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Sujet: Re: Fics de Rélie Dim 26 Fév - 10:54 | |
| C'est court, mais c'est important, je vous prie d'accepter ce mini chapitre à sa véritable valeur ! Eclipse est très humaine, comparée au reste de sa lignée !
Eclipse prit congé de sa mère et d’Ewendel avec le sourire. Elle avait décidé de leur préparer une surprise pour le repas. Elle grimpa le long de la colline jusqu’au grand bâtiments où des fous méditaient en élevant des chèvres et des moutons. Elle s’introduit comme à son habitude par un passage dérobé et traversa une cours pavée de blanc pour entrer au plus vite dans la bergerie. Il lui fallait une chèvre pour son plat principal. Soudain, un bruit de pas retentit. Elle se jeta derrière une botte de paille en respirant à peine. Ses cheveux de miel se fondaient dans le décors, et ses yeux d’or tournaient à toutes allures. Un garçon traversait la bergerie, un chevreau dans les bras. Il avait des cheveux blonds légèrement bouclés dans lesquels on voyaient des mèches roses. Les traits de son visage étaient très fins. Il portait un simple pantalon en toile et avait laissé son superbe torse musclé nu. Le cœur d’Eclipse accéléra. « Il y a quelqu’un ? ». Demanda soudain le garçon. Sans réfléchir, elle sortit de sa botte de foin. « Oui, il y a moi. Je m’appelle Eclipse. ». Lui dit elle en le regardant intensément. « Moi c’est Eole. ». Lança il avec légèreté en posant le chevreau dans un enclos. Il tourna son regard bleu horizon vers elle. « Qu’est ce que tu fais ici ? ». Elle frémit. Puis elle commença à chercher un mensonge plausible tout en tentant de ne pas rougir ou perdre ses moyens. « M… Moi ? Je ne fais que… Que passer… ». Il lui sourit, amusé. Un sourire innocent, pourtant. Un sourire qui lui fit chavirer le cœur. « Je ne te crois pas. ». Murmura il clairement et calmement. Il se pencha dans un enclos et en sortit une vieille chèvre. « Tu es venu chercher à manger, c’est bien ça ? ». Lui demanda il en lui tendant. Elle saisit l’animal par le collier pour la faire avancer. « Euh… Merci… ». Balbutia elle. Il lui sourit à nouveau et elle partit en courant. Le cœur tout retourné dans sa poitrine. |
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Lun 27 Fév - 16:23 | |
| Nouveau chapitre ! Pauvre Mouton...
Maël s’était précipité chez ses cousines dès que Saphirina l’avait laissé. Mais évidement Beryl et Azurea n’y était pas. Il avait enfourché un culbutar est s’était précipité en ville. Il avait écumé les rues, la place où il avait l’habitude de s’entrainer à l’épée, la maison de Mouton, celle de Legolas, mais rien n’y fit, il ne les trouva pas. Il s’assit donc sur le muret et caressa le vieux chat Bouda. Il se mit à ronronner sur ses genoux. Maël voulut quitter le jardin, mais l’animal lui emboita le pas. Avec un sourire amusé, il reprit le félin dans ses bras et partit arpenter la ville avec lui.
Il croisa Astraëlle qui sortait de son conservatoire. Elle lui jeta un regard impérieux qui le força à s’arrêter. Dès qu’elle grimpa derrière lui sur son culbutar, il lui raconta d’une traite l’histoire de Saphirina. Astraëlle s’agrippa à son épaule pour ne pas tomber. « Cette… Je refuse à cette criminelle le droit d’être ma mère ! ». Balbutia elle. Maël fit passer son culbutar sur le coté et prit sa cousine dans ses bras. Elle resta serrée contre lui et il se fit encore une fois la réflexion qu’elle était comme sa sœur, humaine pour lui seul.
Beryl était perchée sur le toit du bâtiment. Mouton était rentré là une demi heure auparavant, en compagnie de Legolas et de Larbosa. Larbosa II était entré à la suite, pour tacher de faire entrer les deux sœurs dans le bâtiment. Mais à la dernière seconde, Azurea avait décidé que la place de Beryl était sur le toit à faire le guet. Elle surveillait la porte dérobée à l’arrière qui donnait sur une courette délabrée. Un travail passionnant… Mais les plaques de verres faisant office de toit pour certaines parties du bâtiment lui donnaient une vue fantastique sur les progrès de sa sœur à l’intérieur. Enfin, la moitié des progrès… Elle passait régulièrement dans une zone sans verrière, ce qui horrifiait Beryl. Soudain, sa sœur reparut dans son champ de vision. Elle prenait l’air le plus naturel possible et souriait. Elle entra dans une salle. Du haut, Beryl put voir que Larbosa II l’y attendait. Il ferma la porte derrière elle avec un verrou. Puis ils appuyèrent leurs oreilles contre le mur. La pièce dont ils voulaient écouter les conversations n’avait pas de verrière. Soudain, Larbosa II et Azurea se regardèrent, puis ils coururent à la porte et prirent la fuite. Beryl courut au rebord du toit, sauta et ouvrit en grand la porte juste au moment de leur passage. Puis elle la claqua. Sa sœur et Larbosa II étaient déjà loin et lui faisait signe de courir. Soudain le bâtiment explosa dans leur dos. Projetés à terre par le souffle de l’explosion, les trois adolescents regardèrent le bâtiment voler en éclats, puis les éclats prirent feu. Quelque part à l’intérieur venaient de périr trois personne. Trois personnes qui détenaient un secret au-delà de l’imaginable.
Maël et Astraëlle les trouvèrent ainsi, étendu sur le sol, la respiration haletante et le cœur battant. Mais qu’est ce qui s’était passé ?
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Gros(se) bavard(e)
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Ven 2 Mar - 11:35 | |
| Et un nouveau chapitre qui c'est un peu fait attendre. C'est pas encore un pavé, mais j’espère que ça vous plaira quand même !
Azurea, serrée dans les bras de Maël racontait en sanglotant ce qui s’était passé. « On était à côté… Juste à côté… On essayait d’écouter, un petit peu… Mouton a demandé quand ça allait exploser. Legolas a dit qu’il leur restait une minute. Larbosa a murmuré qu’il espérait que son fils saurait gouverner. Et là, on a compris que… Que ça allait sauter. Larosa II s’est mis à courir, et je l’ai suivi, on est sorti, Beryl était là… Après, on a couru et ça a… ». Sa voix se brisa sur le mot « explosé ». Maël la serra plus fort contre lui en lui murmurant des mots rassurants à l’oreille. Elle posa son visage contre son torse et il raconta les révélations de Saphirina. Astraëlle qui avait redresse Beryl se mit à trembler. Les autres la regardèrent avec surprise. « Ne t’inquiète pas, buveuse de sang, on te laissera pas tomber. ». Balbutia Beryl. C’étaient ses premiers mots depuis l’explosion. Larbosa II, lui, se releva. « Je ne veux pas gouverner. ». Enonça il clairement. Personne ne s’en étonna. « On s’en va. ». Dit Maël en se hissant sur son culbutar avec Azurea. Beryl et Larbosa II avaient leur propre culbutar, ils montèrent chacun de leur côté. Astraëlle monta derrière sa cousine. « Où va on ? » Demanda Beryl. « Loin » Répondit Larbosa II. « Chercher ma mère ». Murmura Astraëlle. « Et des réponses. ». Compléta Azurea. « Les aider » Termina Maël.
Les culbutars partirent à toute allure sur le chemin. Les cheveux des différents membres de la bande se prirent dans le vent. Ils se mêlèrent aux larmes que la triple mort avait engendrées. Au soir, un village apparut devant eux. Seule Azurea voulait s’arrêter, mais sa parole suffit à les stopper. Elle était la voix de la raison.
Une auberge leur ouvrit volontiers ses portes. Larbosa II avait caché son visage très connu dans le royaume sous un lourd capuchon. Il ne devait pas être vu. Maël et Azurea firent chambre commune, tandis que Beryl, Astraëlle et Larbosa II étaient contraints de partager un cagibi sans fenêtre dans les combles. Beryl installa son matelas dans un coin et s’endormit la tête sur la maigre besace qu’elle transportait sans cesse avec elle. Larbosa II, peu habitué à de telles conditions s’enroula dans sa cape de velours et fut incapable de dormir. Astraëlle ferma les yeux en boule dans un tas de paille. A l’étage du dessous, Azurea et Maël avaient découvert leur chambre, un petit taudis contenant un simple lit mangé par les mites. Ils dormirent l’un serré contre l’autre, tremblant encore des évènements de la journée. Bouda, le chat, dormait en boule à leur pieds. Le voyage serait long.
Eclipse étendu dans son grand lit cherchait le sommeil. Mais elle ne pouvait fermer les yeux, hantée par l’image d’Eole qui lui souriait. Il était trois heures du matin quand elle quitta sa chambre. Une demi heure après, elle était agenouillé sur le rebord de la fenêtre du garçon aux cheveux roses. Elle posa sa main sur la vitre et toqua imperceptiblement. Il était éveillé, assis sur son lit, un papier à la main, les joues mouillées de larmes. Il lui ouvrit. « Bonjour… ». Murmura il. Elle lut quelques mots par dessus son épaule. « J’aurais dut faire cela il y a longtemps, mais je ne le fait qu’aujourd’hui. Quand tu liras ses lignes je ne serais plus. Alaïna, ta mère. ». Elle l’entoura de ses bras et pleura un instant avec lui. Puis il nicha son visage sillonné de larmes dans le cou de la jeune fille. Ils restèrent longtemps ainsi, puis elle le redressa et essuya ses larmes. « Ca va te sembler invraisemblable, mais la vie continue, Eole. ». Il la regarda dans les yeux et secoua négativement la tête. Alors elle passa la main derrière sa nuque et posa un baiser sur ses lèvres.
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Gros(se) bavard(e)
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Lun 5 Mar - 18:13 | |
| Voilà un nouveau chapitre ! La pauvre petite Eclipse, quand même... Allez, bonne lecture !
« Il y en a une autre, qui revient quelque fois dans les conversations… Une qui devait bien savoir pourquoi ils se sont fait sauter. Elle s’appelle Stella, je crois. -Ah, maman m’en a parlé… Elle vit recluse dans un endroit où elle médite sur je ne sais pas trop quoi. ». Azurea et Maël parlaient à voix basse, assis sur leur lit. « Stella… Il faut qu’on la trouve… ». Murmura la jeune fille. Puis elle se blottit contre lui. « Pourquoi est ce que Mouton est morte, Maël ? Pourquoi ? ». Balbutia elle. Il la serra contre lui. « On le saura un jour. ». Réussit il à peine à dire. Dans sa voix on sentait des sanglots. Mouton c’était beaucoup, pour eux. Elle les avait tous élevés de loin, elle les avaient protégés, elle leur avait raconté des milliers d’histoires merveilleuses. L’histoire d’une révolution, d’un garçon aux yeux vert, d’une déesse sadique et d’une prophétie. L’histoire d’un autre monde racontée avec tant de précisions qu’on y croirait presque. Un autre monde dont elle connaissait les couleurs, les odeurs, les chansons… Un autre monde que Saphirina leur dessinait quelques fois, comme pour donner un peu de consistance à ce rêve qu’elles regardaient toutes les deux avec une certaine nostalgie. C’est à tout ça que pensaient Maël et Azurea, dans leur petite chambre. Et une même question agitait leur cœur. Et si c’était vrai ?
Beryl se réveilla en sueur au milieu de la nuit. Elle découvrit le lit d’Astraëlle vide. Elle se redressa. Larbosa II avait fini par s’endormir dans sa cape. Elle le secoua violemment. « Debout ! ». Il se frotta les yeux, gémit et commença à se plaindre. Elle le gifla. Il posa sa main sur sa joue douloureuse. « Beryl ! Mais qu’est ce qui te prend ? -Il me prend que ma cousine a foutu le camp ! -Ta cousine ? -Astraëlle, quoi ! La buveuse de sang ! Réveille toi ! -Je vois qui c’est, calme toi ! C’est juste que c’est ta demi sœur, pas ta cousine. -C’est la sœur adoptive de Maël, c’est ma cousine, maintenant, grouille toi, on va pas faire un débat, on y va ! ». Il se redressa, retira la paille de sa cape, l’accrocha et saisit son épée. Beryl avait déjà franchi le seuil de la porte en courant.
Eole se dégagea de l’étreinte d’Eclipse. Il la repoussa avec fermeté. Ils restèrent un instant sans rien dire. « Pourquoi ? ». Murmura elle. « J’en aime une autre. ». Elle le dévisagea avec l’envie soudaine de le tuer et d’en faire son prochain repas. « Qu’elle crève. ». Balbutia Eclipse en se redressant. Puis elle ouvrit la fenêtre et se glissa dehors. La pluie battante qui s’était mise à tomber trempa immédiatement ses longs cheveux de miel. Leur regards se croisèrent un instant, puis Eole referma la vitre. Alors elle regarda le vide en dessous d’elle, la cour pavée, loin sous ses pieds. Et elle sauta.
Elle voulait mourir, s’étaler sur le sol dans une bouillie humaine répugnante. Elle le désirait plus que tout. Que les six étages du bâtiment l’assassine. Qu’elle meure ! Mais elle entra doucement en contact avec le sol. Sauvé par des réflexes affûtés qui échappaient totalement à son contrôle. Des réflexes divins. Elle resta accroupie au milieu de la cour sous la pluie. Elle savait depuis longtemps que son grand père n’était autre qu’Anathos lui même, elle ignorait tout de son père et de sa grand mère, mais il avait semblé important à sa mère de lui révéler d’où venait ses réflexes, sa magie et ses habitudes alimentaires. Eclipse en avait toujours été fière. Jusqu’à aujourd’hui. Elle leva le visage vers le ciel en maudissant ce grand père qui de l’au delà venait de lui sauver la vie. Une vie dont elle ne voulait pas. Des larmes de colère et de chagrin sillonnèrent son visage et un nuage vint masquer la lune.
Stella assise à la fenêtre de sa chambre avait vu la fille sauter. Elle avait soupiré. Elle se sentait mal. Elle avait bien remarqué le trouble sur les joues du garçon, mais elle avait mis ça sur le compte de l’adolescence, c’était sûrement à cause du fait qu’elle était la seule femme autre que sa mère, ici. Il venait sans doute de dire non à une fille venue ici elle ne savait comment. Mais ce qu’elle savait, c’est que désormais sur le sol de la cour il y avait une petite ombre. Le corps d’un ange qui n’avait pas réussi à voler. Elle quitta sa chambre pour rejoindre le jeune garçon.
« Bonjour Eole. ». Il lui avait ouvert la porte avant qu’elle ne toque, il ne lui répondit pas, il lui tendit la lettre. Il arrivait à peine à dévorer des yeux sa chevelure, le cœur retourner par deux suicides. Celui de sa mère et celui d’Eclipse qui avait choisi sous ses yeux la pierre dure de la cour à la lumière du soleil. Stella parcouru le mot et vacilla. Elle porta la main à ses yeux pour essuyer les larmes qui déjà en coulaient. Il la serra contre lui et leur larmes se mêlèrent. Une heure passa. Puis elle s’éloigna de lui. « Je suis désolée, Eole. Il ne faut pas la juger sur son suicide. Ta mère était quelqu’un d’exceptionnel… -Elle m’a laissé… -Eole, mon ange, tu ne sais pas ce qu’elle a vécu… Ne la juge pas, je t’en prie. ». Il essuya ses larmes. Elle lui sourit tendrement, ses yeux bleus brillaient dans la pénombre, chargés de tristesse. « Et cette fille qui vient de sauter, qui étais ce ? -Elle s’appelais Eclipse, et elle m’aimait. ». Ils restèrent silencieux un instant. « Un amour à sens unique. ». Constata Stella. Elle se souvint un instant de sa tristesse quand elle avait vu Gryf et Shimy ensemble. Il hocha la tête. « Mon cœur est déjà pris. ». Dit il en la regardant intensément. « Le mien aussi. Par deux hommes qui sont enterrés au cimetière des héros d’Oroban. ». Lui dit elle. Puis elle se releva, se retourna et quitta la chambre. A peine la porte fermée, elle sentit les larmes envahirent ses yeux pour ruisseler sur ses joues. Elle traversa le couloir en courant et s’enferma dans sa chambre. Agenouillée dans son lit, elle essuya ses larmes. Eole, penché à la fenêtre de sa chambre se balançait au dessus du vide. Leur yeux se croisèrent. Et il ferma la fenêtre.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Dim 11 Mar - 17:50 | |
| Voilà un (tout) petit chapitre... Bonne lecture !
« Astraëlle ! Astraëlle ! ». Hurlait Beryl sur le toit. Larbosa II la suivait péniblement, trop mal réveillé pour courir sur les toits avec la même agilité. Elle sauta d’un bâtiment à l’autre sans cesser de crier le nom de sa cousine. Larbosa tenta de sauter mais ne parvint pas à atteindre le rebord du toit. Il poussa un grand cri strident. Beryl pivota sur elle même, déjà loin. Il était tombé de trois mètres avant d’être intercepté par un fragile fil à linge tendu entre les deux façades. Son amie courut jusqu’au rebord. Il s’agitait au dessus du vide en criant. « Arrête de bouger ! ». Lui hurla elle en descendant le long du mur, les pieds dans les minces interstices entres les briques. Il lui obéit instantanément. « Fais vite Beryl, je t’en prie… ». Gémit il pitoyablement. Elle ne prit même pas le temps de se moquer de sa petite voix terrifiée, ce qui signifiait que l’instant était grave. Il retint sa respiration et cessa tout mouvement. Soudain une main l’attrapa au col. « Déplace toi sur le côté. ». Ordonna Beryl. Il s’exécuta calmement. Enfin… Le plus calmement possible, ce qui ne signifie pas grand chose. Beryl, agrippé aux volets d’une fenêtre le tirait vers elle. Le fil allait céder, ils le sentaient tous les deux. « Donne moi la main ! ». Lui ordonna Beryl. Avant qu’il ne l’ai fait, elle avait attrapé son poignet tremblant. Le fil craqué à ce moment là. Beryl accrochée à sa prise incertaine vacilla un moment dans le vide. Elle tendit tous ses muscles pour éviter la chute au prince. Puis elle jeta un coup d’œil autour d’elle. En dessous d’eux, à quelques mètres, il y avait un balcon. Elle ferma les yeux, pria pour ne pas tomber à côté et lâcha tout. Elle atterrit à croupis, mais Larbosa II eut moins de chance, il s’écrasa lamentablement à plat ventre. Il se retourna en gémissant. « Merci… ». Articula il malgré le filet de sang qui coulait de sa bouche. Beryl lui sourit, superbe dans le clair de lune. « C’est au prince charmant de sauver les demoiselles en détresse, normalement… ». Murmura elle. Puis elle s’arrêta, troublée. Ils se dévisagèrent un instant, puis elle essuya du bout de doigt le filet de sang qui lui arrivait sur le menton. « Prince charmant ? ». Demanda il avec un petit sourire. « A peu près autant que je suis une demoiselle en détresse. ». Répliqua elle. Il s’assit et posa sa main sur la sienne. Leur visages se rapprochèrent. Beryl sentait son souffle sur sa peau. Elle ferma les yeux. « Désolée de vous déranger, les tourteraux, mais faut dégager en vitesse, là. ». Lança Astraëlle, penchée au dessus d’eux, sur ce, elle tourna les talons en direction de l’auberge.
Larbosa II devint rouge comme une tomate, aussitôt imitée par Beryl. « Euh… Eh bin… -Faut… Faut qu’on y aille, là, non ? -Euh… Oui, je… je crois… ». Ils regardaient tous les deux leurs pieds. Beryl se leva finalement et escalada la façade. Il la suivit de près.
Mouton ouvrit les yeux en plein Tokyo. Elle respira une grande bouffée d’air pollué. Vivante. Elle éclata de rire. Elle était de retour. Enfin.
Ewendel et Amélia luttait contre la pluie, à la recherche d’Eclipse, chacun de leur coté. Le mangeur de chien avançait difficilement, il arpentait la cour du seul bâtiment du coin. Il finit par la retrouver en boule sous la pluie battante, grelottante dans sa robe de chambre. Il la serra contre lui tendrement. Son visage triste et sillonné de larmes était entouré de ses longs cheveux blonds qui pendaient lamentablement. Elle se blottit contre lui tandis qu’il l’entourait de sa cape.
Plus haut, dans sa chambre, Eole les regardaient. Il se sentait troublé, un instinct plus fort que lui le poussa à se lever et à enfiler bottes et manteau. Alors qu’Eclipse et Ewendel quittait la cour, il longeait les murs, pareil à une ombre. Son cœur battait calmement dans sa poitrine. Son destin était en marche.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Mer 14 Mar - 14:24 | |
| Voilà un nouveau chapitre ! Mais quel est donc ce secret ?
« Tu étais passée où ? » Demanda Maël à sa « sœur » une heure après, alors que leur culbutars quittaient l’auberge au grand galop. « J’avais faim. » Il se figea, horrifié. Puis il reprit d’une voix tremblante. « Qu… Quoi ? -J’avais faim, j’ai été chercher à manger -Tu as quand même pas décimé un troupeau ? -Non, j’ai avaler le fils du fermier. ». Lui expliqua elle, comme si c’était la chose la plus naturelle au monde. Beryl et Azurea qui avaient tout entendu échangèrent un regard lourd de sous entendu. Larbosa II resta sans voix. Il finit par sortir de sa torpeur. « Tu… Tu es un monstre… ». Il reçut pour toute réponse le regard bleu horizon d’Astraëlle. Un regard à coupé le souffle qui sentait l’éternité. Un regard si beau qu’il n’y avait plus rien à ajouter. Mais un regard brisé, un regard dans lequel planait la pire des tristesse. « Oui, je suis un monstre… ». Murmura elle. Elle avait une de ses voix qui peuvent se charger d’émotion, la phrase vibrait de chagrin. Puis elle baissa ses yeux et leur bleu fut à peine visible dans l’obscurité, derrière la barrière de ses superbe cils noirs. Le vent s’agita dans ses cheveux qui masquèrent un instant son visage idéal. Quand ils revinrent en place, un rayon de lune se perdit dans l’unique larme qui roulait sur sa joue, grosse d’une tristesse infinie.
Sun et Saphirina étaient assise face à face, autour de la table du salon. « Mouton est quelque part dans notre monde, désormais… Il y a certains jours où je me dit que je devrais faire la même chose… ». Soupira Saphirina. « Mais je suis là, Saphi ! Tu ne me laisserais pas seule… -Mouton nous avait aussi. Qu’est ce qu’il lui a prit ? -Elle m’a raconté quelque chose, il n’y a pas longtemps… Larbosa lui avait confié la charge d’un secret. Un secret coupé en trois qu’il aurait aimé nous faire partager à nous aussi, mais elle avait refusé. Elle voulait nous protéger. Ce secret était plutot un code, une formule en quelque sorte. Elle n’a pas vraiment dit « secret » elle le formulait autrement « une chose cachée » ou « je sais quelque chose que personne ne doit savoir ». Mais ça revient au même, n’est ce pas ? ». Saphirina hocha la tête, troublée. « Un meurtre ? -C’est bien possible… ». Elles se regardèrent un instant. Puis quelqu’un toqua à la porte.
Sun se leva et fit entrer Jadina. « Je crois que je sais où les petits sont partis. Ils cherche à retrouver Stella. ». Les trois femmes se concertèrent du regard. « Je dois vous avouer quelque chose, commença Saphi, j’ai dit à Maël, pour Amélia et Astraëlle. ». Un silence de mort envahit la pièce. « Ca plus la mort de Mouton… -Plus tous les secrets… -Ils veulent des réponses… C’est logique qu’ils cherchent Stella, maintenant… ». Elles se regardèrent en silence une nouvelle fois. Puis Jadina soupira. « Nous devons les laisser la retrouver. Ils ont le droit de savoir. Et elle n’a pas juré à Larbosa de garder le secret de notre aventure… ». Elle se tue et un silence de mort régna à nouveau. Mais toutes pensaient la même chose. Quel était donc ce secret ? Et que ce passerait il quand leurs enfants découvriraient l’existence des mondes parallèles ?
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Dim 18 Mar - 10:44 | |
| Bouda ronronnait mollement sur les genoux de Beryl, nullement incommodé par ses promenades nocturnes. Beryl, elle, ne savait pas bien où elle en était. Elle cherchait depuis leur presque baiser à croiser le regard de Larbosa qui détournait incessamment les yeux. Elle ne savait pas quoi penser des événements de la nuit. Azurea aussi, était perdue dans ses pensées, mais elle réfléchissait avec sa tête, pas avec son cœur. Elle pensait à la distance qui les séparaient de leur but, à ce secret, à pleins de choses. Astraëlle avait envie de vomir, de vomir et de pleurer. Elle se sentait mal, monstrueusement mal… Elle ne regardait pas la route mais le ciel au dessus d’elle, son visage parfait baigné dans le clair de lune semblait d’une beauté morbide. Larbosa n’était pas vraiment avec eux non plus, perdu dans le souvenir du regard que Beryl avait posé sur lui au moment où il avait failli l’embrasser.
C’est pour cela sans doute qu’ils ne virent pas les bandits tapis dans l’ombre. La surprise fut total lorsque qu’une lame glacée s’appuya contre le cou d’Astraëlle. « Si vous bougez, on la tue… Sortez votre argent… Tranquillement et sans geste brusque. ». Le jour se lèverait dans une heure ou deux, mais pour l’instant la pénombre régnait. D’un seul coup d’œil, les trois escrimeurs aguerris décidèrent de la marche à suivre. Habitués au travail d’équipe et surs de leurs qualités, Beryl, Larbosa II et Maël saisirent, à la faveur de la nuit, leurs épées. Puis ils se jetèrent sur les bandits, parfaitement synchronisés.
Celui qui tenait Astraëlle n’eut pas le temps d’appuyer plus sa lame sur la chair tendre du cou de la jeune fille, car elle venait de planter ses dents pointues dans sa main. Il se mit à trembler et lâcha son arme. Elle se retourna et lui lança un regard sombre, malgré ses yeux bleus. Elle était sublime, magnifique. Un petit filet de sang coulait du coin de ses lèvres et sa démarche se faisait envoutante. Elle jouait avec sa proie comme un chat avec une souris. Il n’eut aucunes chances. A l’instant où il sentit les doigts glacées d’Astraëlle se poser contre son cou, il était perdu. De sa main libre, elle prit son poignard. Il ne réagit ni quand il vit la lune se refléter dans le poignard, ni quand il sentit son sang couler de son cou, ni même quand les lèvres de la jeune fille se posèrent contre sa plaie pour aspirer son sang. Il se contenta de mourir.
Ewendel avait laissé Eclipse et Amélia ensemble pour qu’elles s’expliquent, il arpentait la campagne à la recherche d’un chien à avaler cru et vivant, pour se remonter le moral. Il vit le groupe sans les identifier, d’abbord : comment aurait il put ? Il remarqua simplement le chat noir, à défaut d’un chien, pourquoi ne pas manger un chat ?
Il s’approcha discrètement, mais les bandits attaquaient déjà le petit groupe. Surement une bande de pilleurs qui profitaient de la nuit pour attaquer le village voisin. Des gens bien, en somme. Des cadavres bien, maintenant. Trois combattants exceptionnels venaient de séparer les tête des bandits de leur corps. Mais ce n’étaient pas eux qui attiraient l’attention d’Ewendel. C’était une jeune fille fluette, belle comme la mort, qui venait de tuer l’homme qui l’avait pris en otage. Elle dégageait une aura de séduction dangereuse qui le pétrifiait presque. Qui l’aurait pétrifié, si il n’avait pas été habitué à cette aura. L’aura d’Amélia. Il sortit des fourrés.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Ven 23 Mar - 17:41 | |
| Voilà mon nouveau chapitre tant attendu ! Tindin !
J’avance. Depuis des siècles ou peut être même l’eternité, je l’ai oublié. J’avance. Je ne sais qui je suis, je ne sais ce que je suis, je ne sais pas pourquoi j’avance ici. Je le fais et c’est déjà beaucoup. J’avance. J’avance dans un désert couleur chair. Mais qu’est ce que cela, un désert ? Peu m’importe, j’avance. Chacun de mes pas m’éloigne d’une chose que j’aimais mais que j’ai depuis longtemps oublié. Je plonge lentement dans un oubli total, au rythme inexorable de mes pas qui flottent dans l’air. Qui ssuis je ? Ou suis je ? Quelle est cette lumière mourante à l’horizon qui me fait encore et toujours avancer ? Je ne le sais. J’avance.
Elle ouvrit les yeux. Un rayon de soleil glissa sur ses iris, illuminant un instant son regard éteint. Combien de temps ? Se fut sa seule question, une question qui ne franchit pas la barrière de ses lèvres closes. Combien de temps avait elle dormi ? Combien de temps était il passé depuis qu’elle avait quitté cette ville ? Combien de temps y resterait elle ? Elle ne put répondre. Elle se redressa doucement, s’apercevant alors qu’elle était en kimono. Un kimono clair qui tranchait délicatement avec le vert tendre de l’herbe. Elle se releva. Elle était sur un balcon. Un balcon qui surplombait la ville déjà éveillée et bruyante malgré l’heure matinale et le soleil à peine levant. Elle secoua ses cheveux blonds en souriant. Ils retombèrent parfaitement dans son dos. Sur le mer se soleil rose brillait. Pays du soleil levant. Elle pensa à ce surnom, en contemplant ce spectacle que les années lui avaient peu à peu fait oublié.
« Acceptez vous de nous y conduire ? » Demanda Maël pour la énième fois. Ewendel sourit, en portant un bol de liquide brûlant à ses lèvres. « Oui, j’accepte, mais pour cela il faudra m’obéir. ». Azurea et Maël se concertèrent du regard un bref instant. « Très bien, nous partons maintenant. ». Trancha elle en se levant. Cet inconnu tombé du ciel était une aubaine. Ils auraient passé des heures à chercher ce bâtiment, sans lui. Il était certes un peu spécial, mais il saurait les mener à bon port, elle ne avait l’intime conviction.
Ewendel souriait énigmatiquement, comme à son habitude. Passé le regard étrange des enfants sur ses cornes, il avait habilement réussit à les embobiner. Vu leur admirable dexterité aux armes, il valait mieux user de finesse que de force. Il avait beau connaître ne effet le chemin du lieu qu’ils cherchaient, il les conduirait simplement à Amélia. Après tout, elle était la première concerné par cette jeune fille aux cheveux de nuit. Il sourit encore en vidant son bol d’un coup avant de sauter en selle, devant la jeune fille en question. Un reflet de lune s’accrocha au demi rubis qu’elle portait au doigt. Il ne s’était pas trompé. Cette certitude l’emplit de joie, plus encore que la perspective du délicieux repas qui l’attendait chez Amélia. Seule Astraëlle lui importait, Eclipse saurait sans doute lui concocter un de ces plats dont elle avait le secret avec les autres.
Sun ouvrit la porte honteusement, avec l’impression d’entrer comme une voleuse dans la maison de son amie. Après les jours de larmes et de peur qui avaient suivi sa mort et la disparition des petits, le soleil emplissait à nouveau le superbe salon de Mouton. Une larme orpheline roula sur les joues de Sun, quand elle revit l’installation, les déjeuners, les jeux, la succession de prétendants et toutes les choses qui s’étaient passé dans cette pièce. Un mince sourire nostalgique éclaira son visage triste. Il lui semblait que Mouton était partie depuis une éternité. La deuxième élue à mourir, mais la troisième à partir. Elle songea un bref instant à Rélie et Stella, l’une recluse dans une sorte de monastère, et l’autre belle et bien morte. Elle essuya ses larmes et caressa le bois de la table du bout des doigts. Une feuille oubliée là attira son attention. Elle se pencha et la déplia.
« Je suis partie. Ne m’en voulez pas. Bouda vous expliquera. Enterez moi près de Neril, s’il vous plait. Je ne reviendrais pas, le monde tournera mieux sans moi, il me semble. Adieu les amis, ou plutôt à bientôt, nous nous reverrons au paradis. ». Sun pleura.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Sam 24 Mar - 9:40 | |
| Feliz cumpleanos Bouda ! Un chapitre spécial pour toi ! J’espère que ça te plaira !
Assis dans un grand hall de pierre, les héros commençaient à douter de la bonne foi de leur guide. En effet, Ewendel avait commencé par les mener dans des souterrains sombres comme les catacombes parisiennes. Puis ils étaient arrivés dans ce grand hall gothique où étaient positionnés des squelettes sur des grands trônes d’ossements. A ce moment là, Ewendel était parti par un porte pour aller « lui expliquer ». Ils ignoraient évidement qui était ce « lui ». Mais depuis des heures, ils attendaient ici, enfermés dans cette pièce lugubre et macabre. Ils avaient eu le temps de suivre les fresques murales peintes avec du sang qui représentaient diverses batailles et massacres, ils avaient eu le temps de s’inquiéter, aussi. Bouda tournait comme un lion en cage autour de la pièce, visiblement énervée.
Azurea et Maël étaient blottis au centre de la pièce, juste sous la clef de voute en forme de crane ouvragé. Beryl avait la main sur la poignée de son épée, non loin de là et Larbosa II bataillait avec la serrure côté catacombes. Astraëlle restait calme, placide, son regard bleu horizon rivé sur la porte, attendant qu’elle s’ouvre. Dans la lumière rasante de la pièce, son rubis étincelait comme une immense goutte de sang.
Soudain, Bouda miaula et se retourna vers les adolescents. Elle hérissa ses poils, prête à mordre. Tous se tournèrent vers elle. La vieille chatte noire poussa ce qui ressemblait à un soupir excédé. Puis elle se mit à miauler à une vitesse incroyable. Des miaulement qui peu à peu devinrent des mots tandis qu’un brouillard magique entourait le chat. « Miaou, miaou, miaou, miaou miaou, miaou ! Et abracadamiaou pfffiou ! Miaou de cramiaou miaou de miaou vert ! ». Au fur et à mesure de ses paroles pour le moins énigmatiques, la chatte se redressait. Peu à peu, sa silhouette s’allongea et les poils noirs qui couvrait son corps disparurent, laissant place à une peau parfaitement humaine. Une longue chevelure brune lui poussait. Un balai apparu dans sa main dans un « pop » sonore. Elle secoua la tête et agita chacun de ses membres et de ses muscles en gémissant de bonheur. « Quel miaouheur de ne plus être une miaou chatte ! Quinze ans ! C’est miaong quinze ans ! ». Grognait elle en se léchant la patte soigneusement. Puis elle se secoua, comme pour effacer ses habitudes félines. Dans le brouillard magique à peine dissous, on vit apparaître des ailes noirs et des traits violets un peu partout sur son corps et son visage. Elle portait une tenue bleue et blanche assez originale ainsi qu’une cape noire. Ses ailes ressemblaient plus à celles d’une chauve souris que d’un ange. Elle se secoua encore en grognant. « Mouton m’a dit de m’occuper de vous, les gamins ! Et me regardez pas comme si j’étais une extraterrestre, je suis juste une sorcière adepte du cinquième rang du balai volant et du deuxième cercle des transformations félines et aussi novice de la seizième caste des en… Enfin, passons ! Tout ce qu’il y a de plus banal, en bref ! Tandis que vous, vous êtes vraiment pas normaux ! Une mini magicienne en herbe, une fille qui se prend pour un chevalier, un prince qui veut pas gouverner, un adolescent qui croit qu’il est un héros mais qui dors toujours avec son nounours et une espèce de sadique à dents de sabre ! Mais que feriez vous sans moi ! Moi, je l’ai la réponse ! Vous vous feriez tuer par la mère de la sadique à dent de sabre et par le bouffeur de chien, voilà se que vous feriez, tous prétendus héros que vous êtes ! Ah là là… Les jeunes de nos jours… Et me regardez pas comme si j’étais une extraterrestre ! ».
Sur ce, elle claqua des doigts et son balai se changea en vieux fusil de la seconde guerre mondiale. Elle le pointa vers la serrure dont Larbosa II s’éloigna vivement. Elle défonça le mécanisme compliqué d’une pression sur la gachette, puis elle claqua à nouveaux des doigts et son fusil redevint un balai. Balai qu’elle enfourcha aussitôt pour se précipiter dans les catacombes, allongée dessus pour ne pas se cogner. Elle poussa un grand cri en filant à toutes allures. Les jeunes hésitèrent un instant, stupéfaits. Mais des pas se faisaient entendre, à côté de l’autre porte. Ils se lancèrent donc à la poursuite de Bouda. Quand Ewendel et Amélia entrèrent dans le hall, il ne restaient plus que des squelettes et la porte battante ouverte sur les catacombes.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Dim 25 Mar - 18:45 | |
| Azurea crachait ses poumons dans une course effrénée. Elle trébucha sur ossement au sol et s’écrasa bruyamment. Beryl fit volte face et couru vers elle, suivit de près par Maël. Larbosa II fit mine de les suivre mais Beryl lui intima d’un geste de main de sauver sa peau. « Va t’en ! ». Ordonna elle aussi à son cousin. Il secoua la tête et tenta de redresser Azurea. Astraëlle, courut vers eux. « Maël, va t’en ! Elle n’est pas loin ! ». Hurla elle. Il ne réagit pas. Elle les rejoint et mis une violente claque à Azurea. « Mais reprend toi ! Tu va pas te laisser abattre comme ça ! Tu veux pas tous nous tuer, aussi ? Abrutie ! ». Beryl serra les dents et jugea que se n’était pas le moment de tabasser Astraëlle. Elle se contenta de mettre sa sœur sur ses épaules et de partir au pas de course, aidé de Maël et d’Astraëlle qui malgré sa silhouette fluette leur était d’une grande aide.
Bouda fit demi tour dans le couloir étroit, ce qui prouvait qu’elle méritait bien son titre d’adepte du cinquième rang des balais volants. « Grouillez vous ! ». Le regard glacée de la « sadique à dents de sabre » eut pour tout effet d’enclencher un flot continu de paroles. « Quoi ? Pourquoi tu me regarde comme ça, Cruela ? Tu veux un coup de balai dans ton tes dents pointues ? Maintenant, avance et grouille toi si tu veux pas me faire regretter de t’avoir sauver avec les autres ! Même si c’est pas toi que je venais sauver… ». Flot de parole qui s’arrêta net au moment où Maël fusilla la sorcière du regard. « Je te remercie de nous avoir sauver, mais si tu veux qu’on garde de bonnes relations, parle autrement à ma sœur. ». Elle se tut, ouvrit la bouche, fit le poisson une bonne dizaine de seconde, laissant le balai en pilotage automatique. Puis elle la referma et hissa Azurea derrière elle sur le balai. La jeune fille gémit, elle s’était ouvert le genou en tombant. Bouda commença à fouiller dans les poches de sa grande veste noire. « Voyons voir, voyons voir… ». Grommela elle en filant à bonne allure dans les souterrains sombres, glacés et bas de plafond. Les enfants avaient presque rejoint Larbosa II, elle les suivait de près, prête à risquer sa vie pour éviter qu’Amélia ne prenne les leur.
Mais Azurea qu’elle tenait fermement pour qu’elle ne tombe pas changeait la donne. Il fallait la remettre sur pied, et au plus vite. Le balai, qu’elle gouvernait maintenant uniquement avec les jambes, ses mains étant prise à tenir la jeune fille et à fouiller dans sa poche, accéléra. « Alors… Deux poils de chat noir, un éclat de lune, un rayon de soleil et une pincée de sucre pour le gout, mélangeons le tout… ». Elle agitait ses doigts pleins d’ingrédient au dessus d’un petit pot et remuait du bout de l’auriculaire. Elle finit par verser la moitié de l’étonnante mixture dans la bouche d’Azurea. Elle étala en faisant des petits ronds l’autre moitié sur la plaie. Puis elle fit filer son balai presque jusqu’à la sortie. Là, elle descendit à ras du sol, poussa la jeune fille et revint sur ses pas. Amélia rattraperais bientôt les petits. Sa gorge se serra.
« Protège les, Bouda. ». Mouton n’avait dit que ça. Juste ça. Avant de mourir. Elle se mit en travers du passage. « Courrez ! » Ordonna elle simplement d’un ton sans appel. Après un ultime regard en arrière, ils lui obéirent. Comme elle obéissait aux ordres de Mouton. « Protège les, Bouda. ». Amélia apparaissait déjà, dans la pénombre. Bouda sauta de son balai, claqua des doigts et pointa son fusil sur la jeune déesse. Bien sur, qu’elle les protégerait.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Sam 31 Mar - 13:02 | |
| Voilà mon new chapitre ! Bonne lecture !
Sauf qu’Amélia ne lui demanda pas si elle voulait les protéger. Amélia se contenta de tirer son épée. Et d’entailler profondément la jambe de la sorcière. Bouda fit un salto arrière sur son balai. Puis elle s’arracha une poignée de cheveux et les jeta en l’air. Chaque cheveux explosa en émettant un « pop » sonore. Ils devinrent une nuée de moineaux qui piqua sur Amélia à grand renforts de pépiements. Il plantèrent leurs petits becs dans les bras, le cou et le dos de la déesse, puis un nouveau « pop » retentit. Il redevinrent cheveux, se mirent à pousser à toute allure et se lièrent entre eux comme si chacun était muni d’une intelligence et d’une conscience. Amélia trébucha et s’étala par terre, soudain prise dans un filet.
Ewendel qui arrivait derrière elle se lança à la poursuite de Bouda qui partit volontairement dans la mauvaise direction à travers les catacombes. Il en était aussi conscient, mais il devait rattraper cette sorcière. Amélia, au sol, se libera d’un haussement d’épaules. Les cheveux tombèrent au sol, se transformant alors en cadavres de moineaux. La déesse sauta sur ses pieds et entama la poursuite.
Azurea avait atterri au sol encore plus mal qu’avant que Bouda ne la soigne. Elle s’était trainé lamentablement jusqu’à la sortie, prête à vomir, les larmes aux yeux. Sa sœur arriva près d’une minute après, elle la traina brutalement dehors et se dépêcha de la cacher dans un buisson avant de s’agenouiller à ses côtés. Maël et les autres les rejoignirent. « On va devoir se battre Beryl… ». Souffla il à l’oreille de sa cousine. Elle secoua se tête en frémissant. « Non, on va se barrer en vitesse version magique. -Tu es folle ? La dernière fois que tu as voulu faire jaillir une étincelle, tu a cramé la moitié de tes cheveux… -Arrête avec ça ! J’avais quatorze ans, j’étais une gamine… -Oui, tu as quinze ans depuis peu, tu crois t’être améliorée ? ». Le ton commençait à monter entre eux, quand soudain Astraëlle coupa court aux discussions. « Moi, je me débrouille, Azurea aussi, vous, on vous demande pas de vous servir de votre cerveau ou de votre magie, simplement de vos muscles. Prenez vos épées et dépêchez vous ! ».
Larbosa II, Maël et Beryl sortirent du buisson en même temps, lames au clair. Mais Amélia arrivait déjà, terrifiante, entourée d’une aura de puissance à faire trembler le plus féroces de guerriers. Beryl se jeta sur elle en hurlant, aussitôt suivie des autres. C’est alors qu’Azurea se mit à scintiller. Astraëlle qui était entrain de se concentrer pour tenter de produire un éclair se tourna vers elle. Le corps de la jeune fille se mit à léviter, entouré d’un halo vert bleu. Le temps sembla s’arrêter un instant, puis une déflagration garnie d’éclairs fusa. Les combattants se retrouvèrent projetés dans tous les sens, étourdis, à moitiés assommés. Mais Astraëlle, déjà debout, ne leur laissa pas une seconde de répit. Elle ramena les paumes de ses mains l’une contre l’autre en une demi seconde, jaillissant du buisson, puis elle baissa la tête, laissant ses cheveux retomber dans une sublime rideau qui masqua son visage. Elle rejeta soudain tout son corps en arrière, les yeux clos. Ses mains se séparèrent, et dans un curieux balais, vinrent se poser devant elle. Incandescentes. Amélia se relevait déjà. L’onde de choc qui jaillit des mains de sa fille la jeta au tapis dans la seconde.
C’était de la puissance à l’état pur, une magie brutale et sauvage, comme la jeune fille qui la produisait. Le rubis qu’elle portait au doigt se mit à scintiller. Etendue sur le sol, Amélia ne put penser qu’une chose avant de s’évanouir. Que sa fille était belle.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Mer 4 Avr - 14:24 | |
| J’avance. Cet endroit n’a-t-il donc pas de fin ? Ni fin, ni soleil, ni relief ni paysage. Rien qu’une éternité. Mais qu’importe. J’avance.
Ewendel court. Comme un fou. Bouda, devant lui, vole sur son balai, la jambe pendouillant dans le vide. Il va la rattraper, il le sait. Il est confiant, fou mais confiant. Soudain elle se retourne, elle lui fait face, les joues trempées de larmes de douleur. Leurs yeux se croisent, brutalement, froidement. Elle pleure, mais elle a une sorte de dignité, de beauté souveraine, à travers les larmes. C’est une fille courageuse. C’est assez dommage, finalement, qu’il doive la tuer.
Elle se pose au sol et essuie rageusement ses larmes. Il tira un poignard, froidement. « C’est une arme de lâche. ». Murmura Bouda, en claquant des doigts. Il soupira et se rua sur elle. « Mieux vaut une arme de lâche que pas d’arme du tout. ». Lui lança il alors que le fusil attendu n’apparaissait pas. « La magie que tu invoque est trop pure pour les noires catacombes d’Amélia… ». Bouda, désemparée, pris son balai à deux mains et frappa violement Ewendel avec. S’en suivit un combat au corps des plus terrifiants.
Ils roulèrent au sol violement, les dents de Bouda encore un peu félines se plantèrent dans l’épaule d’Ewendel, en arrachant un bout tandis qu’il cherchait à lui donner de violents coups de cornes. Il lui planta son poignard dans le bras, l’immobilisant au sol. « Tu vas mourir. ». Dit il laconiquement et sombrement. Au sol, la sorcière se tordait de douleur. Il fouilla dans ses poches et en tira un petit pendentif. Un pendentif qu’il ouvrit. Il contenait un rayon de soleil. Ou quelque chose qui y ressemblait vraiment. Quelque chose qui glissa autour de Bouda et entra en elle par ses lèvres entrouvertes. Quelque chose qui lui tira un long cri de douleur qui retentit longuement. Un cri qui emplit les catacombes toutes entières avant de s’éteindre comme la vie quittait la sorcière. Elle retomba mollement sur le côté, les yeux exorbités et les lèvres entrouvertes.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Dim 8 Avr - 22:04 | |
| Voilà, après une eternité, un nouveau chapitre !
Amélia ouvrit les yeux, elle faisait peine à voir, pour peu que cette expression puisse s’appliquer à une déesse maléfique. En effet, qui pourrait avoir de la peine pour elle ? Malgré son si beau visage déchiqueter par les coups de couteaux compulsifs de sa fille, malgré ses cotes ravagées à coups de pieds et les divers coups d’épées qui lui transperçaient le flanc. Mais elle était immortelle, il avait fallu se faire une raison. Etendue sur le sol, ensanglantée, elle songeait qu’il aurait été préférable de mourir, plutôt que de voir sa fille la haïr de la sorte. Une larme brulante roula le long de sa joue, picotant une coupure à peine fermée par ses pouvoirs, pour aller se perdre au creux de ses lèvres sensuelles. Ses lèvres qu’une coupure traversait de haut en bas. Coupure d’où s’échappait un filet de sang, mille fois moins douloureux que le filet de larmes qui coulaient de ses yeux.
Astraëlle sanglotait sur l’épaule de son frère. Blottie contre lui, bercée par les chaos de la route, elle s’abandonnait à une tristesse profonde, douloureuse. Son cœur brisé, son monde détruit, tout cela, elle le laissait échapper d’elle par les larmes qui, inépuisables, roulaient sur ses joues parfaites et descendait le long de ce visage idyllique auquel la tristesse conférait un charme insolite.
Maël sentait le poids léger de sa sœur contre lui, il sentait la chaleur de ses larmes. Le corps pourtant féminin et désirable de sa sœur sur son épaule ne lui faisait aucun autre effet que cette tendresse immense qu’il ressentait pour elle. Un amour fraternel, pur. Il avait envie de s’arrêter, de la prendre dans ses bras, d’effacer ses larmes et de dormir contre elle, comme quand ils étaient petits et qu’elle faisait l’un de ses horribles cauchemars. Alors, il voyait la petite silhouette se dessiner dans l’encadrement de la porte, la toute petite fille qui entrait se blottissait contre lui, en s’endormait contre la poitrine de son presque jumeau. Il pensait à cela, en la sentant contre lui. Avec le temps, elle était moins venue, mais les cauchemars continuaient, il le savait. Aussi il commença à avoir vraiment peur, quand Astraëlle s’endormit. Il s’arrêta sur le bas coté et passa une couverture sur les minces épaules de la jeune fille. Puis il reprit la route, se sentant coupable de l’abandonner à son destin.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Lun 9 Avr - 19:44 | |
| Et voilà !
Eclipse s’approcha de sa mère. La voir dans cet état la mettait hors d’elle. Elle s’agenouilla à ses cotés, passa le bout de ses doigts sur le visage à la beauté dévasté qui cicatrisait à peine. « Oh, maman… ». La peau frémit à peine sous le contact de sa main. Elle sentit la colère l’envahir. « Mais qui est ce que… Qui est ce qui t’as fait ça ? » Demanda elle. Son murmure semblait un cri. Un crescendo de la douleur. Sa mère. Celle qui l’avait mise au monde, élevée, protégée. Sa mère ! Celle qui avait fait d’elle ce qu’elle était ! Qui avait osé commettre une pareille horreur ? Elle caressait le visage de cette femme et sentait les rôles s’inverser. Alors elle prit l’épée d’Amélia et partit, la laissant à Ewendel qui ne tarderait pas à arriver. Elle marchait vers son devoir, vers sa vengeance.
Lulu était étendue dans un rayon de soleil. Ses cheveux coulaient autour de sa tête comme l’auréole d’un ange, elle dormait innocemment et son visage de jeune fille de seize prenait pour cette occasion des allures enfantines. Un mince souffle sortait de ses lèvres charnues et seul le poignard posé à côté d’elle rappelait qu’elle n’était pas une petite fille fragile et innocente. Elle portait un jean et un tee shirt, cette tenue semblait incongrue sur le sol d’Alysia, mais elle n’avait put abandonner ce vestige de son ancienne vie. Des pas plièrent l’herbe, à quelque mètres d’elle. Elle ouvrit un œil, tourna lascivement la tête, encore enfermée dans les brumes de son sommeil. Un jeune garçon était penché sur elle. Quel âge avait il ? Dix, peut être un peu plus. Il respirait l’innocence, mais elle se redressa d’un geste, poignard en main. « Qu’est ce que tu me veut ? » Cracha elle d’un air dangereux, espérant que le gamin déguerpirait et la laisserait en paix. Il se contenta de la regarder avec des étoiles dans les yeux. « Tu es belle… ». Murmura il. Ses yeux verts apparaissait à peine sous ses cheveux en broussaille, mais ils la dévoraient. Elle soupira. « Cherche toi une fille de ton âge, petit… ». Elle s’éloigna d’un pas nonchalant. « Ah non ! Les filles de mon âge ne son pas aussi belles et intelligentes et géniales et douées pour le combat et… -Stop ! Comment tu sais que je suis tout ça ? -Euh… ». Il rosit légèrement en regardant ses pieds. Puis il lâcha brusquement « Ca fait un mois que je te suis… ». Elle sursauta, étonnée. « Quoi ? Tu dis n’importe quoi, je m’en serais rendue compte ! Un petit garçon comme toi ne peux… ». Il la coupa sans dire un mot, simplement en redressant une mèche de ses cheveux pour dévoiler une de ses oreilles. Une oreille d’elfe. Nouveau sursaut. Elle s’était tue, il pris la parole d’une voix tranquille. « Je ne suis pas un petit garçon, Lulu ! Alors, je peux te suivre ? » Une étincelle de malice brillait dans ses yeux, elle fut bien obligée de se laisser suivre.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Sam 14 Avr - 15:19 | |
| Voilà un nouveau chapitre, ça fait tellement longtemps que j'ai pas posté... Bon, la prochaine fois je vous fait un pavé, promis !
Azurea luisait dans la nuit. C’était assez troublant et pas banal, Beryl qui la tenait contre elle était morte d’inquiétude. Larbosa II la surveillait de loin, n’osant pas lui adresser la parole. Ils n’avaient pas trouvé le bâtiment où Stella devait être et passaient la nuit dehors. Astraëlle dormait dans les bras de Maël, Azurea tout contre sa sœur et Larbosa, à l’écart, ne sachant pas quoi faire. Bouda ne les avaient pas rejoints, ce qui inquiétait tout le groupe. Perdu dans ses pensées, Larbosa II s’endormit sans se rendre compte que Beryl le fixait dans la pénombre.
Eclipse filait dans la nuit, ses superbes cheveux miels volant au clair de lune. Penchée sur l’encolure de son culbutar, elle était parti à la recherche de ceux qui avaient fait ça à sa mère. Elle laissait, depuis son départ, enfler une sourde colère en elle. Une colère qui la dévorait peu à peu et faisait flamboyer ses yeux d’or. Elle aperçut un campement, au loin, grâce à la fumée d’un feu de camp. Un sourire cruel éclaira son visage.
Lulu marchait dans la nuit, elle espérait ainsi semer le petit elfe, mais il semblait doté d’un sixième sens et savait toujours où elle se trouvait. Il la suivait comme son ombre, sautillant d’un pied sur l’autre avec grâce et assurance. Maintenant qu’il faisait si sombre, elle peinait à trouver son chemin, mais elle se guidait à la fumée d’un feu de camp qu’elle apercevait au loin. Le petit veillait sur elle, pour qu’elle ne tombe pas et ne se fasse pas mal. Ca avait le don de l’horripiler, mais elle se gardait bien de montrer son énervement. Dans quelques minutes, elle serait à l’abri, avec les gens qui couchaient là, peut être la laisseraient ils dormir auprès d’eux.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Ven 20 Avr - 13:04 | |
| Bon, j'ai fait mieux dans le genre pavé, mais c'est déjà pas mal, je trouve ! Allez, j’espère que ça vous plaira !
L’eau. La vague immense qui va le submerger. Il hurle, se débat, rien n’y fait, perdu dans les vagues houleuses, il est trop loin du bateau, bien trop loin. Le ciel gronde, lourd de nuages. Il est malmené par le courant violent, sa tête plonge dans l’eau sporadiquement et il ne s’hisse à la surface qu’à l’aide de grands renforts de brasse. Il va bientôt lâcher prise, il le sait. Il ne peut pas luter contre la mer, pas à ce niveau. Il ferme les yeux, laisse l’eau le submerger. Il oublie tout. Alors, c’est ça la mort ? Songe il, en retenant sa respiration. Mais ses poumons le brulent vite, exige leur du. Il lève les yeux vers la surface trouble qui s’éloigne déjà, puis dans un sursaut de volonté, tente de la rejoindre, tenter de survivre ! Mais il est trop tard. Ses lèvres s’entrouvrent déjà, emplissant ses poumons d’une eau libératrice dont il a à peine le temps de sentir le gout salé. Il hurle. Un cri que l’eau devrait étouffer, mais qui retentit dans l’air. Il se redresse d’un coup, ouvre les yeux. Il est en sueur, à coté du feu. Un bref regard autour de lui le convint que la noyade était peut être préférable à ce qui l’attend.
« Enfin réveillé Larbosa ? » Demande Beryl d’une voix blanche. Elle est debout, arme à la main, lame au clair. Sa sœur est au sol, inerte, une grande balafre déchire sa robe et barre son dos. Maël est debout, Astraëlle serré contre lui pour la protéger. Une fille leur fait face. Belle à en mourir, ce qu’ils vont sûrement faire, d’ailleurs. Ses cheveux de miel coulent dans son dos, se balançant au rythme envoutant de ses reins, ses yeux d’or semblent tous les fixer à la fois. Elle porte un poignard à la ceinture, mais ce n’est pas le plus terrifiant chez elle. Ce qui attise vraiment leurs craintes, c’est son aura. Un charme brut, sauvage, qui danse dans les prunelles de ses yeux félins. Elle est belle. Sa silhouette parfaite se détache dans le clarté mystérieuse du feu crépitant. Le bout de ses ongles noirs semblables à des griffes ruisselle de sang. Larbosa II se leva d’un seul coup et tira son épée, se tirant de sa fascination morbide. Elle lui rappelait irrésistiblement quelqu’un.
Maël chuchota quelque chose à l’oreille de sa sœur, puis il la lâcha et s’avança, ses beaux yeux brillants de feu. Il s’avança vers son ennemie. Elle souriait. Jusqu’à l’instant où elle croisa son regard. Un regard qui la figea sur place. Astraëlle et Beryl tirrèrent rapidement Azurea sur le côté, profitant de la demi seconde de trouble. Puis Eclipse commença à parler. Sa voix tremblait de haine. « Vous allez périr. Pour ce que vous avez fait à ma mère. ». Un rire pur, vif, comme un tintement de clochette répondit à sa tirade. Astraëlle la regardait en riant et en agitant sa chevelure brune. Elle s’approcha de son pas souple de danseuse. « Ta mère est une criminelle… ». Elle avait failli révéler le secret de sa naissance à cette fille qui devait être sa sœur, mais elle ne le fit pas. Elle voulait oublier ses origines, être la sœur de Maël et c’est tout. Les deux sœurs s’affrontèrent du regard, aucune n’osant attaquer la première, comme si une barrière transparente était née entre elles. « Et une criminelle mérite de souffrir… Elle est morte ? -Non ! » Cracha Eclipse, elle ressemblait un chat en colère, cette idée fit encore plus sourire Astraëlle. « Tu es venue la venger ? Et bien bas toi ! -Je n’attend que ça ! ». Eclipse tira son poignard et se jeta, aveuglée de haine, sur sa sœur.
Astraëlle esquiva d’un pas sur le coté, un pas exécuté avec cette grâce si particulière qui faisait d’elle une excellente danseuse. Les yeux d’Eclipse s’écarquillèrent, elle croyait voir sa mère. Maël ne lui laissa pas le temps d’analyser à cette impression. Il se jeta entre elles deux et traça une balafre sanglante sur la joue d’Eclipse. « Ne la touche pas ! ». Hurla il. Beryl et Larbosa se concertèrent du regard et se précipitèrent dans la bataille, laissant Astraëlle plantée sur place, pétrifiée. Le rubis ensanglanté semblait batte contre son doigt, comme un petit cœur. Elle se laissa tomber à genoux. Sa sœur était étalée sur le sol, trois épée sur la gorge. Leurs regards se croisèrent. « Non… » Balbutièrent elles en même temps. « Ne la tuez pas… » Demanda Astraëlle à mi-voix. Maël retira sa lame, accordant son entière confiance à sa sœur. Les autres ne l’imitèrent pas. Alors retentit une voix derrière eux. « Vous n’êtes pas des criminels, ne le devenez pas. ».
Un gamin d’une dizaine d’année avançait en sautillant, ses yeux verts brillait d’intelligence et un quelque chose d’enfantin dans son visage fit que Larbosa II retira doucement sa lame. Beryl ne quittait pas Eclipse des yeux. « On peut pas la laisser partir ! Si je n’était pas intervenue, elle massacrait ma sœur ! » Hurla elle. Une autre voix retentit derrière elle. « Amé… Amélia ? ». Astraëlle et Eclipse se retournèrent vers la nouvelle venue. « Moi c’est Lulu, mais visiblement vous n’êtes pas celle que je cherche… -Amélia, c’est ma mère. ». Lâcha Eclipse. La pression de la lame sur son cou s’accentua. « Calme toi Beryl. » Ordonna Azurea. Elle remit son épée dans son fourreau, cracha au visage d’Eclipse et s’éloigna. « Tu as de la chance, je te fait grâce, mais tu as intérêt à nous mener là où on te le dira… ». Elle sentit le regard que lui lançait la jeune fille brûler son dos, mais elle s’éloigna, ignorant la haine pure qui venait de naitre entre elles.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Mar 24 Avr - 13:56 | |
| Et voilà !
Mouton regardait les gouttes de pluie tomber et dégouliner lentement le long de la grande baie vitrée qui menait sur la mer et les lumières de Tokyo. Elle tenait une tasse de thé brulante à la main et se promenait en chaussons et peignoir dans l’appartement. Elle tira une chaise vers elle et s’y assis en frémissant. Ses superbes cheveux blonds ondulèrent dans son dos. Dehors la pluie tombait toujours, dans un spectacle désespérément déprimant.
Elle se leva, fit quelques pas, traversa l’immense salon, s’assis sur le canapé, hésita à allumer la télévision mais se retint, craignant d’entendre encore les mêmes nouvelles. Elle se leva, ouvrit tous les placards de la cuisines, récupéra des crêpes qui attendaient au frigo. Elle les fit réchauffer et versa beaucoup de sirop d’érable sur l’une d’elle. Puis elle retourna s’asseoir devant la baie vitrée, face à la pluie, en dévorant avec gourmandise sa crêpe coulante de sirop d’érable poisseux.
Soudain la sonnette retentit et fit entendre les première note de La lettre à Elise. Mouton se leva, traversa l’appartement. Elle ouvrit tranquillement la porte. De l’autre côté se trouvaient trois chinois : un en costume et deux autres qi semblaient ses gardes du corps. Il y a une fort communauté chinoise, à Tokyo, Mouton le savait fort bien. Et elle connaissait ceux là… Elle s’effaça simplement pour les laisser entrer.
Eole était caché, blotti dans les fourrés. Il avait depuis longtemps perdu la trace d’Eclipse et il se sentait mal, très mal. Il aurait voulu rentré, mais le ciel était trop noir pour s’y repérer et les étoiles étaient voilées par de sombres nuages. Un orage s’annonçait. Il resta donc blotti contre un arbre foudroyé. La foudre ne tombe jamais deux fois au même endroit, songea il. La pluie se mit à tomber, brutale et drue, il se pelotonna contre le tronc et s’abrita ainsi à moitié. Il tremblait. Ses cheveux blonds et roses se collaient à son visage et il pensait à Eclipse, sa blonde chevelure trempée, au moment où elle avait sauté. Il se remémora son visage, ses expressions, et son cœur se pinça à l’idée du mal qu’il lui avait fait. Mais bientôt se fut à Stella qu’il pensa. A son étoile. Et il s’endormit le sourire aux lèvres. Je marche. Pour combien de temps encore ? Peut être pour l’éternité, sûrement pour l’éternité. Mais soudain les contours changent comme les dunes dans le désert sous l’effet d’un coup de vent. Mes yeux ébahis s’écarquillent. Un trou s’est ouvert dans le ciel, un trou qui m’aspirent vers le haut. Mais où vais-je ? Que se passe t’il ? Et soudain je m’éveille.
A travers le rideau de pluie, Eclipse mène les héros à leur destination. Elle ne cherche pas à les tromper, elle a senti quelque chose. Une différence, un éclat de possible, un bout d’imaginaire. Un rêve d’enfant. Quand elle était petite, elle avait souvent rêver d’avoir une sœur, un frère, des cousins et cousines, quelqu’un avec qui partager ses bonheurs et ses malheurs… Même un ami ! Mais elle n’avait jamais eu personne, elle était resté dans sa solitude avec sa mère, des cadavres et Ewendel de temps en temps. Elle s’arrêta soudain, arrivée à destination. En se retournant elle croisa le regard de Maël et son cœur adolescent esquissa un possible.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Mar 1 Mai - 15:33 | |
| Voilà !
J’ouvris les yeux dans une immense pièce blanche. Aussitôt mon cœur se serra. Des souvenirs me revenaient en masse. Et surtout un visage, entêtant. Son visage. A peine ouverts, mes yeux s’emplirent de larmes. Je me redressais, surprise de me sentir en vie. Je posais ma main sur le matelas moelleux d’un lit. Goûtait à la douceur du tissu sous mes doigts. J’aurai voulu fermer les yeux et savourer le délice de cet instant, mais j’avais trop peur de ne plus pouvoir les ouvrir. Je passais mes doigts sur mon visage. Je reconnus les courbes bien connues de mon front, des mes joues et de mes lèvres. Je cherchais un miroir, encore étonnée de posséder mon propre corps. J’agitai mes cheveux et mes boucles sombres entourèrent mon visage. Je remarquai alors, à côté de mon lit, un cerceuil.
« On les retrouvera, n’est ce pas ? » Demanda Sun à son amie. La question était de pure forme, Saphi garda donc le silence. De toute façon elle n’aurait pas su quoi répondre. Retrouver les enfants ? Mais comment ? Jadina était assise dans le fond de la pièce et ses yeux croisèrent ceux de Saphi. Elles surent toutes les deux qu’elles pensaient au même homme. « Maël lui ressemble, je trouve… » Murmura Jadina. Sun se retourna vers elle. « Non, Maël ressemble à son père ! -Beryl et Astraëlle ressemblent beaucoup à Danaël. » Balbutia timidement Saphi. Prononcer son nom suffit à emplir ses yeux de larmes. Depuis combien de temps n’avait elle pas parlé de lui ? Et pourtant, avait elle arrêté ne serait ce qu’une seconde de penser à lui ? Le silence s’installa dans la pièce. « On les retrouvera. » Déclara Sun, répondant à sa propre question.
“-Wǒ kěyǐ jìnlái ma? ” - Shì de. - Wǒ de hé nǐ tán tán. - Ta kai shi le ma ? - Cong zuo tian... - Yu wo men you... - Liang ge tian, shi de, liang ge tian..." Mouton s’éloigna tandis que les deux hommes ramenaient un cercueil de bois blanc. Elle ne voulait pas voir. Elle tenta de s’imaginer le corps de jeune fille qui se tenait à l’intérieur. Mais la vision la troubla. Elle se demanda à quoi pouvait bien ressembler le cadavre, mais elle n’osa pas aller voir. Elle avait si peur de ne pas reconnaître la morte qui se tenait là. Peut être n’était ce plus qu’un squelette… Peut être que les yeux sombres avaient été remplacés par des orbites vides. Elle frémit. Les deux hommes avaient posé le cercueil dans la chambre. Leur chef s’approcha de Mouton et lui tendit un talisman. Puis il s’éloigna sans un mot. Enfin, si, il répéta une dernière fois : « liang ge tian».
Stella était agenouillé à côté de la fontaine à souhaits, une paire de ciseaux en main. Elle saisit une mèche de ses magnifiques cheveux dorés et la coupa calmement. Le cheveux se répandirent dans une flaque d’eau sale qui scintillait au soleil. Stella se redressa, coupa une nouvelle mèche. Celle ci tomba dans la fontaine qui produisait un simple remous. Autour d’elle, les ruines d’un autel ancien étaient couvertes de mousse. Le soleil qui se frayait un passage à travers les arbres tombait au milieu de l’eau. La fontaine était un simple cercle parfait de pierre, vert de mousse. Au milieu flottait sa mèche. Elle en coupa une autre. Au cœur de la forêt se trouvait ce lieu antique. Et cette fontaine qui avait le pouvoir d’exaucer les souhaits. « Ô, fontaine magique et ancestrale, je t’offre ces cheveux d’or pour que tu protège Eole… ». Elle répéta cette phrase trois fois, en coupant trois mèches. Puis elle chercha son regard dans l’eau. A peine son propre regard croisé, elle déploya ses ailes.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Sam 5 Mai - 17:40 | |
| Voilà un chapitre qui plaira à ceux qui se demandait qui est dans le cercueil ! Vous aurez la preuve dès le prochain chapitre que je suis folle ! ^^ Bonne lecture !
« Bien dormi ? » Je me retournais vers la voix de femme qui venait de me parler. Celle qui se tenait là était superbe, vraiment belle, son visage encadré de bouclettes blonde qu’elle devait passé des heures à faire friser. Elle avait les ongles impeccablement fait et le visage maquillé, mais elle était en peignoir. Je mis un moment à la reconnaître. « Mou… Mouton ! » Elle esquissa un sourire en s’avançant vers moi. « Salut Rélie, tu n’as pas changé… ». Sa voix se voilà sur ses mots et elle s’assit à côté de moi en souriant. « Tu n’es pas ici pour rien, Rélie. J’ai un service à te demander, mais avant, il faut que je te raconte quelque chose. Notre aventure c’est fini par une presque happy end, presque à cause de tous les morts… -Qui est mort ? - Toi, Gryf, un autre amant de Stella qui s’appelait Vango, mon Neril, elle se stoppa un instant, Razzia, Shun Day, Ikaël, Gryf, Danaël, Dark Razzia et… » Elle s’arrêta et chercha le regard de Rélie. S’en souvenait elle ? « Et Dark Gryf. ». Lâcha elle tout de même.
Mouton vit une ombre passer dans les yeux de la jeune fille qui lui faisait face. Elle prit sa tête dans ses mains, mais elle ne pleura. Ses yeux pleins d’une tristesse qui allaient bien au-delà des mots se tournèrent vers Mouton. « Je suis restée quinze ans morte, enfermée dans le plus profond des entrailles de la terre. Et pendant tout ce temps où je marchais sans cesse dans un lieu vide de toute forme de vie, dans un lieu lisse où j’oubliais plus à chacun de mes pas, pendant tout ce temps toute ma tristesse et ma douleur est restée intacte. » Elle se tut, scruta le visage de Mouton. « Il me manque… ». Avoua elle dans un souffle. Mouton eut un pale sourire, se reconnaissant dans cette tristesse. Elle posa simplement sa main sur celle de Rélie, voulut ajouter quelque chose mais se retint. Elle battit des paupières pour chasser ses larmes, se n’était pas le moment. « Rélie, je ne t’ai pas fait revenir pour ça. ».
Eclipse s’était réfugié avec les autres à l’abri d’un porche. Le gardien de ce lieu dormait, Eole aussi, du moins elle le supposait. Son cœur s’affola. Eole, Eole… Elle ne l’avait pas vu longtemps, elle le connaissait à peine, mais quelque chose dans son regard ou peut être dans la façon de regarder, lui bouleversait le cœur. Il y avait tant d’innocence dans ses grands yeux, tant de pureté dans son visage, dans ses gestes… Il y avait tant de poésie dans ce regard enfantin, presque, qu’il portait sur le monde. Elle se prit à songer à lui avec une de ses réactions qu’elle aurait juger stupide sur n’importe qui d’autre qu’elle. Elle s’en voulut, tenta d’enfoncer l’image d’Eole au plus profond des ténèbres de son cœur. Il devait y avoir une troisième personne, une fille aux cheveux d’or. Eclipse connaissait bien cet endroit, elle venait souvent voler de la nourriture ici, mais elle ne connaissait vraiment Eole que depuis l’incident de la chèvre. Elle frémit en se remémorant ses gestes, frémit encore en se souvenant de sa voix, puis s’en voulut de frémir, s’en voulut de ressentir des émotions aussi stupides et ferma les yeux. « Il y a un vieux qui habite là, il va nous accueillir si on demande, il est bizarre… ».
Sur ses mots Maël s’approcha de la porte. Il jeta un regard à Eclipse, un regard très bref. Elle lui rappelait Astraëlle. Terriblement. Eclipse soutint son regard, il y avait quelque chose chez ce garçon qu’elle n’expliquait pas. Une douceur dans ses yeux quand il les posait sur elle, une tendresse en lui, mais aucune faiblesse. Elle l’avait vu, épée en main, et elle n’expliquait pas que quelqu’un d’aussi fort puisse faire preuve d’amour et de tendresse. Elle fronça les sourcils et il lui sourit en toquant à la porte. Mais déjà elle détournait son regard de lui pour le planter dans les yeux de la jolie brune qui la regardait fixement à travers le rideau de pluie. Elle détourna vite la tête pourtant, il y avait quelque chose dans cette fille qui l’attirait et la révulsait à la fois. Ses yeux se posèrent alors sur Beryl et Azurea. Beryl avait étendu sa sœur à l’abri du porche, et elle semblait en piteux état. Une profonde inquiétude plissait le front de la brune. Soudain un déclic se fit dans l’esprit d’Eclipse. Deux brunes aux yeux bleus, toutes deux très jolies, dans la même bande. Elle chercha des ressemblances dans leurs visages et en trouva des milliers, tant dans les traits que dans certaines expressions. Sœurs ? Cousines ? Elles hésita un moment à leur demander, puis se rappela qu’elle était leur ennemie. Alliée de circonstance, certes, mais ennemie quand même.
Elle tourna la tête vers Larbosa II qui regardait Beryl sans oser lui adresser la parole. Elle le rangea à la seconde même dans la catégorie des crétins amoureux et timides, catégorie méprisable entre toutes, et détourna les yeux. Les deux personnes arrivées providentiellement étaient à l’écart, le petit elfe dont elle devinait les oreilles pointues à travers son épaisse chevelure. Il jouait avec les gouttes de pluie, les flaques d’eau et des étincelles de magie. Du bout de ses doigts partait des petites gouttes de lumière qui tombait au milieu de la pluie jusque dans les flaques. Désormais les flaques brillaient toutes de lumières et des gouttelettes illuminaient la nuit. C’était beau. Eclipse laissa un sourire éclore sur son visage et l’effaça aussitôt. Le vieux venait d’ouvrir la porte. Sans un mot il les fit entrer. « Pauvres, pauvres enfants » murmura il simplement dans sa barbe en leur amenant des tasses de thé fumant.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Sam 12 Mai - 15:43 | |
| Voilà un nouveau chapitre très spécial, plein de révélations ! Pourquoi suis je en vie, qui est le petit elfe, qui est Lulu et même... une possible réapparition de... Non, je n'en dis pas plus ! ^^ Bonne lecture !
« Rélie, ce que je vais te raconter est… Très étrange, alors je t’en pris concentre toi pour tout suivre. L’homme qui t’a ramené ici est une puissance. Le gardien des morts. Je commande aux puissances, je l’ai supplié de te ramener. Il a aussi apporté ceci. » Mouton montra le talisman qu’elle tenait du bout des doigts. Puis elle écarta le tissu de ses vêtements et Rélie devina un autre talisman contre sa poitrine. « Chacun de ses talismans contient un quart de l’âme d’Anathos. Etant un dieu, il n’étais pas réellement mort, son âme est trop puissante. Il faut le détruire, Rélie, définitivement. Larbosa et Legolas sont morts dans ce but. C’est désormais notre tour. Je t’ai ramené des enfers car je sais que tu es assez forte pour garder un morceau de son âme en toi et rester maitresse de tes décisions. Passe ce médaillon autour de ton cou, et mourrons toutes les deux. » Rélie hocha la tête, les yeux pleins d’horreur. Mouton continua : « D’après le gardien des morts, il a commencé à tenter de prendre possessions des corps qui possèdent un peu de son âme. C'est-à-dire moi et bientôt toi. » Rélie saisit vivement le talisman et le passa à son cou. Mouton approuva en silence. « Il nous reste deux jours à vivre, que veux tu faire ? -Voir la mer. » Murmura doucement Rélie comme on émerge d’un rêve.
Le vieil homme parait, il ne radotait pas, il s’exprimait clairement, et tout le monde était pendu à ses lèvres. Il racontait une histoire. Une histoire qui était familière à tous mais qu’aucun ne connaissait. L’histoire des élues, d’une prophétie, d’un autre monde. Une histoire pleine d’amour. Une histoire magique. Qui peu à peu s’assombrissait pour finir en crescendo, dans un éclat d’apocalypse. La voix grave et tremblante de l’homme virait au fil des mots. «Voilà. Vous faites tous partie de cette histoire. » Des réponses. Enfin. Un goût amer envahissait leurs bouches. Astraëlle planta ses yeux bleus dans ceux de sa sœur. Eclipse la regardait en silence. « Alors on est… -Sœurs. » Répondit sèchement la brune. Eclipse n’écoutait plus, un autre point du récit l’horrifiait. « Eole est mon demi frère ? » L’homme hocha la tête. Les yeux d’or de la jolie blonde s’emplirent d’un mélange d’incrédulité et de désespoir. Elle secoua la tête les larmes aux yeux. « Non, non, non ! » Balbutia elle moitié pleurant moitié criant. Elle se leva et voulut quitter la pièce. Maël lui attrapa le bras. « Reste où tu es Eclipse, ce que l’on vient d’apprendre t’as peut être déconcerté, mais il faut que tu te calme. Il est temps pour toi de choisir un camp. ». Elle croisa son regard, eut soudain envie de se jeter dans ses bras et de le laisser la protéger, de rejoindre son camp. Mais le visage de sa mère envahit son esprit. « Je part. » Murmura elle en se levant. Il la regarda s’en aller. « Prend soin de toi Eclipse, surtout si nous devions nous revoir… » Termina il sombrement. Il avait l’impression d’avoir perdu une sœur et sa gorge se serra. Il se tourna vers Lulu et l’elfe. « Expliquez moi votre rapport avec cette histoire. » Il faillit ajouter « de fou », mais il se retint.
Lulu commença, elle avait les yeux baissé vers le sol, les lumières des chandelles illuminaient son beau visage torturé d’émotions. « Je vient du même monde que ta mère, Maël. Je suis une terrienne. Ma famille a été massacrée dans d’horribles circonstances. C’était ignoble… J’avais deux ans, il ne me reste que des fragments de souvenirs épars. C’est une secte qui les a éliminés. La secte d’Amélia. Ma mère et moi on a été conduites dans un bâtiment, une sorte de QG de la secte. Là elle a été violée. J’étais là. Mon père avait été tué, mon frère aîné aussi. Même si j’ai longtemps espéré qu’il vive encore, puisque je n’avais pas assisté à sa mort. Avec le temps je me suis rendue à l’évidence. Il ne m’aurait pas abandonné. Ma mère est morte de maladie dans des conditions ignobles trois ans après son arrivée. J’avais cinq ans, on m’a montrée à la patronne pour qu’elle décide de mon sort. J’ai des penchants… Plutôt sadique. Ca lui a plus, elle m’a amené ici pour donner de la compagnie à sa fille un peu plus âgée que moi. J’ai fui. Cela fait maintenant de nombreuses année que je parcoure Alysia. Seule. ». Un silence de mort régnait dans la pièce. Les lumières des chandelles se reflétaient dans les larmes qui roulaient sur ses joues.
Puis les regards se tournèrent vers le petit elfe. Il sourit. « Je suis le fils d’Halan et de Shamira. -Quoi ? » Demandèrent toutes les personnes présentes dans la pièce à l’unisson. Seul le vieil homme resta impassible. « Cela fait seize ans que je suis sur terre, pour vous je suis un enfant de dix ans, je suis né en pays elfique. J’ai grandi avec cette histoire, comme un fantôme qui entourait ma mère. J’ai quitté mon monde il y a six ans. J’ai erré longtemps, puis j’ai trouvé Lulu, je l’ai suivie et voilà. » Il sourit et tapa dans ses mains. Les lumières s’éteignirent. Tout le monde sursauta. Quelques exclamations retentirent. Il tapa à nouveau dans ses mains et la pièce s’illumina à nouveau. Il souriait. « Quel histoire de dingue… » Murmura Maël. Et il ne savait pas encore tout.
« Calme toi Amélia. » Dit Ewendel, assis sur un canapé de cuir rouge sang, la tête rejetée en arrière, un verre de sang de chien à la main. Elle pivota et lui jeta un regard sombre. « Ta fille s’en sortira, tu le sais. -Bien sûr qu’elle s’en sortira ! -Alors pourquoi tourne tu comme une lionne en cage. » Elle montra ses dents dans un sourire terrifiant. Puis elle s’approcha de lui et caressa sa joue du bout du doigt. « Tu as raison, parlons d’autre chose. ». Il frémit au contact des doigts blancs aux ongles noirs. Il s’était juré de ne jamais aller trop loin avec elle, jamais. Mais elle venait de planter ses ongles dans sa peau. Il frémit encore. Elle s’assit à côté de lui, puis elle prit sa tête entre ses mains, laissant une trace rouge sur le passage de ses ongles. Elle posa sur ses lèvres un baiser empoisonné. Toutes ses résolutions s’envolèrent. Il passa ses mains dans le cou de la déesse et l’étendit sur le canapé. Elle lui mordit sauvagement la lèvre. « C’est moi qui commande. » Lui expliqua elle. Elle se leva du canapé. Il se retourna vers elle, les yeux pleins d’interrogations. « Il faut qu’on parle. » Lui expliqua elle très sérieusement en s’asseyant en face de lui sur un fauteuil composé de cuir tendu sur une armature d’os. Eclipse traversa le chemin en courant. Il fallait qu’elle parle à sa mère, et vite. Très vite. Soudain Eole traversa la route. Elle ne put s’arrêter et lui rentra dedans, ils roulèrent ensemble dans la boue. « Salut… » Bredouilla elle en retrouvant ses esprits, sans se relever pour autant. Il lui sourit. « Content de te voir, je te cherchai. » Le cœur de la jeune fille s’affola dans sa poitrine. « M…Moi ? Tu me cherchai ? -Oui, je suis désolé pour hier soir, ça te dirais qu’on oublie tout ça ? -Eole, je… ». Il posa un doigt sur ses lèvres. « Chut… J’ai une histoire à te raconter. L’histoire d’un ange aux cheveux dorés. Après cela, tu comprendras que je ne puisse t’aimer… -Je suis ta demi sœur. -Quoi ?! ». Allongés l’un sur l’autre au milieu du chemin boueux, ils entamèrent une conversation des plus sérieuses.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Dim 20 Mai - 11:41 | |
| Bon, c'est pas long mais je suis pas trop en forme en ce moment, donc il faudra vous en contenter... Bonne lecture !
« Elle est forcément en vie… Sur terre mais en vie ! » Répéta Sun. Elle tourna la tête vers Saphirina qui approuva en silence, puis vers Jadina qui soupira. « Mais enfin ! Il suffit d’ouvrir un portail et d’aller la chercher pour lui demander si elle sait où sont les enfants ! Parce que son chat a disparu ! -Elle devait être folle… C’est la seule explication… -Jadina, je t’interdis de dire ça de mon amie ! -Tu n’as rien à m’interdire, je l’aimais bien mais la perte de Neril l’a rendue folle et dépressive… -C’est passé ! -Elle a donné son épée à Beryl, c’est la preuve que la blessure n’était pas refermée. -Et toi Saphi, tu ne dis rien ? -Jadina devrait ouvrir un portail en prenant Mouton comme contact dans notre monde. ». Jadina et Sun s’affrontèrent du regard. « Mouais… » Dirent elles en même temps. Puis elles se mirent au travail.
Rélie riait comme une gamine en arrivant sur le port. Mouton eut un bref sourire. « Tu veux autre chose ? » Les yeux de la jeune fille brillait d’une lueur de bonheur pur. « Me baigner ! -Pas ici, c’est pollué. -Alors ailleurs ! ». Mouton n’eut pas le courage de dire non, et elle se retrouva dans un train en partance pour la seule plage encore ouverte au Japon, en l’an 2026. Elles descendirent toutes les deux, la plage était bondée. « On doit mourir comment ? » Demanda Rélie. « N’importe. -Si on se noyait ? ». Mouton haussa les épaules. Pourquoi pas ? A ce moment là, Saphirina apparut dans la foule, juste à côté d’elles. Un tunnel encore ouvert derrière elle. Elle les attrapa par le bras et les jeta dedans sans autre forme de procès.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Sam 26 Mai - 20:12 | |
| Voilà un chapitre que je juge tristoune, et je juge Larbosa totalement nul en amour... Un garçon, quoi... Bonne lecture !
« Eole… Je… » Il la regarde fixement, les yeux exorbités d’un mélange trouble d’horreur et de tristesse. Soudain, il semble se réveiller, comme tiré de sa torpeur par le son de sa voix. Il se retourne vers Eclipse, doucement. Contemple les lignes de son visage, ses cheveux de miel, plonge son regard dans le sien. Il pose juste ses doigts sur ses lèvres. « Chut… » Murmure il en la saisissant par la taille. Qu’importe leur père après tout, n’ont-ils pas le droit de s’aimer ?
« Beryl ? » Elle ne bougea pas. Assise à la fenêtre de sa chambre, les yeux rivés vers l’horizon, elle se contenta d’écouter en silence l’accélération des battements de son cœur. « Je voulais te dire, pour le baiser, je… » Elle écoute, elle espère, son cœur accélère encore. Elle pense si fort qu’elle a peur de le dire « Pitié Larbosa ne dis pas de bêtises. ». Il reprend sa respiration, difficilement, presque douloureusement. Mauvais signe. « Je suis désolé. » Lache il soudain. Désolé ? Pour un baiser ? Elle hésite à se retourner, croiser son regard. « C’était une erreur, une regrettable erreur. » Murmure il dans un souffle. Son cœur rate un battement. Il ne s’en rend pas compte. « Ca ne se reproduira plus. » Elle sens des larmes monter à ses yeux. Ses épaules se soulève dans un sanglot douloureux qui lui perfore la poitrine. Elle essuie rageusement ses yeux, s’en voulant de ses larmes, s’en voulant même de l’aimer. « Va t’en ! » Murmure elle. « Beryl, je… Que ? » Elle sens son cœur la brûler, elle a mal, si mal… Mais elle ne va pas pleurer devant lui, quand même ? « Va t’en ! » Hurle elle. Il sort à reculons, il ajoute quelque chose. Elle ne l’entend pas, elle ne l’entend plus. Les mots qu’il a prononcé tournent en boucle dans sa tête, la blessant chaque fois un peu plus.
Larbosa reste devant la porte, en tendant l’oreille il pourrait entendre les sanglots. Mais il n’écoute pas. La réaction de Beryl l’a troublé. Il se serait donc trompé ? Cette distance, ses regards détournés, cette espèce de froid qui semblait s’installer, ce n’était pas de la rancune pour ce baiser ? Pas un peu de honte de lui avoir cédé ? Alors elle l’aimerait ? Il ne comprend plus rien, il s’appuie à la porte.
« Qu’est ce qui se passe ? » Demande une voix douce qu’il ne reconnaît pas. Il se retourne pour reconnaître Astraëlle. Il comprend soudain pourquoi sa voix lui était étrangère, elle n’a jamais été douce, avec lui. Si il devait choisir un confident, se serait n’importe qui sauf elle. Mais il n’y a qu’elle. Alors il lui raconte doucement son histoire d’une voix entrecoupée de sanglots.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Dim 27 Mai - 17:20 | |
| Pour l'anniversaire de Saphi, un chapitre spécial "tout le monde est heureux" ! Bonne lecture à tous !
« Tu ne m’en veux pas ? » Demanda Amélia, en fixant Ewendel. « Pourquoi t’en voudrais je ? -J’ai… J’ai tué ta famille… -Amélia, il y a une chose que tu m’as apprise… » Murmura il en l’attirant à lui. « C’est que certaines chose comptent plus que toute morale ou lois. Tu fais partie de ces choses, Amélia. Peu importe ce que tu as fait ou ce que tu feras. Je t’aime. ». Il la serra contre lui et posa sur ses lèvres un baiser brûlant de passion. Elle ne chercha pas à se dégager de son étreinte. Elle ignorait que quelque part dans les brumes du cœur de celui qui l’enlaçait, le visage d’une autre brillait. Mais même si elle l’avait sut, elle serait rester, pour se perdre dans ce bonheur éphémère qui fait battre les cœurs. « Je t’aime… » Lui murmura elle à l’oreille, à moins qu’elle l’ait simplement pensé très fort. Dans les deux cas, il le savait.
Eclipse sentait son cœur comme fou dans sa poitrine. Elle l’aimait, il l’aimait. Cette phrase tournait en boucle dans sa tête, lui procurant chaque fois un bonheur nouveau. Elle se sentait mieux dans ses bras que n’importe où ailleurs, elle n’était vraiment elle-même qu’avec lui. Elle se sentait renaitre, son cœur découvrait un sentiment jusqu’alors ignoré qui lui procurait un bonheur incomparable. Elle avait la tête appuyée contre son torse et il la tenait tout contre lui, elle sentait la chaleur de son corps, elle entendait les battements fous de son cœur, comme un écho aux battements du sien. Ils étaient étendus dans l’herbe boueuses, l’un contre l’autre et le monde n’avait jamais été plus beau. Jamais le champ des oiseaux n’avait été si mélodieux ou le soleil si brillant. Jamais le ciel n’avait été plus bleu. Le silence absolu de leur merveilleuse solitude était seulement troublé par les oiseaux, ils ne se disaient rien, mais sans un mot ils comprenaient. Ils n’avaient pas besoin de répéter qu’ils s’aimaient pour le savoir, pas besoin de serments ni de promesses, juste leurs corps enlacés, leurs cœurs affolé et ce silence. Eclipse pleurait tout bas des larmes de bonheur pur, en quelque secondes elle était devenue une autre, une autre enfin complète, comme si Eole venait de lui offrir un morceau de son propre cœur. « Je t’aime » chantaient le vent, les oiseaux et leurs cœurs émus.
« Maël ? » Demanda Azurea en entrant dans sa chambre. Il ne répondit pas tout de suite. « Oui… » Dit il négligemment en se retournant. « Je peux entrer ? -Bien sur. » Elle alla s’asseoir sur son lit, en face de lui. « Je… J’avais besoin de te voir. » Un vague sourire remplaça la moue indifférente et concentrée du garçon. « Moi aussi j’aime beaucoup te voir, mais je dois réfléchir, tu comprends, il y a beaucoup de choses à éclaircir… -Maël, s’il te plait, regarde moi. » Il se tourna vers elle et s’arrêta soudain, atteint en plein cœur par le bleu infini des grands iris qui le fixaient. « Est-ce que tu m’aime ? ». Demanda elle d’une voix douce, une voix qui réclamait un « oui ». Il passa le doigt sur sa joue, sentit son cœur s’affoler en la voyant frémir. Bientôt sa main entière fut sur sa joue, puis l’autre main se posa sur sa nuque. Il s’assit à côté d’elle, son bras passa de sa nuque à sa taille. « Bien sur que je t’aime Azurea, comment pourrait il en être autrement ? ». Demanda il tendrement en posant sur ses lèvres un baiser d’une douceur incomparable. Elle s’abandonna dans ses bras, posa sa tête sur son épaule et s’endormit soudainement, fatiguée de la route, de ses blessures et toute cette douleur accumulée. Il l’étendit tendrement sur le lit et posa sur son front un baiser léger comme un souffle d’air de peur de la réveiller, puis il se rassit pour réfléchir, une nouvelle lumière dans les yeux. Qu’il était heureux…
Saphirina était assise à sa fenêtre, elle avait appris tout ce que Rélie et Mouton savait, mais malgré une possible apocalypse prochaine, elle était heureuse. Quelque chose en elle lui disait que tout cela finirait bien, et l’espoir vibrait dans sa poitrine. Elle se leva. « Où vas tu ? » Demanda Sun. « Voir une vieille amie… » Murmura elle, un peu ailleurs. Cela faisait si longtemps qu’elle n’avait pas vu Stella…
Elle gagna la résidence de celle-ci en moins de deux heures à culbutar, puis elle entra dans l’imposante cour. L’ange n’était pas là, mais Larbosa et Astraelle, si. Ils parlaient à voix basse d’un sujet qui semblait grave. Enfin, Astraelle parlait , le garçon se contentait d’hocher la tête à intervalles réguliers. Elle n’y fit pas attention et entra dans le bâtiment.
Dehors le soleil brillait, les oiseaux chantait et un quelque chose était beau, dans ce ciel d’été. Aujourd’hui elle avait trente deux ans. Un sourire au-delà des mots brillait sur son visage.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Lun 28 Mai - 17:31 | |
| Voilà un nouveau chapitre, pour contrebalancer avec le précédent ! Spécial Chester et Amélia ! ^^ Bonne lecture à tous !
Le sang. La mort. Et encore le sang. Et toujours la mort. Ca vie se résumerait elle donc à cela ? Les pensées de Lulu tourbillonnaient dans sa tête, comme souvent dans les cas extrêmes. Et une nouvelle fois elle se trouvait dans l’incapacité de fixer sa concentration. Pourtant elle devait y arriver, c’était une question de vie ou de mort. Elle entendit des pas et recommença à trainer lamentablement sa jambe sanguinolente derrière elle. « Non, non, non… » Soupira elle, mais déjà les mots qui franchissaient ses lèvres n’étaient plus qu’un souffle. Les pas qui se rapprochent… Elle se cacha dans l’obscurité d’une encoignure de porte et retint sa respiration, collée au mur. Mais la trainée sanglante de son passage la trahissait. Elle jeta la tête en arrière et fixa le plafond, invisible dans l’obscurité. Une larme de désespoir de résignation roula sur sa joue lisse et tomba en faisant un bruit infime dans la flaque de sang qui se trouvait à ses pieds. Elle allait sans doute mourir. Pourquoi cette constatation la calmait elle soudain ?
Il y avait une heure environ, deux personnes étaient apparues à la porte. Deux personnes qui semblaient décidé à tout détruire. Ewendel et Amélia. Elle frémissait à ces noms. Que pouvaient ils, eux ? Pris par surprise, dispersés, endormis pour certains. Ce fut un massacre. Elle replongea un instant dans ses souvenirs.
Elle était dans sa chambre, elle avait entendu un cri, se précipitant à la fenêtre, elle avait compris. Larbosa et Astraelle tentaient de faire reculer les deux envahisseurs. Sans hésiter, elle avait descendu l’escalier pour se ruer dans la cour, mais à son arrivée, cette cour était vide. Enfin, pas totalement, Ewendel y était encore, comme à l’affut. Leurs regards c’étaient croisés une seconde et il l’avait prise en chasse. Elle n’avait pas voulu l’admettre, elle voulait se battre ! Mais comment le pourrait elle ? D’un geste Ewendel l’avait desarmé, et de l’autre il avait tracé une coupure brulante sur sa jambe, une coupure qui ne suintait qu’un mince filet de sang, au départ. Mais maintenant, malmenée par sa fuite, la coupure était devenue une plaie béante et Lulu se vidait peu à peu de son sang. Elle eut une grimace de douleur pure. Où étaient les autres ? Avait elle encore une chance, même infime ? Elle sentait les larmes de plus en plus chaudes sur ses joues. Sa main se porta par réflexe à ses yeux, mais qu’importait que sa vision soit floue où qu’il la voie pleurer, après tout ? Le jeu était terminé désormais, qu’est ce que cela pourrait lui faire, par delà les enfers, que son assassin ai vu ses larmes ?
Il arrivait. Elle le savait, elle le sentait, chaque cellule de son corps était aux aguets. C’était le grand final, sa mort serait elle à la hauteur de sa misérable vie ? Il n’était plus temps de réfléchir, c’était le temps de l’action. Elle entra dans la chambre, attrapa un chandelier et courut se placer en travers du sombre couloir. Elle aurait bien voulu un rayon de soleil, pour son final. Mais qu’importait, après tout ? Une mort était une mort.
Son regard croisa dans la pénombre celui de son adversaire. Elle y lut une joie ignoble, mais profonde, une joie qui fit frémir son corps tout entier. Elle aussi avait eu ses yeux là. Il s’avançait, sur de lui. Ne pouvait il pas se dépêcher ? Ces secondes semblaient bien longues, elles coulaient doucement comme tombaient les derniers grains de sable du sablier de sa vie. Son chandelier était bien lourd dans sa main, et sa jambe abimée pendait bien misérablement. Mais il était hors de question d’abandonner. Quitte à mourir, autant que se soit avec panache. Elle tenta de se ruer en avant et assena à Ewendel un coup de chandelier sur l’épaule. Il ne se laissa toucher qu’une fois, jouant avec elle, l’épuisant sans se lasser de cette résignation horrifiée et de ce dernier combat qu’elle menait pourtant.
« Tu vas mourir. » Murmura il. Il sourit en remarquant les sillons de ses larmes sur sa joue. Sa détresse lui faisait du bien. La tuer serait très doux. Couper le fil de cette vie qui voulait absolument continuer. Briser cette enfant. Car on est encore une enfant à quinze ans. Elle avait l’âge de sa sœur. Cette constations ne lui fit rien, rien d’autre qu’un léger picotement au cœur qu’il se dépêcha d’oublier. Oui, la tuer serait bien doux.
Lulu sentait sa fin proche, si proche qu’en tendant la main, elle était sûre qu’elle pourrait toucher la mort. Mais comme toujours alors qu’elle s’était résigné, des raisons de résister à cette fin horrible apparaissait soudain évidentes à ses yeux. Non, elle ne mourrait pas ! Un millier de projet qu’elle avait rêvé se mirent à danser devant elle, alors que sa vie s’achevait. Elle aurait presque supplier Ewendel de la laisser en vie, si elle n’avait pas su qu’il la tuerait quand même. Au moment où il tirait un poignard pour lui trancher proprement la gorge, le jeu ayant assez duré, par reflexe elle posa sa main sur son cou. Avec une douceur terrifiante, il souleva cette main. En dessous courait une mince cicatrice blanche, une fêlure sur la parfait poupée de porcelaine qu’était Lulu.
Il sursauta, lâcha sa lame de surprise, le poignard sonna en tombant sur le sol. Une cicatrice. Une simple cicatrice et soudain tout lui revenait. Quel âge pouvait il avoir, à l’époque ? Il n’en savait rien, il était un jeune homme, bien plus jeune qu’aujourd’hui où il allait sur ses quarante ans. Il se souvenait d’elle. Elle sa petite sœur, qui avait un de ces sourires enfantins auxquels personne ne résistait. Elle qui était presque sa première fille. Sa sœur, son ange, sa petite reine. Il se souvenait bien de ce jour là, de cet instant. Le moment où la petite fille qui faisait doucement ses premiers pas s’était avancé vers lui au milieu du chemin. Il avait encore gravé dans la tête l’horreur inhumaine qu’il avait ressentit quand le berger allemand c’était rué sur elle pour la saisir au cou. Comme le cri de l’enfant lui avait vrillé le cœur ! Il avait couru, l’avait attrapé, avait serré très fort ses mains autour du cou de la bête, avait arraché sa sœur à ses dents, puis avait tué le chien à coups de bâtons. Ensuite il avait lavé la plaie et avait pansé le cou du petit être qui s’en était sorti par miracle. Il fixait désormais cette cicatrice. « Lulu… Petite sœur… » Murmura il dans un sanglot en la prenant dans ses bras.
Hélas, Ewendel n’était pas le seul assaillant, et plus loin Amélia semblait bien décidé à tuer chaque personne vivant dans ce bâtiment. Elle avait pourchassé sa fille et le petit prince Larbosa II, ils s’étaient réfugier dans l’aile des cuisines, après avoir crié à tous les autres de se cacher. Maintenant ils étaient blottis quelques parts dans les recoins et les secrets des réserves de nourriture. Inutile de les assiéger, donc, il fallait chercher.
Le dos collé à un immense fromage, Larbosa paniquait, tout couvert d’une sueur d’anxiété. A intervalles réguliers, il jetait un coup d’œil dans l’allée, pour s’assurer que la déesse y était toujours, avant de revenir précipitamment à sa position d’origine, le cœur affolé dans sa poitrine et des larmes de terreur aux yeux. Il avait peur, une terreur glaçait son sang dans ses veines, ses membres tous entiers tremblaient d’horreur. A côté de lui se tenait Astraëlle, aussi calme qu’un glacier. Elle avait sa main dans la sienne, et c’était à peine si il sentait une faible chaleur et un pouls d’un calme effroyable.
Il se tourna vers elle, elle lut la panique dans ses yeux et il eut la surprise de lui voir un léger sourire, sourire froid mais sourire quand même. « Calme toi, disaient ses yeux, je suis là il ne t’arrivera rien. ». Son sourire lui réchauffa le cœur dans la pénombre. Il avait envie de redevenir un enfant et de se jeter dans ses bras comme dans ceux de la mère qu’il n’avait jamais eu. Elle lui fit un bref signe de la main en le tirant par le bras et ils partirent en rampant silencieusement sur le carrelage glacé. Sans un bruit il contournèrent l’étallage de saucissons et de fromages dans lequel Amélia les cherchait pour aller sa pelotonner tous les deux dans un trou entre divers légumes que la déesse avait déjà fouillé. Un vague sentiment de sécurité envahit leurs cœurs.
Larbosa posa un baiser sur la joue de sa sauveuse, sans bien réfléchir, mu par une impulsion soudaine et le plaisir d’être en vie. Elle eut un nouveau sourire. Elle était belle, déjà quand elle était de glace, mais plus encore grâce à l’étincelle de vie qui l’illuminait. Il lui dit avec les yeux et son sourire disparut aussitôt, remplacé par son habituel calme glacé. Mais elle ne se dégagea pas de l’étreinte à laquelle ils étaient contraints par le manque de place. Larbosa s’émut presque de sentir vivante cette fille qu’il avait toujours cru taillée dans la glace.
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| | | Sujet: Re: Fics de Rélie Jeu 31 Mai - 21:45 | |
| Voilà un nouveau chapitre INTERDIT AUX PETITS ENFANTS ! ^^ Je crois que Chester ou Amélia va me tuer et se serait légitime ! Bonne lecture !
Elle avait cru un instant qu’il n’était pas indispensable, qu’elle pouvait s’en passer, mais soudain, brutalement, son souvenir la rattrape, comment a-t-elle put croire oublier la saveur de leur unique baiser ? Quand il est sorti, elle sentait son cœur tomber en poussière dans sa poitrine, mais maintenant c’est pire, elle a perdu le pouvoir d’aimer et de rêver, comme si brutalement il lui avait arraché le cœur. Et là les larmes qui roulaient sur ses joues lui avaient semblés de plus en plus douloureuses, elle avait eu envie de mourir, tout à coup. Elle était allée à la fenêtre, car elle croyait étouffer dans sa chambre fermée, mais il était dehors. Elle s’était roulée en boule dans son lit et avait laissé son cœur quitter son corps en roulant doucement sur ses joues, elle s’était abandonnée à cette tristesse affreuses qui la détruisait toute entière comme un feu glacé qui la brulerait de l’intérieur.
Beryl sentait ses épaules s’agiter, sa gorge se serrer et les longs et douloureux sanglots la secouer toute entière. Elle tenta de s’échapper de cette pesante douleur, de penser à autre chose, mais indéfiniment ses pensées revenaient vers lui. Elle maudissait l’amour et plus que tout : se maudissait. Elle entendit des cris dans les couloirs, et soudain une étincelle d’elle-même se ralluma. « Fuyez ! C’est Amélia ! ». Entendit elle vaguement, puis une cavalcade en direction des cuisines. La voix de Larbosa. Sa voix. Elle frémit et ferma les yeux avant de s’emparer de son épée. Elle attendit un instant que les pas soient passé et partit à la recherche des autres. En d’autres circonstances, elle se serait jetée comme une folle dans la bataille, quitte à risquer sa vie. Mais là, une partie sombre d’elle-même désirait secrètement la mort de Larbosa. Elle trouva Maël, Azurea, l’elfe, Saphirina et le vieil homme dans les couloirs. Dans chaque regard, elle lut une panique identique. Maël poussa une sorte de cri. « Ma sœur ? Où est ma sœur ? » Azurea posa vainement sa main sur son épaule, il avait déjà saisi son épée et entrainé Beryl à sa suite, alors qu’il ignorait même où aller. « Les cuisines… » Lui souffla elle à l’oreille. Azurea leur emboita le pas aussitôt, suivie de près par Saphirina, feuilles et crayons sous le bras. Le vieil homme et l’elfe restèrent. « Je vais chercher Lulu… » Murmura le plus jeune, d’un ton angoissé. Sans attendre de réponses il partit en courant vers la chambre de la jeune fille.
« Tu es sûre ? » Lui demanda il encore, en se retournant vers elle. « Non ! » Lui répondit elle d’un ton cassant, il ne s’en inquiéta pas, dans son état, on ne pouvait pas reprocher ses réactions à Eclipse. « Non, je ne suis pas sure ! Dois je trahir ma mère ou la laisser faire ce qu’elle a toujours fait, tuer des innocents ? En temps normal la question ne se pose même pas, sauf que voilà : les innocents sont ma sœur, mon cousin, mes demi sœurs… Plein de gens que je connais à peine mais qui… » Il posa un doigt sur sa bouche. « On y va. ». Il lut dans son regard une reconnaissance éternelle. Il savait bien que seule elle n’aurait pas choisit. Mais elle n’était plus seule et ne le serait plus jamais.
Eclipse se laissa guider par Eole, en se replongeant dans les douloureuses minutes qui avaient décidée Amélia à attaquer.
Elle était entrée dans la pièce, comme d’habitude, mais elle avait le cœur serré dans la poitrine. Elle annonçait à sa mère qu’elle l’abandonnait pour suivre son demi frère. Elle avait poussé la porte du salon timidement, puis risqué un œil qu’elle en avait immédiatement retiré. Choquée. Elle avait posé sa main contre son cœur en écarquillant les yeux, une moue presque dégoutée sur le visage. Elle avait à nouveau risqué un coup d’œil, pour vérifier qu’elle ne rêvait pas.
Sa mère était étendue au milieu du salon et jouait avec des couteaux sur le torse d’Ewendel. Elle était vêtue d’un bustier à moitié délacé qui laissait voir en bas de son dos la marque d’Anathos. Ewendel, lui, semblait totalement nu, en totale fascination devant les mouvements félins de la jeune femme. Plus si jeune, songea Eclipse. Elle se racla bruyamment la gorge et toqua à la porte. Sa mère se dégagea de l’étreinte du mangeur de chiens pour enfiler prestement sa robe et passer les doigts dans ses cheveux. Ewendel, lui, courut partout à la recherche de ses vêtements avant de se faire enfermer, nu, dans un cagibi par Amélia qui vint ouvrir à Eclipse. Elle avait encore les cheveux ébouriffés, la robe mal mise laissait voir son sein droit et un bout de son bustier. Des bas et différents éléments de lingerie trainaient dans la pièce. « Euh… Contente de te revoir ma fille. -Pas pour longtemps. » Avait elle répondu. Puis elle lui avait tout expliqué d’une traite, sans respirer, avant de tourner les talons et de quitter la maison en courant, de peur de sentir un sortilège la rattraper. Sa mère était restée figée, incapable de réagir. Puis elle avait hurlé « Je leur ferait payé à tous de m’avoir volé ma fille ! ».
Dernière édition par Rélie le Sam 2 Juin - 9:17, édité 1 fois |
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