Premier Noël en famille
Les évènements s'étaient enchainés à une vitesse folle, et pas un membre du groupe n'avait réalisé qu'ils étaient à un moment clé de leurs vies. C'était à peine s'ils se connaissaient: c'était la soirée de Noël et les membres du groupe allaient se coucher sans un mot comme si c'était une nuit banale. Il faut dire qu'ils avaient vécu beaucoup d'évènements ensemble, et que la formation de leur groupe avait été précipitée par la menace qui pesait sur Alysia, Darkhell. Les moments de détente où ils auraient pu créer des liens pouvaient être comptés sur une main. La princesse orchidienne Jadina piquait une crise intérieure en voyant ses compagnons de route dispersés dans ce pré: Danaël nettoyait sa nouvelle épée d'or, Gryffenfer regardait le ciel sur son matelas, Shimy se forçait à trouver le sommeil, et Korbo était assis un peu plus loin, seul à méditer sur son passé tumultueux.

-Danaël, excusez-moi de vous déranger, mais sais-tu quel jour nous sommes? demanda Jadina en se blottissant près de lui.
-Princesse, je vous l'ai déjà dit, vous pouvez me tutoyer... commença Danaël en jetant un coup d'œil sur le fond de son fourreau. Nous sommes le 24, pourquoi? Je sais que nous sommes en retard pour Larbos, mais si nous n'avions pas été attaqués par des trafiquants de monslaves ce matin, nous serions déjà à Lapaunie.
-Je ne parle pas de ça, Danaël, nous sommes le 24, le soir du réveillon de Noël!
-Oh... C'est exact, vous avez une bonne mémoire, dit-il en posant son épée au sol.
Jadina était consternée. C'était tout, il n'avait rien prévu de spécial? Elle se leva et frappa dans le sac du chevalier, avant de pousser un petit grognement d'énervement. Gryffenfer soupira, et secoua la tête en regardant Danaël: son ami n'en ratait pas une, il venait d'ouvrir sans le savoir une brèche à Shimy, qui jubilait dans son coin de pouvoir se disputer avec sa rivale.
-Hé, la pimbêche! Tu peux pas faire un peu moins de bruit?! Il est tard, nous sommes tous fatigués, mais non, il faut que tu en remettes une couche, après tout, tu ne nous as pas assez exaspéré de la journée! hurla Shimy en projetant son drap vers Gryffenfer, puis en pointant deux doigts tenant une bille invisible. Tu vois ça, princesse? C'est ma patience! Elle était si imposante avant de te connaître! Mais non, maintenant ce n'est plus qu'un vague souvenir, et le jour où elle disparaîtra, je te jure que noble ou pas, magicienne ou non, je vais te coller mon poing dans ton joli minois, et ton chevalier n'aura pas intérêt à pointer son nez ou je prend le jaguarien et je lui balance dessus, c'est compris, est-ce que tu...

Danaël et Gryffenfer avaient arrêté d'écouter les plaintes de l'elfe depuis le mot «couche». Depuis leur rencontre, c'est deux là ne pouvaient pas se voir, et leur dispute se déroulaient toujours de la même manière:

• Shimy hurle sur Jadina et lui dit ses 4 vérités.

• Jadina la menace avec son bâton magique, puis elle débute à son tour un long monologue sur sa haine pour les êtres aux longues oreilles, à la chevelure bleue et de sexe féminin.

• Shimy la coupe avant d'être coupée par Jadina, qui la recoupe, et là l'une donnait une gifle à l'autre.

• Jadina appellait Danaël, Shimy se moquait d'elle puis appelait Gryffenfer.

• L'une et l'autre boudaient, tandis que les trois garçons (car Korbo était victime de cette scène lui-aussi désormais) soupiraient et rêvaient d'une auberge où prendre une bonne chope.

Mais la dispute finit différemment cette fois-ci. Jadina prit Danaël et Gryffenfer à part, tandis que Shimy se dirigea vers Korbo. Était-ce la dispute de trop? Ou pire encore?
-On peut savoir ce qu'il se passe? demanda le jaguarien, perplexe et même angoissé. Pourquoi Shimy se dirige vers Korbo, il est en danger?
-C'est la nuit de Noël et pas un seul d'entre nous n'a préparé quelque chose. Pas même toi Danaël, dénonça Jadina, un peu émue. Shimy et moi sommes tombés d'accord sur un même point. Nous sommes une équipe, mais nous n'avons aucuns liens.
-C'est faux, répliqua Gryffenfer qui tentait de se justifier. Je suis ami avec Danaël, vous vous disputez souvent avec Shimy et Danaël et vous... vous êtes plutôt....
-............... Oui? demandèrent Danaël et Jadina, intrigués.
-Laissez tomber! s'excusa Gryf. C'est vrai que ça ne se remarque vraiment pas!
-Jadina a raison et j'ai failli en tant que leader: nous ne sommes pas vraiment amis, juste des compagnons d'armes. Nous devons devenir un groupe soudé, et quitte à être ridicule... une famille. Si nous ne pouvons pas nous parler, comment combattre Darkhell? questionna Danaël, en se tournant vers Korbo et Shimy qui étaient près d'eux désormais.

Le groupe était réuni autour d'un feu, à évoquer leur propre passé. Danaël parla de sa formation de faucon et de sa rencontre avec Jadina, la princesse des grandes fêtes qu'organisaient son palais, Gryffenfer évoqua la fois où il avait poussé Danaël dans une mare, ce qui rappela à Shimy ses premières impressions concernant le groupe. Quand à Korbo, il oublia son terrible passé pour quelques heures et raconta son ambition de devenir archéologue, et son talent pour la couture.
-Vous savez, dit Shimy en finissant la bouteille amenée par Korbo, les elfes fêtent généralement Noël le matin, durant un repas réunissant des personnes que je connais à peine. C'est ma première soirée de Noël chez les humains. On m'a beaucoup parlé de fêtes festives qui regroupe les amis et la famille, et je n'en ai pas eu... Cette soirée n'était pas fantastique, mais je pense qu'elle va rester longtemps graver dans ma mémoire.
-De même, dit Korbo en reprenant du girawa. Je ne vous ai jamais remercié de m'avoir intégré au groupe sans me juger sur mon passé... Merci. Notre aventure risque d'être courte, mais je n'oublierais pas ce que vous avez fait pour moi.
-C'est normal, nous sommes les Légendaires, glissa le chevalier en posant sa tasse de café.
Il y eu un grand silence, puis Danaël expliqua un peu géné cette phrase hors sujet.
-C'est un nom qu'on pourrait donner à notre groupe. J'aime bien, c'est un peu prétentieux, mais j'aime bien, vous en pensez quoi?
-Ce que j'en dis, c'est que tu devrais arrêter le café, dit Gryffenfer en tapant dans son dos. Hors de question qu'on porte un tel nom! Joyeux Noël les amis!!

* Un comte de Noël *
Le cœur de la jeune Jadina battait la chamade. Elle ne devait pas échouer. La fillette traversa les rues désertes recouvertes d’un épais manteau de neige couleur menthe à l’eau. Elle eut un bref regard pour l’Arbre de Gaméra que l’on avait décoré pour l’occasion. Son souffle chaud faisait s’envoler des volutes de buée claire. Elle accéléra le pas, répétant dans sa tête les mouvements à exécuter, qu’elle connaissait pourtant par cœur. Tout n’était qu’une question de rapidité. Elle s’était entraînée depuis plusieurs mois pour ne pas rater son coup. Comme sa respiration devenait plus pénible, elle ralentit et se mit à marcher.

L'un des objets, métallique, lui glaçait la main mais elle refusait de le lâcher, par peur de l'égarer dans la dense couche de neige qui grossissait à vue d'œil. Ses pieds étaient humides, ses cheveux durcissaient avec le froid, mais elle mit de côté la part d'elle-même qui lui hurlait de se dépêcher de prendre un bon bain parfumé. Elle s'en félicita. Rien n'était allé à l'encontre de ses projets. Mais ce n'était que le début de son plan.

Elle entendit au loin une mélodie discordante. Probablement l'œuvre d'un violon désaccordé par la température hivernale, se disait-elle.
...
Bon, là, je traduis : à dix ans, la petite princesse ne parlait pas de manière si distinguée. Cela ressemblait plutôt à Aaaaah, mais quiii est l'abruti qui joue du violon — c'est bien du violon, hein ? — avec un temps pareil ?!. Elle ajusta avec fermeté son protège-oreilles pour étouffer le son et se concentrer pleinement sur sa mission.

Sa mission. Ainsi avait-elle nommé, avec Halan, le prince de Sabledoray, l'objectif qu'ils s'étaient tous deux fixé. Ils savaient, l'un comme l'autre, que cette entreprise était risquée ; ils en avaient saisi les conséquences si elle était menée à bien. La sentence pouvait être terrible, mais ils étaient prêts à affronter l'issue redoutable. Leur cible ne pouvait de toute manière se faire avoir qu'une fois.

Dans son autre poche, la jeune princesse tenait l'objet en plastique, également nécessaire à l'opération. Elle aperçut enfin l'entrée du palais royal. Ses parents devaient s'inquiéter. Tant pis ! L'esprit de Noël apaisera leur courroux ! (Merci à notre logiciel de traduction simultanée.)

[Quelques instants plus tard...]

Les parents de Jadina l'avaient légèrement sermonnée, mais « l'esprit de Noël » avait fait son travail : aucune dispute n'avait éclaté. Jadina courut se changer. La nervosité faisait trembler ses petites mains déjà fragilisées par le froid. Elle saisit une lotion à base jade et hydrata sa peau, qui fut remise à neuf en quelques secondes.

Lorsqu'elle mit sa robe, elle n'oublia pas de prendre les deux objets ; quand elle fut prête, elle envoya un domestique avertir Halan pour qu'il la rejoigne. Elle ne dut pas attendre longtemps. Halan passa la tête dans l'entrebâillement de la porte, un sourire aux lèvres.
- Ca y est ? demanda-t-il.
- C'est tout bon ! répondit-elle en lui rendant son sourire.
Ils pouffèrent de concert et descendirent les escaliers pour rejoindre leur famille qui les appelait. Ils virent au loin, assis seul dans un fauteuil en velours rouge, Kasino, le cousin de Jadina.

Celle-ci et le jeune prince de Sabledoray se regardèrent soudain. D'un accord tacite, ils se jetèrent sur Kasino. Jadina brandit un fer à boucler, Halan s'empara de la bouteille en plastique sur laquelle était écrit Laque permanente, et tous deux saisirent une mèche de cheveux du pauvre Kasino qui n'eut pas le temps de comprendre, mais il eut au moins le droit de ne pas oublier de sitôt.

Les deux terreurs contemplèrent leur chef-d'œuvre en s'écriant joyeusement :

- Joyeux Noël, humble tire-bouchon !

Magie de Noël.

Aujourd’hui est un soir d’hiver, pendant que je suis mélancolique en regardant par la fenêtre, les autres jouent aux cartes. Le soleil se couche, la neige tombe, le paysage a comme revêtit une fourrure blanche et les montagnes au loin ont disparu dans la brume.

J’entends Shimy se prendre le bec avec Gryf, elle le traite de tricheur sous les regards résignés de Razzia et Ténébris, la routine. Le temps est calme, cette neige me relaxe, elle me berce, je me sens partir.

Un étrange chant me vient aux oreilles, un mot y revient souvent, j’ouvre les yeux. Des gens festoient devant un sapin décoré, ils dansent, ils rient, ils ont l’air heureux. Une femme me prend par le bras et m’entraine dans le ciel. Nous traversons les nuages et enfin j’aperçois une maison fantastique, illuminée par des petites lumières, autant d’étoiles sur une demeure fascinante.

Nous voilà devant la porte, la femme qui m’a entrainé frappe, j’entends une voix familière. La porte s’ouvre sur Shimy qui m’accueille avec un grand sourire. Je la suis et je retrouve les autres, Gryf, Razzia et Ténébris décorent un sapin sous le regard d’une autre personne affublée d’un bonnet rouge avec un pompon blanc que je ne vois que de dos. Lorsqu’il se retourne, une joie puissante m’envahit, il est là lui aussi ! Ses cheveux blonds laissent voir de magnifiques yeux bleus, des yeux que j’ai toujours aimés. Je cours vers lui, il me serre dans ses bras, je me sens bien, il me sourit, je me sens planer dans les étoiles…

Mes yeux s’ouvrent sur une fenêtre où dehors la neige tombe dans la nuit. Ce n’était qu’un rêve, un si beau rêve, bien trop court à mon goût. Ténébris me regarde et me sourit, des mots montent dans ma bouche :
-Les amis, et si on fêtait… Noël ?

Renaissance

Tic. Tac. Tic. Tac.
L'aiguille de l'horloge tournait, lentement, un éternel murmure cadencé s'en échappant en une douce mélodie, éclairée par les pâles rayons de l'astre de la nuit.
La Lune se dressait fièrement parmi le ciel étoilé, dans l'immensité de la voûte céleste. Dans ce même air glacé apparaissait de temps à autres de fines volutes de buée, preuve que l'Hivers régnait désormais en maître sur ce monde. Shimy contemplait, immobile, la grande pendule de la Grand-Place, haute perchée sur une immense tour aux reflets d'or.
«- Il est temps, annonça la princesse déchue à quelques pas de là.
- J'arrive », répondit la jeune elfe, tentant vainement de cacher les larmes qui roulaient délicatement sur ses joues et s'écrasaient en mille perles sur l'étoffe bleuté de son écharpe.
Elle fit un premier pas assuré en avant, puis un deuxième, plus hésitant. Le tout au rythme du temps. Le Temps... Il était passé tellement vite. Trop vite. Elle n'avait pas eu le temps de vivre pleinement chaque instant, chaque seconde de sa misérable existence comme elle l'aurait tant souhaité. Et maintenant, il était trop tard, elle le savait.
Elle eut dernier regard pour cet endroit qu'elle ne reverrait sans doute jamais et une dernière larme perla sur ses joues rosies par le froid. Cet endroit était vraiment magnifique... Quel dommage que sa beauté ne soit qu'éphémère. Aujourd'hui la neige recouvrait en silence chaque parcelle de pierre mais demain, une immense foule viendrait piétiner ce lieu, rompant l'enchantement presque magique des flocons si délicatement parsemés. Aujourd'hui Noël, demain un jour comme tant d'autres.
Shimy rejoignit en silence l'assemblée, peu nombreuse; elle était uniquement constituée des Légendaires, ou de ce qu'il en restait. Oui, des restes, voilà ce qu'ils étaient sans Danaël.
«- Tu as pris ta décision ? demanda Shimy, allant droit au but avec le Jaguarian qui lui faisait face.
Rien ne servait de retarder le moment fatidique; cet être qui était mi-homme, mi- bête, mais entièrement lui, cet être qui était l'unique en son cœur et le resterait à jamais, quoi qu'il advienne, quelle que soit sa décision allait devoir faire un choix. Gryf.
- Oui, dit-il dans un murmure. Shimy, je suis désolé... »
Il n'eut pas besoin d'en dire plus. Elle avait compris. C'était la fin. Gryf venait de choisir Shun-Day, la jeune fille qu'ils avaient rencontrée depuis une période qui lui paraissait infiniment lointaine et en même temps bien trop proche. Gryf venait de la quitter. Définitivement. Il ne l'aimait plus.
Depuis quelques temps déjà, elle s'en doutait. Mais elle ne voulait pas y croire. Elle ne le pouvait pas. C'était trop dur.
«... Je crois que nous n'avons plus rien à nous dire, déclara-t-elle d'un ton qui se voulait détaché et dépourvu d'émotion.
Elle s'en retourna.
-Shimy, attend ! Laisse-moi au moins m'expliquer ! s'écria Gryf.
- C'est fini Gryf, fini. Il n'y a rien à ajouter », conclua-t-elle, s'en retournant.
Elle fit un pas, puis deux, dos à celui qu'elle avait aimé. Et qu'elle aimait toujours. On dit que tout est éphémère; c'est vrai. Mais il y a une exception: l'Amour. L'Amour véritable, pur, unique, est éternel. Ou pas. Gryf venait d'y mettre un terme. Ne ressentait-il donc plus rien à son égard ? N'avait-il jamais ressenti quoi que ce soit lors de ces délicieux moments dont elle se souvenait si bien ?

Tic. Tac. Tic. Tac.
Les minutes s'écoulaient inlassablement. Pourquoi ? Pourquoi ne pas prolonger cet instant à tout jamais ? Pourquoi ne pouvait-elle décemment pas arrêter le sable du Temps qui s'égrainait autour d'elle ? Tout passait à une lenteur effroyable, si ce n'était les rares moments de bonheur, ceux qui nous donne la volonté de continuer à vivre. Mais en existera-t-il d'autres, dans le misérable futur qui lui était donné de vivre ? Elle avait perdu rêves et espoirs, son âme était morte. Elle n'était plus qu'un objet. Elle n'était plus rien sans lui.
Le Vide, le Rien, le Néant. Voilà ce qu'elle ressentait en elle. Voilà ce que laissait l'Amour que cet homme inconscient venait de briser.
Elle avança de quelques pas, errant tel un fantôme. Mais qu'avait-elle de plus qu'une de ces âmes en peine, tourmentées par leurs impardonnables erreurs passées ?
La neige crissait sous ses bottes. Shimy se tenait face à un immense sapin, décoré d'innombrables lumières aux couleurs vives. Le vert profond de ses branches magistrales, l'odeur de ses fraîches épines, l'impression de supériorité qui s'en dégageait; tout cela avait été promis à une mort certaine, lorsque les humains étaient venus et avaient fendu son écorce centenaire d'une lame tranchante; comme Gryf venait de le faire avec le cœur de la jeune elfe. Elle entendit le son d'une flûte, un air de Noël. Et elle se sentait exclue. Exclue de cette joie, de l'amour d'une famille qu'elle avait toujours rêvé posséder, exclue de cette vie. D'ailleurs, pourquoi vivait-elle ? Quel était le but de sa pitoyable existence ?
D'abord Danaël, maintenant Gryf. Qui serait le prochain ? Peut-être elle... Elle ne supporterait pas de perdre un nouvel être cher à son cœur, et elle n'avait plus aucun but. Sa fin était peut-être proche. Peut-être même plus qu'elle ne le pensait.
Elle frissonna. Ces pensées glaciales l'effrayaient et le froid, malgré la fourrure de l'un de ces animaux sacrifiés pour l'Hivers n'avait de cesse de s'accentuer. Mais le froid qu'elle ressentait n'était pas extérieur; il venait de son cœur même.

Une nouvelle étoile vint rejoindre les autres dans l'immensité du firmament, durant quelques secondes, puis reparti suivant une route dont elle seule connaissait la destination. Une étoile filante. Shimy découvrit alors le visage du Légendaire mort à sa place durant une lutte acharnée contre un dieu aux pouvoirs immenses. Il s'était sacrifié. Car c'est ainsi que l'elfe voyait sa mort: un sacrifice, pour elle, pour les Légendaires, pour le monde. Son regard, vide, paraissait immensément triste, comme s'il percevait les malheurs de chaque être de ce bas monde; cette souffrance à laquelle il avait voulu mettre fin de son vivant en devenant un héros.
« Danaël... Si seulement tu étais là pour nous guider, comme auparavant. Reviens Danaël, nous avons besoin de toi. Le monde a besoin de toi », murmura Shimy.
Parmi les Légendaires, plus un seul fixait vaguement la neige tombée. Tous venaient de formuler le même et unique vœux en cette nuit magique qu'était Noël. Tous relevaient désormais fièrement la tête avec une volonté nouvelle: ils avaient un nouvel objectif.
Ses amis se resserrèrent autour d'elle, Gryf inclu, unis par le même souhait qu'ils venaient de faire. Ils n'étaient certes pas nombreux, mais à eux tous, ensemble, ils pouvaient accomplir de grandes choses. Parce que l'union fait la force. Parce que rien n'est plus fort que l'amitié qui les unissait. Pas même la mort.

Un Noël brillant de mille feux.

Un soir de pleine lune, Jadina déballait des cartons poussiéreux(avec des gants). Pendant ce temps, Razzia portait le sapin tandis que Gryf coupait le surplus de branchages et Danaël se disputait avec son frère au sujet de la décoration. Ténébris, quant à elle, s'occupait du dîner avec Shimy. Une bonne soirée s'annonçait jusqu'à ce que...

???: HAHAHAHAHA!!!!! C'est moi que voilà! tonitrua une voix qui leur était familière.

:???(bis): C'était pas plutôt "hohoho!"? Suggéra une autre voix toute aussi familière.

Le petit groupe fut effaré en découvrant que ce n'étaient qu'autres que...o_o

Danaël: Darkhell?Elysio? Mais...Mais...Vous étiez censés être morts!

Darkhell: T'aimerais bien,hein? Et ben nan!

Elysio:Ton rôle! N'oublies pas ton rôle! (s'en va vers le sapin) Whaaaa! Quelle magnifique déco que vous avez là! Ce serait mieux avec des guirelandes de fleurs roses.

Ikaël: Tu vois Dan, je te l'avait dit!

Jadina:(désigne Darkhell) Hé? C'est le père Noël ça? Je préfère ce bon vieux Merlin!

Darkhell: Oh ça va! T'as qu'à t'y coller et tu feras moins la maligne-même si tu l'es pas!

Shimy:Vous êtes venus pour nous plomber nos vacances une fois de plus?! Ben ça va pas durer!(prend un hachoire à viande).

Elysio:Pas de violence je vous prit... Oh! Quelle belle lame.

Gryf:Heu...Et si on arrêtait ça? Quelqu'un pourrait se blesser.

Shimy: Oh toi ferme-la! A moins que tu préfère que je te démembre?

Gryf:Non merci, sans façon. *gasp!* Quoique je veux bien que tu me coupe cette petite fourche, juste là.


Jadina:Cessons ces jeux d'enfants et invitons notre petit papa Noël à table.

Razzia: Et n'a touzours pas compris que s'était Darkhell?

Danaël: Faut croire...Enfin c'est Jadina, quoi.

Fée Néhantt:Dites les gars, c'est sous invitation le dîner!

Darkhell: M'en fiche, c'est mon nouveau boulot et j'ai un client à satisfaire. (En plus il est riche grâce à son cousin...).N'est-ce pas très cher?

Pikimi: Piki?

C'est sur cette phrase poétique que s'achève le premier entracte.Passons au dîner si vous le voulez bien (je crains le pire...)^^'

Myosotis: Faudrait peut être penser à réveiller Blanche-Neige,nan?

Elysio:Non non non! Ma si douce petite fille est trop mimi endormie!

Pikimi: Mimi?

Shimy: Mais c'est pas vrai?! Il est encore là c'ui là?! Je vais t'en donner des "mimi"!

Danaël: Calme-toi Shimy! Sinon je serais obligé de dérouler la carte!

Shimy: Non! Pas la carte! Sa musique me grille les méninges! Tout mais pas ça!!!

Rose:Tu ne mange pas, mon petit sucre d'orge? Tant pis, je prends ta part.

Victor:C'est moi où Darkhell a un teint coloré?... Haaa! Il étouffe!

Jadina: Vite! De l'eau! (prend un seau qui traînait dans les parages.Manque de chance: ce sont les ordures).

Darkhell:Vous avez essayé de m'empoisonner?! En plus je sens le poisson pourri...Je vais, je vais...

L'ex sorcier noir projeta tout un tas d'orbes incandescent dans la maison puis s'en va par la porte, pikimi sous le bras, en claquant violemment la porte.

Danaël:(contemple l'étendue des dégâts)Bon! On n'a plus de maison et on se les gèle, mais au moins on n'aura apprit une chose: ne jamais inviter à sa table l'un de ses ennemis.


FIN

Un Noël Légendaire

Il neigeait, il était aux environs de 17heures, quand Gryf et Razzia tournaient en rond dans leur chambre. Ils attendaient. Mais qu’attendaient-ils ? Eux-mêmes ne savaient pas trop si la raison pour laquelle ils attendaient était bonne.
-Bon, commença Gryf, qu’est-ce-que …
-Zut ! s’énerva Razzia. On ne zait même pas zi z’est vrai !!!!
-Vous savez …
-Tait toi, Amy !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!! crièrent Gyf et Razzia ensemble.
La porte s’ouvrit. C’était Shimy et Jadina.
-Et oh, les garçons, fit Shimy, criez plus fort, on vous entend pas bien à Koleana !
-Et ben, les garçons, que vous arrive-t-il ? demanda Jadina.
-Il y a que zut !!!!!!! s’énerva Gryf. On attend quelque chose mais on ne sait pas quoi !!!
-Ah, ça c’est bête ! sourit Jadina.
-Attend, je …
-Tait-toi, Amy !!!! s’énerva Razzia.
-Eh, attend, au lieu de t’énerver, dit-nous ce qu’il y a, Razzia ! Et toi aussi, Gryf !
-Ben … en fait …
-Tient, il est l’heure d’aller donner à manger au girawa !!! s’écria Gryf, avec un grand sourire bizarre. On s’en occupe, les filles !! Héhé … tu viens, Razzia ???!!
-Z’arrive !
Ils sortirent (plutôt précipitamment).
-Et vive les girawas !!!!! lança Gryf en claquant la porte.
Shimy et Jadina se regardèrent sans rien dire. Un grand sourire se montra peu à peu sur leur visages. Puis elles éclaterent de rire.
-Hahahahaha !!!!!!! Je rêve !!! Il ne croient quand même pas que … !!!!!!!!! Hahahahaha !!!!!!!!
Puis elles se calmerent (un peu).
-Snif ! C’est trop drôle !! fit Jadina en essuyant une larme.
-Quand on pense qu’ils sont « sensés » être adulte !!!!
La porte d’ouvrit et Tenebris entra.
-Dites, je viens de voir les garçons se précipiter dehors ! Qu’es qu’il leurs arrive ??
Jadina lui chuchota quelque chose dans l’oreille.
Tenebris afficha l’air le plus étonné d’Alysia, puis éclate de rire.
-C’est….snif…c’est pas…possible !!!!! Ils…ils y …snif … pense encore !!!
Les filles se calmèrent peu à peu.
-Eh, les filles, j’ai une idée !
Jadina et Tenebris s’approcherent, et Shimy leur chuchota quelque chose à l’oreille.
Jadina et Tenebris se regarderent, puis sourirent.
-C’est parfait !
Elles se sourirent.
_______________________
Le soir, alors que Razzia avait apporté à manger et que lui et Gryf se mettaient à table affamés, il manquait les filles.
-Ben, qu’es ce qu’elles font ??demanda Gryf.
-Ben ze zait pas ! Bah, z’est bien les filles !!!
Soudain, un craquement retenti dehors. Gryf sursauta, et Razzia fronça les sourcils.
-Ben, qu’ez ze que s’est ?demanda t-il.
-Ch’ait pas, faudrait aller voir !
Nouveau craquement.
Les garçons se levèrent et sortirent. Un bruit se fit entendre derrière un des sapins qui entouraient la vieille maison de Jadina, ou elle avait habitée quand ses parents l’avaient bannie. Et ou les Légendaires se reposaient avant de reprendre l’aventure.
Les garçons s’approchèrent du sapin, et soudain ! quelque chose d’assez lourd leurs tomba dessus. Suivi d’autres chose qui leurs tombaient également dessus. Les garçons furent écrasés par terre, sous pleins de machins pour l’instant inidentifiables (pour eux). Quelqu’un s’approcha d’eux. Ou plutôt plusieurs personnes.
Un des gros trucs inidentifiables se souleva, et les garçons se relevèrent, étourdis. Ils sursautèrent :
Devant eux, Jadina, Shimy, Tenebris, Toopie, Michi-Gan, Shaki, Dark-Shimy, Dark-Razzia, Dark-Gryf, Halan, Shamira, Ikael, Shun-Day, bref PRESQUE toutes leurs connaissances, se tenaient devant eux, en tenant des cadeaux dans les bras, un grand sourire sur le visage :

JOYEUX NOEL
!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
A vous aussi, membres du forum !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

PS : J’en profite pour dire que la présence de Dark-Gryf, Dark-Shimy, Dark-Razzia va vous sembler bizarre,(ou même de Shun-Day !) mais à NOEL, tout le monde s’aime et plus de différents !!!!!!!
PS 2 : Et pour ceux qui n’ont pas devinés, les gros machins inidentifiables sont des gros cadeaux ^^ !!!

Joyeux Noel à tous !!!!!!!!!!