas la plus grande non plus, mais quand même... Elle avait combattu Anathos et dirigé tous les elfes lors de cette guerre !

Elle vit un homme ressemblant étrangement à Danaël se proposer. La fille robot, qui disait s’appeler Amylada se proposa aussi. Ainsi que la fille qui avait frappé Halan… Il ne restait plus qu’une place libre… Shamira pouvait toujours essayer…

Elle s’avança :

- Moi, Shamira, Capitaine de l’Escouade Bleu du Roi Kash-Kash, je me porte volontaire pour cette mission !

Gryf, le Jaguarian, fut surpris par les mots des Dieux. Il regarda son verre d'alcool et réfléchit : Va-t-elle me désigner ? Se serait peut-être une belle dernière aventure pour moi... N'empêche, j'ai donné un coup de poing à l'autre, son pote, heuuu...ha ouais, Crépuscule. Elle doit m'en vouloir ... Où alors ça n'a aucun rapport.
Le Jaguarian se leva et attendit qu'Aube prononce les noms de ces héros.
Il fixa ensuite Halan d'un regard non content. Il s'approcha et lui dit :
-Je t'aime pas toi.
Il continua son chemin, traversa l'auberge et arriva près de Shimy, il lui demanda :
-Alors, ça va ?

Aube reprit son souffle lentement en ouvrant ses pupilles rougeoyantes. Les mortels la regardaient tous. Les astres lui avaient enfin parlé, et elle connaissait les 4 élus de la prophétie.
Elle jeta un regard à Anathos et Crépuscule, qui lui répondirent par un léger signe de tête, montrant leur approbation.
Il était temps de les révéler. Elle reprit la parole et résonna dans l'esprit de toutes les personnes présentes.
Mais c'était une déesse. Et c'était une annonce de prophétie. Autrement dit selon la charte N°238463929 étagère 243902 étage 770 livre 2943 page 276 paragraphe 42 alinéa 5 de la "Bibliothèque de chartes divines des univers fantastiques", elle se devait de le faire en rimes avec des formules toutes faites et tout et tout. Heureusement que son statut de déesse avait une fonction pour traduire automatiquement parce que sinon elle aurait galéré.

Maintenant que la création, la destruction et le mal incarné
Se tournent ensemble vers un unique but commun,
Et que la dernière d'une race presque exterminée
Ouvre une taverne pour le plaisir de chacun,

Le temps est venue selon la décision des dieux
De dévoiler à tous ceux qui seront de tous les grands rois
Les quatre grands héros qui vaincront le grand pernicieux
Et dont l'un des quatre pour les autres périra.

Le premier, né de sang royal, sera celui qui réconfortera le groupe.
Ses cheveux d'une couleur étonnante le démarqueront parmi tous.
La seconde, dernière des démones et leader de la troupe
De son oeil unique aidera les trois autres à sortir de leurs trous.

La troisième, couturière d'un roi aux beaux habits
Jamais ne se battra mais sera toujours la pour ses alliés
Et la quatrième, cadette parmi tous ses amis
Sera la seule qui par Jovénia fut épargnée.

Ainsi ces quatre personnes sont toutes désignées pour participer
A la quête de la phalange sanglante, et pour ensuite le monde gouverner.

Aube finit alors sa révélation. Les mortels la regardèrent alors bêtement. Anathos et Crépuscule avaient également l'air surpris. Crépuscule ne put s’empêcher de résumer la pensée générale.

"Euh... Quoi? Tu pouvais pas juste dire les noms? Sérieusement?"

Ce à quoi la déesse de la création répondit du tac-au-tac:

"NAN MAIS OH C'EST PAS MA FAUTE A MOI !! LES ASTRES ILS DISENT DES TRUCS VACHEMENT COMPLIQUE JE VOUS FAIS DIRE ALORS HEIN LA PROCHAINE FOIS TA DIVINATION T'IRAS LA FAIRE TOI MÊME, C'EST TOUJOURS A MOI DE TOUT FAIRE DE TOUTE FAÇON ICI !!!" Puis Aube repris lentement son calme, en toisant tout de même son frère d'un regard particulièrement méchant. "Il nous suffit juste de trouver à qui correspond quoi, ça devrait pas être si difficile, non ?"

Horiny eut brusquement envie de se faire oublier.
Elle n'avait suivi que de très loin toute cette affaire. Les dieux sont des êtres étranges, qui suivent leurs propres voies. Et en tous les cas ce ne sont pas des êtres fréquentables, du moins si on veut avoir une vie douce et sereine. Un jour, un vieux sage lui avait dit: "Être un élu des dieux, ce n'est pas connaitre la gloire, la fortune ou le bonheur. C'est ne pas connaitre le repos, car toute ton âme, toute ta vie est consacrée à Alysia. Voilà quelque chose dont personne ne voudrait s'il connaissait la réalité de la tâche, crois-moi."
Voilà pourquoi elle ne s'était pas intéressée à cette histoire. Elle n'avait aucune envie de servir les dieux, et encore moins de partir à l'aventure. Voilà qui aurait permis d'éviter les ennuis ! Elle observa les volontaires. S'ils voulaient souffrir, mourir, et risquer jusqu'à leur âme dans l'entreprise, grand bien leur en fasse. Très peu pour elle merci.
Et elle entendit le poème.
"Couturière d'un roi aux beaux habits"
Elle se reconnut immédiatement.
"Euh, attends un peu, songea-t-elle. Bon, alors on va faire simple, il est pas question que je vienne me mêler de tes affaires, j'ai qu'une seule vie et j'y tiens..."
Discrètement, elle chercha du regard une sortie. Les dieux se trouvaient entre elle et la porte, et l'accès à l'étage se faisait en passant au vu et au su de tous. La fenêtre était fermée, bien entendu.
"Bon, eh bien, plan B, songea-t-elle."
Elle glissa lentement de sa chaise après s'être assurée que personne ne l'avait vue alla se cacher derrière le comptoir, en faisant signe à l'aubergiste de ne pas signaler sa présence.

Anathos était surpris. Ces minutes si intenses lui avaient paru comme des semaines. Ca y était. Les noms, ou presque, étaient dévoilés. Il n'eut cependant aucun choc divin. Aube avait parfaitment bien remplie son rôle de messagère en essayant d'être le plus clair possible. Selon la volonté des astres.
Mais le dieu du mal avaient encore du mal à se représenter les heureux élus, la prédiction avait été assez opaque, il fallait le dire. Anathos ne connaissais pas beaucoup de mortels et il ne pouvait s'empêcher de rager devant son igorance. Il s'empressa toutefois d'afficher un sourire béat.
C'est alors qu'il vit se fondre dans la foule un elfe. Bien vêtue mais échappant à l'esprit du dieu, sa tyrannie ne s'était pas étendue au monde parallèle à Alysia:

-Aube, tu as oublié de rappeler que ces héros auront l'obligation d'accomplire la prophétie.

Amylada écouta attentivement la Déesse. Et son visage sans bouche sembla afficher un sourire de satisfaction. Elle avait sa chance. Sa chance pour enfin montrer à tout le monde la puissance de son peuple !! Puis elle toisa les autres... Elle reconnut bien-sûr immédiatement Môssieur-je-m'appelle-Halan-et-je-me-croit-beau-quand-je-suis-saoûl et la petite Toopie dans les dires d'Aube, mais qui pouvait être cette couturière ? Peu importe. Elle le saurait bien assez tôt, étant donné qu'elle était leader du groupe. Ce titre lui plaisait assez. C'était autre chose que de servir de bras droit (ha ha, notez le jeu de mots magnifique) à un petit homme grassouillet. Même si ce "poste" n'était rien par rapport à celui qu'elle occupait jadis... Mais il n'était pas temps de repenser au passé. Il fallait à présent se tourner vers le futur. Et le pouvoir.

Saryn faillit s'étouffer de rire lorsqu'elle entendit la description des "élus". La situation n'était vraiment pas drôle, mais le stress qui retombait accentuait tranquillement le sourire qui se dessinait sur ses lèvres. Bien heureuse d'avoir été épargnée par les étoiles, la jeune femme se mit à chercher du regard à qui ces descriptions étranges pouvaient bien correspondre.
Elle devait l'avouer, elle était vraiment soulagée. La seule personne avec qui elle aurait pu se voir repartir en mission aurait été Danaël. La jeune faucon d'argent ressentit un pincement au coeur à cette pensée, ce qui effaça sont sourire. Dieu qu'il lui manquait.
Balayant toujours la salle du regard, Saryn reconnût assez rapidement le "leader" du petit groupe. Une grande démone avec un oeil jaune et globuleux qui semblait satisfaite du choix céleste. La jeune femme approuva le choix d,un bref coup de tête.
"Celle-ci saura guider les autres, elle m'a l'air puissante." pensa-t-elle automatiquement.
Toujours en scrutant la population de la taverne, elle découvrit la seule personne ayant une couleur de cheveux anormale. Le roi Halan. Cette fois, l'idée qu'il soit l'un des sauveurs la fit presque cracher la gorgée qu'elle avait prit de sa boisson, commandée quelques minutes plus tôt. Halan, un héros ? Saryn se mit à glousser péniblement, retenant cahin-caha le fou rire qui lui montait au nez. Elle n'arrivait pas à imaginer cette situation. Elle devait être en train de rêver ou quelque chose du genre. Si le roi était bon à une chose ce n'était surement pas à sauver le monde. Le rire monta dangereusement dans sa gorge, et elle l'étouffa avec un toussotement. Tout le monde devait la prendre pour une folle. La porte bloquée par les Dieux, elle n'eut d'autre choix que de rester plantée là et s'empêcher de rire. La jeune femme eut une pensée désolée pour les trois compagnons de l'affreux bonhomme aux cheveux verdâtres. Ça risquait d'être ... divertissant.
Dans ses yeux dansaient une lueur amusée alors qu'elle cherchait toujours les deux autres héros. Elle n'arrivait pas à mettre le doigt sur celle dont les effets Jovénia n'avaient pas fonctionné. Cela paraissait insensé à ses yeux. Elle leva les épaules en un mouvement bref. Les étoiles aussi pouvaient se tromper, non ?
Ses pensées vagabondaient vers le quatrième de la série lorsque Saryn aperçu une chevelure bleue qui tentait d'aller se cacher derrière le comptoir. Mais qu'est-ce que c'était ? Le quatrième sauveur ? nannnnn, un sauveur, ça se cache pas derrière les comptoirs. Toujours intriguée, la faucon d'argent continua de toiser les gens avant de se rendre compte qu'Ikaël était là. Elle détourna rapidement le regard et sa bière devint soudainement trèèèèès intéressante.

Baraka n'en pouvait plus d'attendre. Non pas la réponse saugrenue qu'allait récitait la déesse, mais l'arrivée de l'action. Baraka avait appris à se tenir tranquille, immobile s'il le fallait durant des heures, voire des jours. Mais une rage intérieure tourbillonnait en elle depuis la disparition de Bakara et, bien qu'elle arrive à la controler et l'apaiser, elle ne saurait atténuer ce sentiment qui la rongeait depuis plusieurs heures : l'ennui. Son Maître parlait avec l'elfe depuis plusieurs minutes -peut etre même plus d'une heure déjà- et rien ne se passait. Ni pour elle, ni pour lui. Le Comte Kasino ne l'avait pas assez enjolivée pour reussir à l'emmener chez lui avant l'arrivée des Dieux. L'elfe ne l'avait ni provoqué, ni attaqué. Et Baraka n'avait reçu aucun regard, ordre ou destitution de la part de son Maître.

Malgré l'agitation et la clameur ascendante, cette taverne rabougrie était morte.

"Maintenant que la création, la destruction et le mal incarné
Se tournent ensemble vers un unique but commun..."

Baraka tourna la tete et, n'ayant rien de mieux à faire, prêta l'oreille au galimatias de la déesse. Elle parlait en rime et d'une voix solennelle.

Le premier, né de sang royal, sera celui qui réconfortera le groupe.
Ses cheveux d'une couleur étonnante le démarqueront parmi tous.
La seconde, dernière des démones et leader de la troupe
De son oeil unique aidera les trois autres à sortir de leurs trous.

La troisième, couturière d'un roi aux beaux habits
Jamais ne se battra mais sera toujours la pour ses alliés
Et la quatrième, cadette parmi tous ses amis
Sera la seule qui par Jovénia fut épargnée.

Ainsi ces quatre personnes sont toutes désignées pour participer
A la quête de la phalange sanglante, et pour ensuite le monde gouverner."

Baraka cracha par terre et se gratta discrètement la nuque alors que l’effervescence semblait croitre. Puis elle remarqua l'elfe qui tenait la grappe à son Maître depuis quelques temps s'éloigner, l'air gêné. Son regard se posa sur la porte de la Taverne et elle semblait vouloir la passer. Le seul hic, c'étaient les dieux qui se trouvaient devant. L'elfe trébucha entre les tables et tabourets, la nervosité pouvait à présent se lire sur son visage.

-Ce serait donc elle la fille "par qui Jovénia fut épargnée.." ?

La charmante elfe disparut derrière un comptoir, limite tremblante.

-C'est pathétique, rétorqua Baraka en serrant les poings.

Elle chercha son Maître du regard mais quelqu'un s'était placé devant son champ de vision. Si le Comte voyait que sa garde du corps venait de le perdre de vue l'espace de quelques secondes, les dieux savaient ce qu'il ferait subir à Baraka. Tout chatiments corporels, gifle ou sermon sévère qu'elle risquait, la marakas se désintéressa pour la 1ere fois de sa profession de son Maître et scruta l'elfe aux cheveux bleus.

-Ou alors c'est ladite couturière...

Gryf entendit le dire d'Aube et il recracha sa boisson.
"Le premier, né de sang royal, sera celui qui réconfortera le groupe.
Ses cheveux d'une couleur étonnante le démarqueront parmi tous."
-Sang Royal...cheveux de couleur étonnante...
Le Jaguarian resta perplexe, il était lui aussi de sang royal et ses cheveux écarlates le démarquait mais il pointa Halan du regard et pensa :
-Lui aussi il a des cheveux d'un couleur étonnante, on dirait qu'il a un brocoli sur la tête...
A cette idée, Gryf rigola et cria : HAHHAA BROCOLI !!
Il arrêta de glousser et identifia la description : "...celui qui réconfortera le groupe.", il imaginait mal Halan réconforter le groupe, se la frimer oui mais certainement pas réconforter.
Il eut alors une idée : J'vais laisser les autres chercher à ma place ! Héhé.

Abyss n'avait que faire de ce bas monde. Il voulait juste qu'on lui fiche la paix. Comme si être humilié n'était pas suffisant, il se fit accoster par un abruti aux cheveux verdâtre. D'après les lointains souvenirs de ce bon vieux professeur, il s'agirait du prince Halan.... "MOOon dieuuu...."pensa-t-il tout en soupirant. De toute façon, vu comment il était autrefois, ce pauvre garçon était irrécupérable depuis belle Lurette...

''Bonsoir. Pourrais-je vous payer un verre~?''

Dégoûté de voir un type ivre mort et prêt à toutes les ignominies -ou pas- pour satisfaire son égo; le parasite ne pouvait que répondre sèchement:

- Vas t'en, misérable. Si tu ne veux pas que je te détruise de l'intérieur. Il commanda une limonade puis croisa les bras.
Il n'aimait pas qu'on le dérange pendant qu'il écoutait quelque chose. Mais bon, une fois qu'il compris que tout cela ne le concernait pas; autant se reposer....si l'autre nigaud avait l'intelligence de le laisser tranquille.

Des instants vides, instants d'inquiétude, instants d'hésitation. Comment compter le temps quand une minute semble une heure, une heure un jour, et jour une année ?
Voilà ce que ressentait Horiny maintenant qu'elle était derrière ce comptoir.
Elle ignorait depuis combien de temps y était-elle cachée, et s'en moquait bien. Elle entendait le vacarme qui régnait dans la Taverne, mais elle passait au-dessus. Elle priait pour que tout cela cesse de la concerner ici et maintenant. Elle priait pour que les dieux l'oublie, pour que la prophétie puisse finalement se passer d'elle. Mais si ce n'était pas le cas ? Si l'avenir d'Alysia était vraiment dans sa balance ? Cela l'inquiétait. Mais elle se rassurait en se disant que cela n'était sans doute pas possible. Elle ne pouvait pas changer l'avenir du monde, pas elle !
Elle avait toujours été élevée dans de la soie. Quant elle était enfant, elle s'était un jour éraflé le genou en voulant attraper un livre sur la bibliothèque de son père. N'importe quel adulte, et elle-même si elle avait été adulte, aurait continué son geste et commencé sa lecture sans même se soucier de cette douleur passagère dans le genou. Mais la petite fille qu'était Horiny n'était pas comme ça. Cette blessure était devenue pour elle le centre de son être, et tant que sa mère ne l'avait pas soigné, ou du moins fait semblant de la soigner, elle n'avait pas cesser de pleurer. Voilà quelle enfant elle avait été.
Elle songeait à ceux qui combattaient sur les routes. Les vétérans, les aventuriers aux yeux remplis d'espoirs. Eux avaient été habitués à la douleur. Les fils à papas ou les filles à maman comme elle qui se lançaient à l'aventure mouillaient leurs chausses dès les premiers instants du combat, et rentraient chez eux en pleurant. Seuls ceux qui connaissaient la douleur et étaient capables de surmonter la peur devenaient de vrais aventuriers. Et tout comme elle, Horiny, avait été préparée à faire un métier à des lieues de toute brutalité ou de toute violence, ces gens-là étaient en quelques sortes prédestinés.
"L'appel du destin, murmura-t-elle pour elle-même".
Et si cette prophétie l'était ? Et si elle avait été préparée à des épreuves qui relèveraient de sa compétence, et pas de celle d'une troupe de guerriers ? Non, il fallait sauver le monde, c'était inconcevable qu'on ait besoin d'une couturière. Elle s’aperçut qu'elle avait commencé à se relever. Elle se laissa retomber, et essayer d'oublier le bruit qui régnait dans la Taverne. Qui sait, peut-être trouverait-elle le sommeil...

Crépuscule réfléchissait à l'identité des élus. Il tirait des conclusions bien plus rapidement que les humains. Sa voix recommenca a résonner dans les tetes des mortels alentours.

"Aucun doute possible. Venez à nous. Halan, roi de Sabledoray, Amylada, dernière des galinas... Toopie, la fille cadette des Makers. Et...hum... Toi, derrière le comptoir. Montrez vous. L'alignement des astres vous a désignés."

Sur ces paroles, il montra tour à tour du doigt les élus.... Et un comptoir.

Et voilà, ça n'avait pas manqué ! C'était tombé sur elle.
Elle n'accorda pas un regard aux dieux. Que les astres aillent s'amuser avec quelqu'un d'autre, tiens, ça leur ferait du bien d'être remis en question pour une fois !
Zut quoi !
Était-elle revenue au temps de l'esclavage, à trimer sous les coups de fouet ? Et tout ça pour qui ? Pour les astres ! Non... Qu'ils aillent choisir un vrai héros les astres ! Chacun chez soit, et les Gyrawas seront bien nourris ! Elle ne voulait pas être exploitée. Elle n'avait aucune envie d'être crevée à la tâche... Et franchement... voilà.
"Demande tout ce que tu veux, je sortirais pas de derrière ce comptoir, marmonna-t-elle".

Depuis le jour où Jadina l'avait invoquée, Jadylina errait au dessus d'Alysia à la recherche d'un endroit où personne ne pourrait la reconnaître, elle, décédée depuis si longtemps.Elle devait faire vite, car elle est désormais humaine, comme n'importe qui d'autre.Voilà plus de deux ans qu'elle était revenue sur Alysia, sans cesse à la recherche d'une place parfaite.D'ailleurs, le fait qu'Anathos soit revenu quelques mois après sa resurrection ne l'aidait pas, heureusement que le groupe de sa protégée, Jadina, mit un terme sur ses agissement, mais la soudaine perte du bâton-aigle l'a fortement affaiblit, fort heureusement qu'elle en a sorti son esprit, car elle serait devenue néant.En ce moment même, planant dans le ciel éclairé par les astres, elle vit de la lumière au milieu de la forêt, certainement une place où elle pourrais prendre une pause sans crainte.Elle commença à descendre vers la Taverne Galinas, tout en faisant attention qu'on ne la remarque pas.Rendue au sol, elle pris son plus gros manteau et commença à y dissimuler ses ailes, si tranchantes mais éblouissantes. Mais la chose qui lui passait le plus par la tête, pourquoi est-elle aussi faible mentalement?Elle était pourtant du genre coriace, un vrai modèle pour ses descendantes!Probablement le fait qu'elle était revenue sur cette planète quelle avait quitté depuis si longtemps...
"Mais il faut maintenant rentrer dans la taverne, pas le temps de penser!"se disait-elle.Elle allait rentrer par l'avant, quand elle remarqua les deux divinités en plein discours.
"Aucun doute possible. Venez à nous. Halan, roi de Sabledoray, Amylada, dernière des galinas... Toopie, la fille cadette des Makers. Et...hum... Toi, derrière le comptoir. Montrez vous. L'alignement des astres vous a désignés."
"Je vais donc passer par la porte arrière...si elle existe."
Comme elle le craignait, la porte arrière était inutilisable, car elle était plus là!
"Sûrement un coup des divinités, pour empêcher les élus de s'enfuir", se disait-elle."Bon, je vais donc utiliser la manière forte, que j'ai pas utilisé de puis si longtemps, d'ailleurs!"Sans bâton-aigle, ses pouvoirs était très faibles, mais existant, elle commença donc à former une sphère de jade, juste assez forte pour briser le mur.
BOUM!
Heureusement pour elle, le monde dans cette taverne était tellement impressionnés et captivés par le discours des divinités que personne la remarqua.Elle alla vers le comptoir, pour commander un bon vin orchidien, le jaden, fait de raisins verts, purs à 100%.Puis elle commença à regarder et explorer chaque coin de la taverne, elle était très surprise de ce qu'elle voyait à cet instant précis!Anathos et Danaël dans la même pièce, la certaine Saryn que Jadina avait tuée, les infernaux avec les Légendaires dans une même pièce sans se battre et plus encore, un Anathos pacifique!
"Je crois que j'ai trop bu, je vois bizarrement..."
Pourtant, elle n'avait même pas encore bu dans son verre!Mais bon, pas trop le temps de s'interroger sur la situation, les divinités sont là, c'est déjà un truc, mais elles sont en plus en train d'élurent les sauveurs du monde!
"Si je me souviens bien, il y a cet Halan, un prince détestable, apparemment devenu roi, Amy, au dernières nouvelles, c'est le bras de Razzia, qui est un Légendaires, il y a une Fabuleux et...ben cette fille cachée derrière le comptoir.Elle alla dans sa direction pour lui dire que sans elle, l'espoir d'Alysia est perdu, et qu'elle a rien à craindre, la vie de héros est même amusante!Elle se faufila donc juste derrière elle et lui chuchota:
-Eh, toi, là, derrière le comptoir, tu n'a pas de raison à avoir peur, tu va voir, tu vas bien t'amuser en tant qu'héroine!

Anathos était soulagé. L'attente lui avait parue interminable. Comme si des semaines entières s'étaient écoulées! Le verdict était tombé:
Halan, Amylada, Toopie et puis...
Le dieu venait de repérer un trou dans le mur arrière. Mais qu'était-ce donc?
Sûrement pas prévu pour l'aération. Quelqu'un venait d'entrer "en douce"...
Une espèce de déesse se démarquai dans la foule, elle était enveloppée d'un aura verte. Ses yeux rouges le transperçaient et son armure émeraude étincellait de mille feux... Il venait de trouver l'indésirable visiteur...
Un autre antagoniste était donc présent. Un autre personnage avec des pouvoirs magiques. Il fallait comencer à faire attention au trône d'Alysia qu'il convoitait... même s'il avait promit d'aider les habitants de la planète!
Il huma doucement l'air de ses narines diaboliques et apprit que ladite personne avait un lien royal. Un nouveau reniflement lui révèla qu'elle était parentée avec la Légendaire Jadina.
Il s'éleva un peu plus tournoya sur lui-même et fit joué ses muscles.
Il regarda la verte personne.Son teint rouge se troubla un peu et ses lèvres formèrent les mots:

-Mais qui êtes vous?

"Aucun doute possible. Venez à nous. Halan, roi de Sabledoray, Amylada, dernière des galinas... Toopie, la fille cadette des Makers. Et...hum... Toi, derrière le comptoir. Montrez vous. L'alignement des astres vous a désignés."
Le Jaguarian ferma les yeux et fit un sourire tout seul. Il les rouvrit et regardait son reflet dans le liquide de son verre et pensait...: "Alors ça y est...l'aventure est bien terminée pour moi."
Gryf regarda derrière le comptoir et dit : "Hey toi ! Sors de là ! Tu crois qu'on t'a pas vu ?"
Il prononça ces mots pour faire vivre à cette fille une aventure incroyable, certes, l'aventure était finie pour lui, mais se fut l'occasion de la faire vivre à une autre personne ! Il se leva de sa chaise et alla près de la fille et la souleva par le col : "Tiens, qui voilà !" dit-il en la soulvant. Il la montra bien aux Dieux.
Il vit alors Shimy, Jadina, Razzia et Ténébris...de la tristesse s'empara alors de son regard mais il fit tout pour le cacher. Gryf relâcha cette fille et courut jusqu'aux toilettes en lâchant :
"J'crois que j'ai trop bu !!"

Amylada regarda les Dieux droit dans les yeux, la tête haute. Ca y est. Ils l'avaient officiellement annoncé comme une élue. Elle exultait.

"Hey toi ! Sors de là ! Tu crois qu'on t'a pas vu ?"
Elle se retourna vers Gryf, qui plongea derrière le comptoir.

"Tiens, qui voilà !"
"Un abruti de matou" pensa Amy. Comment pouvait-il rester aussi bête dans ces moment-là ?! Bon, il avait au moins sorti la Couturière de sa cachette.

Tout le monde était présent.

La Prophétie pouvait s'accomplir.

Jadilyna sentait un regard très intense sur elle.Elle se demanda tout à coup si elle avait pas offensé les divinités en parlant ainsi à une élue, quoique le fait que l'élue se cachait derrière le comptoir était encore plus offensant.Elle scruta toute la taverne à la recherche de cette personne qui la regardait, quand tout à coup quelqu'un s'adressa à elle:

-Mais qui êtes vous?

Du coup, elle trouva cette personne, oui une divinité!Mais pourquoi il la regarde ainsi?Et surtout, pourquoi cette question?

-Ben...je suis Jadilyna, quoi!Je suis une ancêtre de Jadina. Content?

Du coup, elle repensa deux fois à cette question...et trouva de nombreuses ressemblances entre elle et les divinités, notamment le fait que les yeux et la peau ne sont pas d'une couleur normale, puis elle remarqua les épaules du dieu...ces lames lui font penser ses ailes!Un lien?
"J'espère que non, j'espère que ça n'a rien à voir!"

-Je m’excuse de mon impertinence, dit-elle du coup.En fait, je ne suis pas une divinité si c'est ce que tu veux savoir, je suis une simple ex-reine magicienne d'Orchidia.Sur ces paroles, elle parti, car elle avait un peu peur de la réponse du dieu.
"D'ailleurs je devrais réparer ce trou "d'aération"...avant que quelqu'un d'autre le remarque."
Elle allait faire une décharge de jade, mais elle venait tout juste de remarquer...Jadina!La personne qui pourrais le plus facilement la reconnaître!
"Il faut que je me fasse discrète, ou du moins plus discrète pour ce coup-ci."
Alors elle parti vers les placards pour ce changer en concierge, pour ensuite pouvoir se rapprocher du trou et le réparer grâce à sa formidable magie.
"...C'est fait!En plus personne n'a remarqué!Enfin j'espère..."

-Ben...je suis Jadilyna, quoi!Je suis une ancêtre de Jadina. Content?

Anathos n'approuva pas du tout ce ton désagréable et cette insolence en sa présence. Il allait sermoner son interlocutrice quand elle le devança de ces mots:

-Je m’excuse de mon impertinence. En fait, je ne suis pas une divinité si c'est ce que tu veux savoir, je suis une simple ex-reine magicienne d'Orchidia.

Ah. Le dieu aima cette reprise et ce respect bien que quelque peu forcé.
Mais la plupart ne s'en aurait plaint. Aathos jugea préférable de garda ce protagoniste en étroite surveillance. Il ne supporterait pas un nouvel écart venant de... Jadylina?
Jadylina... Cela confirmait le rapport avec Jadina qu'il avait supposé auparavant. Mais comment? Ancêtre, cousine, tante... Les réflexions du dieu furent interrompues par la disparition de Jadylina.
Décidemment, Anathos n'allait sûrement pas devenir très... copain avec elle!

En son fort intérieur, Horiny pesta contre cette fille qui était venue la chercher et contre ce légendaire complètement ivre et imbécile qui l'avait jetée au pied des dieux.
Et maintenant, elle se retrouvait à plat ventre par terre, car il l'avait balancée de façon peu cavalière, comme il se serait débarrassé d'un sac de patates. Enfin, c'était bien là le cadet de ses soucis. Maintenant, les dieux étaient devant elle, et elle ne pouvait plus échapper à son destin... Non, au destin qu'ils avaient décidé pour elle. Elle eut envie de pleurer, mais pas de désespoir. De rage. Elle était morte, réalisa-t-elle. Elle était morte quand ces maudits dieux avaient décidé de la prendre sous leur aile pour sauver Alysia ! Au sacrifice de quoi ? Ils l'avaient tuée, elle, pour obtenir une marionnette qu'ils pourraient manipuler à leur guise et avec laquelle ils pourraient bien s'amuser, jusqu'à ce qu'ils se lassent d'elles et qu'ils ne la jettent à la poubelle, comme un jouet que l'on aurait cassé. Elle se releva, et regarda le dieu qui l'avait appelée droit dans les yeux. Et elle lui dit d'une voix sèche et pleine de rancœur qui fit sursauter tous ceux dans la salle qui la connaissaient, car jamais ils n'auraient cru Horiny, si douce et ... ben douce quoi, employer un ton aussi sec et cassant:
"Si vous voulez vous amuser à nos dépends, alors commencez maintenant. Inutile de nous faire mariner. Qu'attendez-vous ?"

"Si vous voulez vous amuser à nos dépends, alors commencez maintenant. Inutile de nous faire mariner. Qu'attendez-vous ?
- Je crois qu'ils attendent la rouquine, répondit Amylada.

Tous se retournèrent vers la petite fille aux longues couettes rousses et aux grandes lunettes rondes qui s'était assoupie sur la table, devant un verre de lait.

- DEBOUT ! lui intima la Démone.

Aucune réaction. Amy persifla :

- Stupide gamine...

Elle tendit son bras vers l'insolente et l'étendit en une sorte de ruban écailleux qui s'enroula autour d'elle, la souleva dans les airs, et l'abattit au sol. Au moins elle était réveillée. Amy rétracta son bras et regarda lourdement la jeune fille qui se relevait, remontait ses lunettes rondes, puis regardait autour d'elle avec de grands yeux ronds avant de se tourner vers les Dieux :

- On a besoin de moi ?
- A peine, railla la Démone.

Toopie était morte de fatigue, elle ne cessait de faire travailler le muscle le plus développé de son corps toujours en pleine croissance : son cerveau.

Quand elle fut arrivée tout à fait par hasard dans cette taverne, elle ne pu s'empêcher de s'écrouler sur une chaise, épuisée, tout au fond à droite afin de ne pas être dérangée et tomba dans un profond sommeil.

- DEBOUT !

Malgré sa fatigue, ces mots éveillèrent son attention. Toute fois, elle était encore à moitié endormie. Elle fit le pénible effort d'entr'ouvrir un œil et fut immédiatement éblouie par la lumière aveuglante. Ses sens se réveillaient. Elle prit, petit à petit, conscience de l'odeur d'alcool qui attaquait sauvagement ses narines, et du raffut qui s'était mit en place tout au long de son sommeil.

- Mmh ? Que... Quoi ? C'est à moi qu'on s'adresse ? J'ai dormi si longtemps que ça pour que quelqu’un prenne la peine de venir me chercher ?...

Soudain, elle sentit une chose écailleuse s'enrouler autour d'elle. Un serpent ? Elle n'eut pas le temps de réfléchir plus longtemps que celui-ci la soulevait à présent dans les airs et la "reposa" le plus violemment du monde au sol. Elle vit le "serpent" d'un gris luisant se rétracter à une incroyable vitesse et disparaitre dans la manche d'une individue vêtue d'une longue cape de voyage et d'une capuche qui lui cachait le visage.

Elle balaya rapidement du regard la salle qui était à présent bondée et s'arrêta net sur les Dieux qui dressaient devant elle, aussi majestueux et impressionnants l'un que l'autre.

La jeune fille se remit rapidement de sa surprise, rajusta ses lunettes et, à présent parfaitement réveillée, demanda :

- On a besoin de moi ?

Jadilyna qui assistait à tout ça s'empêchait d'exploser de rire, non mais qu'elle humiliation!La fille de derrière le comptoir se fait jeter au pied des deux divinités, sans compter sur la petite rouquine endormie alors qu'elle est l'élue des dieux!

- On a besoin de moi ? 
- A peine, railla la Démone.


Alors là, Jadilyna en pouvait plus, elle laissa s'échapper un petit rire, qu'elle se força d'étouffer avant de s'attirer les foudres de tout Alysia, mais pour ça, c'est assez mal parti...mais bon, maintenant , elle chercha quelque chose à faire, "Tiens, je vais boire un simple bière!"Elle n'avait rien d'autre de mieux à faire pour le moment, à part rire dans un coin ou encore s'enfuir de cette taverne de plus en plus bizarre, mais elle ne voulais pas le faire, car elle s'avait qu'elle n'avait pas d'autre place ou aller ou encore tout simplement s'amuser.Donc, elle parti en direction du comptoir et commanda une bière de Sabledoray. Puis Jadilyna repensa à tout les avantages de sa nouvelle jeunesse, elle aime bien ça, pour ne pas dire qu'elle adore ça, d'ailleurs elle ne comprenait pas réellement pourquoi tout le monde disait que c'était une malédiction...